Il y a beaucoup de choses dans Heyday de Rémi-Jean Leblanc, le quatrième album comme leader du bassiste montréalais. Comme un bouquet garni parfumant sa recette de potion magique musicale éclectique, Heyday est constitué de huit pièces contrastées qui sont autant de témoignages des sources d’inspiration variées du musicien. Le jazz-rock néo-uzebien de Flamme côtoie les envolées chorales de Casa Perdida et de la voix Patti-Smith-esque d’Erika Angell, la tranquillité pastoralo-méditative de Chanson pour Marguerite, le superbe clin d’oeil post-caribéen à Weather Report de Saturnales et la touche indie rock montréalaise/claviers vintage 80s de Into the Sun. Je vous laisse le soin de vous faire vos propres idées des ingrédients des autres pièces de cet album qui ratisse large tout en étant fortement empreint de personnalité. Leblanc sait s’entourer : Elizabeth Shepherd, Rafael Zaldivar, Jérôme Beaulieu, Kevin Warren, Eli Miller Maboungou ne sont que quelques-uns des artisans de talent issus de la grande tablée jazz métropolitaine qui participent à cette fête musicale.
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