Pole est le projet du musicien électronique Stefan Betke, connu de tous les férus de musique allemande, dans la veine originelle du glitch minimal, une tendance prisée par les amateurs d’électro au tournant du millénaire (pas moins de quatre albums créés entre 1998 et 2001). Deux décennies plus tard, où en est-on ? On retrouve la trace de Pole cinq ans après la sortie de l’album Wald, plutôt bien coté par la critique. Déjà, l’intérêt à son endroit n’était peut-être pas aussi prononcé qu’il le fut dans les années 2000, mais la sortie d’un album de Pole est toujours prise en compte par les médias spécialisés. On le retrouve ici sur une pente ascendante : Fading est très bon, voire excellent. Comme l’explique Betke sur sa page Bandcamp, ce nouvel opus relie systématiquement les nouvelles œuvres aux précédentes, le développement compositionnel se veut vertical. De nombreuses années de travail sans changement de cap, mais une quête fertile, un développement créatif des plus cohérents. Les courbes dramatiques de ces huit pièces sont réussies. Cet album rappelle parfois les œuvres récentes de Jon Hassell, en plus technoïde, en plus allemand, néanmoins plus organique que jamais. Les propositions de Fading s’avèrent sensuelles et lumineuses, chargées d’informations, le vocabulaire de l’artiste n’a donc cessé de s’enrichir au fil du temps. Ces grooves lents et ces chapelets de motifs sont certes fondés sur des machines, mais sont loin d’être carrés. Les intégrations dubtronica, presque jazz (au sens Hassell et Miles période Bitches Brew) en étoffent la profondeur de l’esthétique. Pole position ? Il est peu probable que ce Fading devienne un album emblématique de 2020, il pourrait néanmoins combler les fans de l’artiste.
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