Icône contemporaine de la six cordes, parangon de l’activisme politique chez les créateurs, Tom Morello multiplie les projets. On l’a bien sûr connu chez Rage Against the Machine; sa contribution musicale à l’œuvre du célèbre quatuor de combat demeure, à bien des égards, ce qu’il a fait de plus puissant. Pourtant, il n’a pas chômé ce Tom, après la première pause de RATM : Audioslave avec feu Chris Cornell, épisode folk The Nightwatchman, duo Street Sweeper Social Club avec le fabuleux rappeur Boots Riley, tournées et collaborations avec Springsteen, supergroupe Prophets of Rage avec la section rythmique de RATM, Chuck D et DJ Lord de Public Enemy, ainsi que B-Real de Cypress Hill, puis la série d’albums collaboratifs The Atlas Undergroud dont voici le deuxième volet, trois ans après le premier. Ça commence par Harlem Hellfighter, où Tom nous sert des portions du riffage qui a fait sa renommée, avec effet de vrille électro-guitaristique vers la fin. Ensuite, on a droit à une reprise de Highway to Hell des électriciens rock australiens, où Bruce Springsteen et Eddie Vedder s’échangent le micro. Puis, on doit se taper une enfilade de titres avec les metalcore Bing Me the Horizon, avec les électro-rock Phantogram, avec le baron country Chris Stapleton et ainsi de suite avec grandson, Mike Posner, Damian Marley (la chanson la plus RATM de l’album), phem, Protohype, Dennis Lyxzén du quatuor punk suédois Refused et, finalement, avec la DJ palestinienne Sama’ Abdulhadi pour la longue instrumentale EDM-métal On the Shore of Eternity, sans doute la meilleure pièce de cet album qui pèche par excès de bariolage.
