Lorsque paraît son opus tertium, Philippe Brach n’a alors guère que 28 ans. Nous le savions préalablement lauréat d’une trâlée de prix. Or, c’est Le silence des troupeaux qui vient corroborer sa douance, car ses textes sont désormais adultes, ses musiques inattaquables et son registre vocal plus large que jamais, puisque le ténor Brach grimpe aisément dans les aigus au besoin. Ce n’est pas mince tâche que de produire un recueil folk orchestral de cette ampleur, où rien ne paraît alambiqué, mais Philippe Brach a le goût et le discernement nécessaires.
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