hip-hop / R&B

Only The Righteous au Balattou

par Rédaction PAN M 360

Only The Righteous est un groupe formé à Montréal en 2017. Alliant leur passion pour des sons tels que le Hip-Hop, le Jazz ou le R&B, ainsi que des musiques telles que le kompa, le makossa ou le bend skin, ils proposent un spectacle plein de rythme et de chaleur, porté par des compositions et des reprises en français, anglais, créole ou médumba. Clerel et Only the Righteous sont des musiciens locaux qui savent comment s’y prendre. Ils jouent un style de musique Motown, des vibrations uniques et douces.

Only The Righteous is a group formed in Montreal in 2017. Combining their passion for sounds such as Hip-Hop, Jazz or R&B, as well as music such as kompa, makossa or bend skin, they offer a show full of rhythm and warmth, carried by compositions and covers in French, English, Creole or medumba.Clerel and Only the Righteous are local musicians who know how to do it. They play a Motown style of music, unique and smooth vibes.

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classique occidental / période romantique

OSM | Entre les basses islandaises et « l’inoubliable » concerto de Bruch

par Judith Hamel

L’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM), sous la direction de la cheffe Dalia Stasevska et du violoniste virtuose Randall Goosby, présentait mercredi soir un programme mettant de l’avant les compositrices Thorvaldsdottir et Price ainsi que les compositeurs Bruch et Dvořák.

Archora d’Anna Thorvaldsdottir, fruit d’une commande de plusieurs grands orchestres et créée en 2022, a ouvert le concert sur un paysage sonore envoûtant d’une vingtaine de minutes. Conçue pour évoquer un univers texturé, l’œuvre transporte l’auditoire dans une exploration des potentiels sonores et énergétiques de l’ensemble. 

Dès les premières notes, les hypergraves envahissent l’espace, créant une masse sonore imposante, palpable. Les crissements des cymbales ajoutent une dimension organique, tandis que les vents cliquent leurs clés et usent de leur souffle pour amplifier l’atmosphère mystique de l’œuvre. Tout ça insufflant un narratif quasi vivant. Puis, l’orgue, par sa présence imposante, amplifie l’impression d’immensité, d’une pièce plus grande que nous. Ces vingt minutes se sont écoulées avec une grande fluidité, comme une unique vague qui nous renverse. La stabilité apparente des sons, obtenue par l’entrelacement des respirations des musiciens, donnait une impression surhumaine. 

Le soliste américain Randall Goosby est ensuite monté sur scène pour offrir un jeu droit et porté avec finesse par sa grande maîtrise de l’instrument. « L’inoubliable » Concerto pour violon no 1 de Max Bruch, bien qu’ayant quelque peu frustré le compositeur par son pouvoir éclipsant de ses autres concertos, demeure une œuvre phare dans le répertoire romantique allemand. Ce soir, dans l’« Adagio », Goosby a su exprimer toute l’intensité de cette romance intérieure. C’est toutefois dans le troisième mouvement que la prestation du soliste a pris tout son éclat. Il s’est déployé dans les thèmes dansants et passionnés qui laissent transparaître les origines hongroises de Bruch ainsi que dans les passages techniques finaux. Ces accents enjoués ont résonné particulièrement avec son jeu empreint d’une légèreté et d’une facilité apparente. Un jeune virtuose qui ne nous a pas renversés par sa musicalité, mais dont la technique et l’aisance qu’il porte sont impressionnantes. 

Adoration de Florence Price a ouvert la deuxième partie dans une version orchestrée pour violon et orchestre de J. Gray, mettant une deuxième compositrice à l’honneur. Cette courte pièce a particulièrement bien convenu à Randall Goosby, qui a su transmettre efficacement la charge émotionnelle à travers son jeu droit, mais honnête. Toutefois, un concert de l’OSM n’y échappe pas, au moment de lever son archet, Goosby est interrompu par le téléphone d’un membre de l’audience qui réécoutait l’enregistrement de sa prestation de la première partie à plein volume. Avec humour et patience, il a baissé son archet et lancé : « You can play it again if you want ». Mais à peine a-t-il commencé à jouer qu’une sonnerie de criquet retentit dans la salle. Des criquets qui heureusement n’étaient pas de circonstance, mais qui ont bien fait rire l’audience. 

Bien que l’œuvre concertante ait donné le titre à la soirée, c’est la Symphonie no 8 de Dvořák, dirigée avec fougue par Dalia Stasevska, qui s’est imposée comme le moment le plus marquant. La cheffe d’orchestre s’est particulièrement illustrée par une direction mettant de l’accent sur des contrastes drastiques de nuances et par des exagérations de certains passages rythmiques. Cette symphonie à l’atmosphère bucolique s’est donc déployée à travers des moments de légèreté, des traits droits de trompettes et par les caractères populaires exagérés de certains thèmes dansants. Le quatrième mouvement, qui s’ouvre sur un appel flamboyant des trompettes et qui se termine avec des passages chromatiques bien groovés, a terminé le concert sur une note de jeunesse bien appréciable.

crédit photos:  Randall Goosby – Kaupo Kicks ; Dalia Stasevska – Antoine Saito

jazz / musique contemporaine

Le Vivier | I Am Vertical: Du Sylvie Plath sur un rythme latin

par Judith Hamel

Au cœur de l’Espace Orange de l’Édifice Wilder, une collaboration entre l’ensemble de percussions Sixtrum et l’ensemble Cordâme a donné lieu au concert I Am Vertical, un projet porté par le contrebassiste et compositeur Jean-Félix Mailloux visant à rendre hommage à la poétesse américaine Sylvia Plath. 

À travers ses réinterprétations des poèmes, Mailloux a taillé une œuvre sur mesure pour cette collaboration, dont les mots tourmentés ont pris une nouvelle vie sur des textures sonores inspirées du jazz et de la musique contemporaine.

Le programme s’est ouvert avec I Am Vertical, où Plath y dévoile son désir d’horizontalité en comparaison à la verticalité des arbres et des fleurs : « It is more natural to me, lying down. Then the sky and I are in open conversation. And I shall be useful when I lie down finally: The trees may touch me for once, and the flowers have time for me. » Cette recherche d’authenticité et de contact véritable trouve écho dans l’esprit collaboratif du concert, où contrairement au titre de l’événement, une horizontalité incarne l’authenticité des interactions entre les musicien·ne·s sur scène.

Portée par la voix expressive de Coral Egan, chaque pièce du programme explore une facette particulière de l’univers de Plath. Des poèmes profondément tourmentés, comme Daddy qui évoque sa relation complexe avec son père, décédé lorsqu’elle était enfant, côtoient des textes plus légers, quoique toujours empreints d’une mélancolie sous-jacente. Balloons, par exemple, évoque les ballons à moitié dégonflés après une fête soulignée par des percussions stables, des petits motifs ascendants mis en boucle et une orchestration plus enfantine. 

Soliloquy of the Solipsist, composée pendant un voyage professionnel à Hong Kong et Shanghai, s’ouvre sur une envolée de violoncelle soutenue par des coups de grosse caisse. Fidèle au poème, la musique navigue entre un rythme stable de marche et des instabilités qui reflètent l’aspect onirique et surréaliste du texte. 

Parmi les moments les plus marquants, Ariel, tiré du recueil posthume du même nom, se distingue par son audace de sa réinterprétation. Portée par un rythme latin affirmé, cette pièce capte avec finesse les tensions entre l’élan créatif et l’instabilité psychologique de la poétesse. Le texte évoque l’imaginaire d’une balade à cheval qui évolue vers une libération et une évaporation corporelle. Le choix de Mailloux d’interpréter ce texte sur un rythme dansant, qui lui-même invite à une libération physique, est donc un choix très intéressant.  

Enfin, Poppies in October clôt magnifiquement le programme en illustrant, dans un court arrangement porté par le udu et les cordes, le contraste entre la douceur de la nature et la brutalité sous-jacente de l’existence humaine. 

Malgré la qualité exceptionnelle de tous les musicien·nes, certains textes poétiques ont été difficilement perceptibles dû à l’acoustique limitante de la salle. Heureusement, le programme, qui comprenait l’intégralité des poèmes, a pu pallier cette difficulté technique, bien que l’expérience du concert en aurait bénéficié. 

Sous la plume inspirée de Jean-Félix Mailloux, Sixtrum et Cordâme ont offert un concert de grande qualité avec une relecture audacieuse de l’œuvre de Sylvia Plath. 

crédit photo: Claire Martin

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baroque / classique occidental

Arion Orchestre Baroque | Une soirée musicale bien caféinée

par Alexandre Villemaire

Pour son premier concert de l’année 2025, Arion Orchestre Baroque recevait deux musiciens dont la venue était attendue depuis cinq ans, contexte pandémique oblige. Le programme de concert était donc porté par le violoniste Pablo Valetti et la claveciniste Céline Frisch, cofondateurs et directeurs artistiques de l’ensemble Café Zimmerman. La dernière présence de l’ensemble lui-même au Canada remonte à 2015, mais c’est la première fois que Céline Frisch et Pablo Valetti se joignent à l’effectif d’Arion pour en présider la destinée le temps d’un programme de concert.

Le nom de l’ensemble fait référence à l’établissement éponyme de Gottfried Zimmermann à Leipzig, un lieu où on ne fumait pas que la pipe et buvait du café – boisson exotique très en vogue à l’époque – mais aussi un endroit de rassemblement où les étudiants, les marchands et les membres de la bourgeoisie venaient discuter et débattre dans un environnement où « l’expérimentation musicale et l’échange intellectuel jouaient un […] rôle de premier plan ». C’est sur ces aspects que le programme de la soirée était clairement constitué, avec une première partie dédiée à la musique de J. S. Bach, Johann Friedrich Fasch et Georg Philipp Telemann, clairement campée dans l’univers sonore baroque, et une deuxième aux deux fils de Bach, Wilhelm et Carl Philipp Emmanuel, plus expérimentale et préfigurant l’esthétique de la période classique.

« L’Ouverture » tirée de la Suite en ré mineur de Fasch a offert une belle entrée en matière, avec un thème royal majestueux porté avec son affirmé, plein boisé par les musiciens d’Arion. Le jeu de Mathieu Lussier, directeur musical et artistique de l’ensemble, qui a tronqué ses habits de chef pour revêtir le temps d’un concert celui d’instrumentiste, s’est illustré dans le Concerto pour basson en do majeur de Fasch. C’est une œuvre aux dynamiques variées avec des lignes musicales actives dans lesquelles le basson est en constantes activités. Le deuxième mouvement offre un changement de caractère, passant d’un univers sonore sautillant et lumineux à un monde plus sombre et langoureux avec des lignes mélodiques plus lyriques.

Sous-titré « alla Francese », le Concerto en do majeur de Telemann adopte un style pastoral, notamment dans le premier mouvement avec douceur sous forme de rondeau. Les hautboïstes Matthew Jennejohn et Karim Nasr, accompagnés au basson par Mathieu Lussier, ont été au centre de cette œuvre vivante et animée. À la fois soliste et chef de file pour les musiciens, Pablo Valletti a été d’une grande justesse dans l’interprétation du fameux Concerto pour violon en la mineurde Johann Sebastian Bach. Dans le deuxième mouvement notamment, Valetti a mis en valeur des lignes musicales soutenues où il fait chanter son instrument sans entrer dans des épanchements virtuoses superflus. Son jeu est élégant et signifiant. Le mouvement perpétuel entre les violons et la basse continue vers la fin du dernier mouvement Allegro assaiinstaure un climat transcendantal à la fois énergique et méditatif.

Après avoir exposé une trame narrative musicale virtuose et conventionnelle dans la première partie, c’est véritablement dans la deuxième partie que les velléités exploratrices des deux fils de Bach ont été exposées. La Sinfonia en fa majeur de Wilhelm Friedemann Bach surprend avec son langage harmonique trituré et ses passages chromatiques qui sonnent étranges à nos oreilles. La soirée s’est conclue avec une interprétation aérienne par Céline Frisch du Concerto pour clavecin en la majeur de CPE Bach, dont les deuxième et troisième mouvements étaient particulièrement inventifs avec des effets respectivement planant et endiablé. En mettant comme trame programmatique les soirées musicales et intellectuellement effervescentes du XVIIIe siècle à Leipzig, Arion et ses invités du Café Zimmermann ont fait une part belle aux œuvres musicales de cette époque. Si nous avions une critique à faire sur cet aspect, c’est que la portion « expérimentale » aurait pu être plus garnie, ou à tout le moins semblable à la première portion du concert pour mettre encore plus en évidence les différences stylistiques et les arômes musicaux des différentes œuvres

crédit photo: Annie Éthier

classique rock / hommage

Taverne Tour : The Beaters

par Rédaction PAN M 360

Le 6 février prochain, Noël Fortin, Robin Gaudreault, Yan Lapierre et Frank Gilbert, quatre passionnés de musique originaires du lac St-Jean, vous interpréteront des chansons des Beatles avec une attention particulière à l’album Abbey Road et aux morceaux du concert légendaire sur le toit de l’Apple Corps en 1969. Venez revivre les moments magiques de John, Paul, George et Ringo et plongez dans l’univers intemporel des Beatles.

On February 6th, Noël Fortin, Robin Gaudreault, Yan Lapierre, and Frank Gilbert, four passionate musicians from Lac St-Jean, will perform songs by The Beatles with a special focus on the Abbey Road album and the legendary 1969 rooftop concert at Apple Corps. Come relive the magical moments of John, Paul, George, and Ringo, and immerse yourself in the timeless universe of The Beatles.

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jazz

Taverne Tour : Félix Stüssi Quartet

par Sami Rixhon

Quand il parcourt la ville à vélo ou lorsqu’il est derrière son piano, Félix Stüssi aime l’aventure et le vent frais. Depuis qu’il a tourné le dos au journalisme et qu’il a monté à bord d’un cargo en direction du Canada, ce Suisse d’origine se consacre entièrement au piano jazz et à la composition. En 2007, son quintette gagne le prestigieux Grand Prix du Festival International de Jazz de Montréal. L’année suivante, le quintette devient un sextette avec l’ajout du tromboniste américain Ray Anderson. Les quatre albums du groupe sont très bien reçus des deux côtés de l’Atlantique, des nominations pour divers prix (Juno Awards, ADISQ, Prix Opus) en témoignent. 

Be it on a bicycle or behind the keys, Félix Stüssi loves adventure and fresh air. Since his move from Switzerland to Canada, Stüssi has turned his back on journalism – jazz piano and composition are now his main focus. In 2007, his quintet won the prestigious Grand Prix of the Festival International de Jazz de Montréal. A year later, US-trombonist Ray Anderson joined the project and the band turned into a sextet. The four albums of the group were very well received on both sides of the Atlantic, they were nominated for several prizes (Juno Awards, ADISQ, Prix Opus).

BILLETS PAR RÉSÉRVATION TÉLÉPHONIQUE

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électronique

Igloofest 2e soir : gros menu avec Apashe, Marie Davidson, Dileta

par Loic Minty

Marquée par des contrastes musicaux sauvages et des approches audacieuses, cette deuxième soirée d’Igloofest nous rappelle une fois de plus le dynamisme de la scène locale montréalaise. Nous avons une fois de plus été témoins de la puissance des breaks et des basses pleine puissance. Alors que les dj’s montaient le son, nous avons vu la montée en puissance des légendes locales de la récolte dans une exposition parfaite de la musique de danse.

La tête d’affiche de la scène Videotron était nulle autre que Marie Davidson. Dans ce dj set, son emblématique son synthwave a révélé ses origines dans un flux constant de techno analogique de fin de soirée, couronné par certains de ses propres morceaux comme Work it qui a fait perdre la tête à la foule. Marie Davidson nous a donné un aperçu de son génie musical et, comme lors de ses concerts, sa présence aux yeux écarquillés et ses paroles honnêtes ont attiré sans effort la foule dans son aura audacieuse et sans complexe.

Avec cette énergie, Honeydripp a prouvé une fois de plus qu’elle était la reine des sons cinétiques en liquéfiant les genres dans son propre mélange de breaks, de basses et un remix groovy de Fergalicious. Jouant avec le silence et l’espace, ses rythmes taquinent la ligne des modèles reconnaissables, occasionnellement interrompus par des sections basses influencées par le dub qui secouent la scène.

En terminant sur une note positive avec des breaks hachés qui entrent et sortent du temps, la réputation de homegrown harvest pour les longues nuits de danse n’a pas été démentie. Alors que Dileta nous entraînait dans un tourbillon temporel de rythmes de batterie de plus en plus riches et de séquences de basses acides à faire exploser le toit, la foule a rapidement compris qu’il s’agissait d’une expérience sans pareille. La vaste sélection de morceaux dark leftfield de Dileta, les transitions fluides et les accents tranchants des samples rétro ont fait groover les jeunes et les moins jeunes d’un côté à l’autre dans l’unisson.

Pendant ce temps, sur la scène de Sapporo, nous avons assisté à une montée en puissance de la folie avec Jeska, qui a réalisé une performance virtuose de drum and bass, passant d’un son large avec des breaks minutieusement précis à un style hard qui fait vibrer les têtes. Imanu n’a eu aucun mal à maintenir cette énergie grâce à ses textures synthpop bienfaisantes et a fait rebondir la foule sur des samples pop classiques mélangés à une house densément énergique.

Il semblait que la nuit se poursuivrait dans cette succession de sons de plus en plus extatiques, jusqu’à ce que, soudainement, la musique classique du répertoire d’Apashe transforme tout le festival en une scène de l’Enfer de Dante.

Alors que la brume de la rivière recouvrait progressivement les lumières fluorescentes, les gens commençaient à ralentir, s’attendant presque à ce qu’une ballerine se lance dans un pas chassé. Mais tout cela faisait partie du plan d’Apashe. Après 20 bonnes minutes, un manifeste apparaît sur l’écran et, en un instant, la scène est inondée de stroboscopes.

Le reste de la soirée était la propriété d’Apashe. Avec sa conception artistique de l’EDM combinée à la scénographie et au son à l’échelle du stade, elle restera dans les mémoires. Son style « majestueux » se caractérise par l’utilisation de visuels cinématographiques en synchronisation avec les transitions et les instruments, créant ainsi une expérience audiovisuelle hypnotique. Après un set riche en émotions, Apashe nous laisse une fois de plus avec les douces sonorités d’un orchestre qui nous emmène dans les rues de neige. Le bourdonnement de la foule se transforme en cris et nous savons tous ce dont nous venons d’être témoins : ce vendredi, l’Igloofest est à la hauteur du battage médiatique.

chant lyrique / classique occidental / orchestre / période moderne / période romantique

OSM | Les Mahler, Payare et l’OSM: Entre grondement intérieur, lumière et fatalité, une soirée percutante. 

par Hélène Archambault

L’OSM a fait un choix éclairé de présenter les œuvres d’Alma Mahler et celles de son mari, Gustav, lors du même concert pour inaugurer 2025. L’interprétation des œuvres d’Alma côtoyant celle de son illustre mari est un clin d’œil contemporain à cette époque où plusieurs femmes musiciennes renoncent à leur carrière pour soutenir celles de leur mari.  

À vingt-trois ans, Alma, née Schindler, fréquente le milieu artistique Viennois, compose des lieder et tient à son indépendance artistique et intellectuelle. Elle rencontre Gustav Mahler en novembre 1901. De vingt ans son ainé, il conclut un marché avec elle : pour devenir sa femme, elle doit renoncer à ses aspirations de compositrice. Passionnément éprise, elle accepte et le mariage est célébré le 9 mars 1902.

Malgré cette « interdiction » de composer, Gustav suggère à Alma de retravailler les lieder et de les faire publier (dans les notes de programme, Catherine Harrison-Boisvert note que « Gustav semble avoir voulu faire amende honorable »). Il est heureux que les lieder d’Alma aient été ainsi extirpés de l’anonymat. Leur interprétation est une première pour l’OSM. Avec ces 5 lieder, l’orchestre offre une expérience d’écoute sensible, et, dans mon cas, de découverte. In meins Vaters Garten (Dans le jardin de mon père) est particulièrement touchant. La voix profonde et éclatante de la mezzo-soprano Beth Taylor est mise en valeur par l’écriture expressive de la compositrice. Mon seul bémol ?  L’orchestration de Colin et David Matthews. Un léger débalancement entre les deux partitions se fait malheureusement au détriment de la voix.

De la Sixième Symphonie, appelée « Tragique », Alma écrit qu’elle est l’œuvre la plus personnelle de son mari, celle qui serait jaillie le plus directement de son cœur. Elle rapporte aussi qu’à travers l’écriture de la Sixième Symphonie Gustav anticipe sa propre vie en musique. Trois coups du destin, symbolisés par autant de coups de marteau dans le finale – seuls deux coups seront conservés – se sont abattus sur lui aussi : la perte de leur fille Maria, emportée par la scarlatine, un diagnostic d’une maladie cardiaque incurable ainsi que la perte de son poste à l’Opéra de Vienne. La Sixième de Mahler ayant été écrite avant ces événements, cette interprétation est discutable. Mais ce récit vaut la peine d’être relaté, ne serait-ce que pour marquer l’imaginaire ! Et peut-être aussi un peu pour permettre au commun des mortels de s’attacher un peu plus au compositeur ?

Parlant d’attachement, l’OSM et Payare, dans leur interprétation, passent par le bon chemin. Dès la première mesure, le tempo est énergique sans être effréné. Le ton est donné. Le premier mouvement se déroule entre le militaire et l’évocation d’Alma, incarnée par les cordes. L’Orchestre alterne entre grondement et lumière. Payare semble jouer avec le rythme. Quoique réglé comme un métronome, le temps avec lui semble plus souple, plus vivant. Les pages de grande beauté du second mouvement exposent un dialogue entre les bois et les cuivres, où le jeu de l’orchestre est limpide. Le troisième mouvement, presque onirique, et la finale se succèdent sans trêve. Cet enchaînement semble permettre à l’orchestre de nous envouter pour finalement nous plonger dans une débandade d’émotions dans le genre « being Gustav Mahler » jusqu’à la fin. Juste l’écrire m’essouffle – l’énergie déployée par le chef d’orchestre doit faire l’envie des plus grand·es sportif·ves. Symphonie « Tragique » vous dites ? Entre enchantement, douceur et tragédie, on ne sort pas tout à fait indemne de la maison symphonique.

crédit photo: Gabriel Fournier

baroque / classique

Les Violons du Roy : Gauvin, Lemieux – divin Handel

par Rédaction PAN M 360

Karina Gauvin et Marie-Nicole Lemieux occupent une place à part dans notre vie musicale en général et chez Les Violons du Roy en particulier! Depuis le tout début de leurs carrières respectives, elles font toutes deux partie des artistes invités préférés du public et des musiciens des Violons du Roy. Quelle chance de pouvoir les réunir avec nos musiciens et Jonathan Cohen pour marquer notre 40e anniversaire de façon exceptionnelle!

Karina Gauvin and Marie-Nicole Lemieux hold a special place in our music community, and even more so at Les Violons du Roy! Since the very beginning of their respective careers, they have both ranked among the favourite guest artists of the public and the orchestra. It’s a real privilege to bring them together with Jonathan Cohen and our musicians to celebrate our 40th anniversary with a truly exceptional concert!

Programme

Ouverture (Judas Maccabaeus, HWV 63)
From this dread scene (Judas Maccabaeus, HWV 63)
Sinfonia (Alexander Balus, HWV 65)
Fury, with red sparkling eyes (Alexander Balus, HWV 65)
Our limpid streams (Joshua, HWV 64)
Ouverture (Solomon, HWV 67)
Will the sun forget to streak (Solomon, HWV 67)
Arrival of the Queen of Sheba (Solomon, HWV 67)
Thou fair inhabitant – Welcome as the Dawn of Day (Solomon, HWV 67)
Ouverture (Belshazzar, HWV 61)
Great victor, at your feet I bow (Belshazzar, HWV 61)
Ouverture (Theodora, HWV 68)
Fly, fly, my brethren – As with rosy steps the morn (Theodora, HWV 68)
But why art thou disquieted, my soul – Oh! that I on wings could rise (Theodora, HWV 68)
To thee, thou glorious son of worth (Theodora, HWV 68)
Streams of pleasure ever flowing (Theodora, HWV 68)

Program

Ouverture (Judas Maccabaeus, HWV 63)
From this dread scene (Judas Maccabaeus, HWV 63)
Sinfonia (Alexander Balus, HWV 65)
Fury, with red sparkling eyes (Alexander Balus, HWV 65)
Our limpid streams (Joshua, HWV 64)
Ouverture (Solomon, HWV 67)
Will the sun forget to streak (Solomon, HWV 67)
Arrival of the Queen of Sheba (Solomon, HWV 67)
Thou fair inhabitant – Welcome as the Dawn of Day (Solomon, HWV 67)
Ouverture (Belshazzar, HWV 61)
Great victor, at your feet I bow (Belshazzar, HWV 61)
Ouverture (Theodora, HWV 68)
Fly, fly, my brethren – As with rosy steps the morn (Theodora, HWV 68)
But why art thou disquieted, my soul – Oh! that I on wings could rise (Theodora, HWV 68)
To thee, thou glorious son of worth (Theodora, HWV 68)
Streams of pleasure ever flowing (Theodora, HWV 68)

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indie pop / rock alternatif

Ziggy Alberts au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Auteur-compositeur-interprète australien au son lyrique et décontracté, Ziggy Alberts mélange guitares acoustiques et paroles sincères – souvent imprégnées d’images de la nature – avec des mélodies pop entraînantes et un rythme moderne. Il débute sa carrière musicale en tant que musicien de rue, et cette spontanéité propre au busking reste perceptible dans son travail, notamment sur ses premiers albums comme Made of Water (2013). Au fil du temps, il affine son style et élargit son public, atteignant un succès retentissant avec Laps Around the Sun (2018), certifié double platine en Australie. Alberts est également un militant écologiste, un engagement qui transparaît dans plusieurs morceaux de son album Searching for Freedom (2021).

An Australian singer/songwriter with a lyrical, laid-back sound, Ziggy Alberts blends acoustic guitars and heartfelt lyrics (often filled with images of nature) with engaging pop melodies and an up-to-date rhythmic pulse. Alberts began his musical career as a busker, and the low-key immediacy of street performing can still be heard in his work, particularly on early efforts like 2013’s Made of Water. As he honed his craft, his audience grew, and 2018’s Laps Around the Sun was a breakout success that went double platinum in Australia. Alberts is also an environmental activist, a commitment reflected in several songs on 2021’s Searching for Freedom.

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alt-folk / pop

Francos de Montréal : Aliocha Schneider au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Tout commence à Montréal, où les parents d’Aliocha se sont installés, quittant Paris pour partir à l’aventure. Aliocha commence le chant à 10 ans, la guitare à 13. Il se met à écrire ses propres chansons, d’abord en anglais, puis il rencontre Jean Leloup son parrain de chanson qui le pousse vers le studio. Son premier disque, Eleven Songs, paru en 2017 sur Audiogram, permet à l’auteur-compositeur-interprète de se faire remarquer sur les scènes d’ici et d’ailleurs. En 2020, il enchaîne avec un second disque, Naked. En 2020, pour contrer le repos forcé par la pandémie, Aliocha s’essaye à un nouvel exercice: il traduit un de ses morceaux en français. Cela donne C’est tout, c’est rien, une première tentative très bien reçue, qui le pousse à continuer. Comme si en français, Aliocha s’ouvrait davantage, sur l’amour, la relation à distance, les désirs et les rêves. Aliocha tente d’autres sonorités, d’autres compositions. Ses deux premiers extraits, Avant Elle et Ensemble lui ont valu les éloges de la critique et du public. Le troisième album d’Aliocha Schneider est paru en septembre 2023 sur Audiogram.

It all begins in Montreal, where Aliocha’s parents settled after leaving Paris to seek adventure. Aliocha started singing at the age of 10 and playing guitar at 13. He began writing his own songs, initially in English, before meeting Jean Leloup, his mentor, who encouraged him to go into the studio. His debut album, Eleven Songs, released in 2017 on Audiogram, allowed the singer-songwriter to gain recognition on stages both locally and internationally. In 2020, he followed up with his second album, Naked. During the forced break caused by the pandemic, Aliocha tried his hand at a new challenge: translating one of his songs into French. This resulted in C’est tout, c’est rien, a first attempt that was well received, encouraging him to continue. It seemed that in French, Aliocha opened up more, exploring themes of love, long-distance relationships, desires, and dreams. He experimented with different sounds and compositions, and his first two singles, Avant Elle and Ensemble, earned critical and public acclaim. His third album was released in September 2023 on Audiogram.

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alt-folk / Alternative / indie pop

Rainbow Kitten Surprise au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Originaire de la ville universitaire de Boone, nichée dans les montagnes Blue Ridge en Caroline du Nord, Rainbow Kitten Surprise propose un mélange fervent de pop indie lumineuse et de folk-rock sincère, porté par des harmonies soignées. Leur combinaison de maîtrise instrumentale et d’influences jam band leur a permis de se bâtir une solide base de fans. Après quelques sorties indépendantes, le groupe signe avec Elektra pour publier son deuxième album complet, How To: Friend, Love, Freefall, en 2018. Une année de tournée intensive suit, menant à l’album live RKS! Live from Athens Georgia en 2021. Après plusieurs années consacrées aux singles, Rainbow Kitten Surprise fait son retour en 2024 avec le double album ambitieux Love Hate Music Box, qui brouille les frontières entre les genres.

Hailing from the Blue Ridge Mountain college town of Boone, North Carolina, Rainbow Kitten Surprise play a fervent mix of bright indie pop and earnest, harmony-driven folk-rock. Their mix of tight instrumental chops and jam band finesse helped earn them a strong grassroots following and, after a couple of indie releases, they signed with Elektra to issue their second full-length, How To: Friend, Love, Freefall, in 2018. A year of heavy touring followed and yielded the 2021 concert album RKS! Live from Athens Georgia. After focusing on singles for several years, Rainbow Kitten Surprise returned in 2024 with the ambitious, genre-blurring double album Love Hate Music Box.

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