R&B / rap-pop

Connor Price au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Connor Price est un acteur et rappeur canadien au flow assuré, aux paroles accessibles et au style de production captivant, mêlant hip-hop, R&B, soul et pop. Ancien enfant acteur, il a fait ses débuts sur grand écran aux côtés de Russell Crowe dans le film Cinderella Man, nommé aux Oscars en 2005. Originaire de Toronto, il est surtout connu pour ses rôles dans la série dramatique surnaturelle Being Human et dans le drame d’espionnage de la Seconde Guerre mondiale X Company, diffusé sur CBC. Passionné de hip-hop et de rap depuis toujours, Price s’est tourné vers la musique en 2018 avec la sortie de son premier EP, 4 of Clubs. L’isolement dû à la pandémie de COVID-19 lui a permis de se consacrer entièrement à la musique, enchaînant les singles inventifs, dont des collaborations avec Lil Uzi Vert, Evelyne Brochu, Chloe Sagum et 4Korners. L’année 2022 a marqué un tournant pour lui, avec les titres Spinnin (feat. Bens), Bankroll (feat. Nic D) et Buddy (feat. Hoodie Allen), cumulant des millions d’écoutes. Il a poursuivi sur sa lancée en 2023 avec la sortie de son premier album, Spin the Globe, un projet conceptuel dans lequel il collabore avec des artistes du pays sur lequel son doigt tombait au hasard.

Connor Price is a Canadian actor and rapper with an assured flow, relatable lyrics, and an engaging production style rooted in hip-hop, R&B, soul, and pop elements. A successful child actor who made his big screen debut alongside Russel Crowe in the 2005 Academy Award-nominated film Cinderella Man, the Toronto native is best known for his roles in the supernatural drama series Being Human and the CBC World War II spy drama X Company. A lifelong hip-hop and rap fan, Price set his sights on the music industry in 2018 with the release of his debut EP, 4 of Clubs. The isolation of the COVID-19 pandemic allowed Price to focus solely on music, and he delivered, issuing a flurry of inventive singles, including collaborations with Lil Uzi Vert, Evelyne Brochu, Chloe Sagum, and 4Korners. 2022 proved to be his breakout year, with the singles « Spinnin » (feat. Bens), « Bankroll » (feat. Nic D), and « Buddy » (feat. Hoodie Allen) racking up millions of streams. Price kept the momentum going in 2023 with the release of his first full-length effort, the aptly named Spin the Globe, which saw him collaborate with an artist from whichever country his finger landed on.

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alt country / americana / blues-rock

A.J. Croce au MTelus

par Rédaction PAN M 360

A.J. Croce s’est forgé une carrière distinctive grâce à un mélange chaleureux de blues contemporain et de roots rock soulful, teinté de diverses nuances pop. Fils du regretté chanteur folk Jim Croce, il s’est tourné vers la musique après une tragédie pour tracer sa propre voie en tant que chanteur et auteur-compositeur. Il a fait ses débuts au milieu des années 1990 et a reçu des éloges de la critique avec des albums comme Adrian James Croce (2004) et Cantos (2006). Plus tard, il a signé avec le label Compass et sorti un album de soul authentique, Just Like Medicine, en 2017. En 2021, après la perte soudaine de sa femme, Croce s’est replongé dans le répertoire de reprises qui l’avait accompagné au fil des ans et a publié l’album By Request.

A.J. Croce has built a distinctive career with a warm combination of contemporary blues and soulful roots rock threaded with various facets of pop. The son of the late folksinger Jim Croce, A.J. turned to music in the face of tragedy to made his own mark as a singer/songwriter, debuting in the mid-’90s and garnering critical acclaim during the next decade with albums like 2004’s Adrian James Croce and 2006’s Cantos. He later signed with the Compass label and issued a straight-up soul album in 2017’s Just Like Medicine. In 2021, after enduring the sudden death of his wife, Croce found comfort in classic songs from his old covers repertoire and released an album of them called By Request.

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classique / électroacoustique / jazz / musique du monde / traditionnel

28e Gala des prix Opus | 32 trophées pour l’écosystème des concerts

par Judith Hamel

Ce dimanche 2 février, toute la communauté de la musique québécoise de concert s’est réunie à la salle Bourgie pour souligner les points culminants de la saison 2023-2024. Présenté à la Salle Bourgie par le Conseil québécois de la musique et retransmis (CMQ) sur sa page FB ainsi que sur PAN M 360, ce 28e Gala des prix Opus a été, pour une quatrième année consécutive, animé par l’enthousiaste Jocelyn Lebeau. Au total 32 prix ont été remis lors d’une cérémonie ponctuée de blocs d’entrevue avec les lauréat·es, favorisant des échanges dynamiques sur leurs projets respectifs. 

Le Prix Hommage de cette année a été remis à Michel Levasseur pour célébrer ses 40 ans à la tête du Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV) . Figure incontournable et bâtisseur du milieu de la musique expérimentale et de l’improvisation, cet hommage était un moment pour mettre en lumière son travail acharné qui a grandement contribué au rayonnement du milieu musical québécois.

Les témoignages vidéo des musiciens Jean Derome et René Lussier, des fidèles du FIMAV, ont été parmi les moments marquants de la soirée. L’hommage s’est conclu en soulignant l’importance du soutien de son entourage tout au long de sa carrière alors que le public a offert une ovation à sa famille, ses proches et ses partenaires.

Le filon musical de la soirée était assuré par l’ensemble de guitares Forestare et ses 13 interprètes, qui nous ont transportés d’Une petite musique de nuit d’été de Denis Gougeon jusqu’à Bach, avec le troisième mouvement du Concerto brandebourgeois no 3 en sol majeur en clôture du gala. Son chef, Pascal Germain Berardi, a aussi remporté un Opus de l’Événement musical de l’année, qui s’est tenu au FIMAV, dans les Bois-Francs : Basileus, oratorio en 4 actes réunissant sous sa direction les ensembles Horizon (cuivres), Forestare (guitares), Sixtrum (percussions) et le Growlers Choir (voix typiques du métal).

La musique traditionnelle québécoise était à l’honneur cette année avec une prestation marquante assurée par trois duos de musique traditionnelle québécoise. D’abord, Cédric Dind-Lavoie et Dâvi Simard ont interprété Tenant mon frère d’Alphonse Morneau de l’album Archives, lauréat du prix Concert traditionnel québécois de l’année. Un projet où des enregistrements des chansonniers d’antans renaissent et sont sublimés par une mise en musique ambiante. Un album à découvrir absolument.  Puis, Nicolas Boulerice et Frédéric Samson nous ont livré Trois beaux garçons, avant qu’Alexis Chartrand, au violon et à la podorythmie, n ‘insuffle toute son énergie dans Le Cyclone d’Isidore Soucy, porté par l’accompagnement de Nicolas Babineau à la guitare.

Dans le continuité de cette résonance de cordes, les guitaristes Adam Cicchillitti et Stevan Cowan ont interprété un très bel arrangement de la Sonate pour harpe de Germaine Tailleferre, avec les deux guitares en symbioses, arrangement sublimé par une sonorisation soignée. 

Parmi les doubles lauréat·es, la pianiste, compositrice et improvisatrice Marianne Trudel a été couronnée compositrice de l’année et reçoit le prix de l’album jazz de l’année pour Time Poem : La joie de l’éphémère. Revenue in extremis des Îles-de-la-Madeleine où elle donnait un concert, c’est une distinction de plus pour cette artiste à la carrière foisonnante. 

Roozbeh Tabandeh, artiste interdisciplinaire nourri des traditions musicales iraniennes et occidentales, s’est aussi distingué en remportant les prix Inclusion et diversité et Découverte de l’année. 

L’ensemble à cordes montréalais collectif9, dirigé par Thibault Bertin-Maghit, est reparti avec les prix Direction Artistique et Interprète de l’année. 

I Musici, encore cette année, s’est distingué en remportant les prix Création de l’année avec Spassiba Yuli de Denis Gougeon ainsi qu’Album  de l’année – Musique du monde pour sa participation à Continuum avec l’artiste turque Didem Basar sous l’étiquette du Centre des musiciens du monde. 

L’Orchestre Métropolitain, par ailleurs, est parti avec deux Opus pour sa production de Aida en clôture de saison ainsi que pour la Symphonie Leningrad

En début de matinée, l’Opus du  Concert de l’année – Musiques médiévale, de la Renaissance, baroque a été remporté par  Arion Orchestre Baroque, pour Aci, Galatea e Polifemo, sous la direction du chef invité Francesco Corti, sans compter la soprano  Kateryna Kasper, la contralto Margherita Maria Sala, la basse Lisandro Abadie.

Finalement, le format d’entrevue a ouvert la porte à des discussions intéressantes. Marianne Trudel et la compositrice et improvisatrice Joane Hétu, entre autres, ont évoqué avec émotion l’apport des sonorisateurs Rob Heaney et Bernard Grenon dans la genèse de leurs œuvres. Tous deux décédés subitement au cours des dernières années, ils ont laissé derrière eux une trace indélébile dans le milieu musical québécois. Leur départ prématuré, comme ceux de tant d’autres artisans de l’ombre, nous a rappelé la chance qu’on a d’être là et de faire de l’art, a souligné Marianne Trudel. 

Bravo à tous les finalistes et les lauréat·es. 

Je vous invite à consulter les autres contenus de PAN M 360 sur les prix Opus.

Voici la liste des lauréat·es de la saison 2023-2024 : 

Concerts

Concert de l’année – Musiques médiévale, de la Renaissance, baroque

Aci, Galatea e Polifemo, Arion Orchestre Baroque, Francesco Corti, chef invité, Kateryna Kasper, soprano, Margherita Maria Sala, contralto, Lisandro Abadie, basse, 12 au 14 janvier 2024

Concert de l’année – Musiques classique, romantique, postromantique 

Aida en clôture de saison, Orchestre Métropolitain, Yannick Nézet-Séguin, chef, Angel Blue, Sarah Dufresne, sopranos, Matthew Cairns, SeokJong Baek, ténors, Ambrogio Maestri, baryton, Alexandros Stavrakakis, Morris Robinson, basses, Choeur Métropolitain, Festival de Lanaudière, 4 août 2024 

Concert de l’année – Musiques moderne, contemporaine

Deux, Quatuor Molinari, 16 février 2024 

Concert de l’année – Musiques actuelle, électroacoustique 

Monnomest, Ensemble SuperMusique, Joane Hétu, cheffe, Vergil Sharkya, chef, Productions SuperMusique, codiffusion Groupe Le Vivier, 23 novembre 2023 

Concert de l’année – Musiques jazz, accompagné d’un montant de 5 000$ en carte-cadeau offert par Instruments de musique Long & McQuade. 

Sport national, Hugo Blouin, 28 septembre 2023

Concert de l’année – Musiques du monde 

Continuum, Didem Başar, kanun, Patrick Graham, percussion, Etienne Lafrance, contrebasse, Quatuor Andara, Centre des musiciens du monde, 13 février 2024

Concert de l’année – Musiques traditionnelles québécoises 

ARCHIVES, Cédric Dind-Lavoie, multi-instrumentiste, Alexis Chartrand et/ou Dâvi Simard, violons, 15 et 19 novembre, 10 et 16 décembre 2023

Concert de l’année – Répertoires multiples 

La Symphonie Leningrad, Orchestre Métropolitain, Yannick Nézet-Séguin, chef, Maria Dueñas, violon, 18 novembre 2023

Concert de l’année – Impulsions anciennes, classiques, romantiques, modernes, postmodernes 

Fabula femina, Cordâme, 10 août 2024

Création de l’année 

Spassiba Yuli, pour 2 violoncelles et cordes, Denis Gougeon, L’héritage de Yuli: Stéphane Tétreault et Bryan Cheng, I Musici de Montréal, 25 avril 2024

Production de l’année – Jeune public, accompagné d’un montant de 5000$ offert par le ministère de la Culture et des Communications 

J’m’en viens chez vous!, Bon Débarras, 11 février 2024

Albums

Album de l’année – Musiques médiévales, de la Renaissance, baroque 

Calcutta 1789 : À la croisée de l’Europe et de l’Inde, Christopher Palameta, Notturna, ATMA Classique

Album de l’année – Musiques classique, romantique, postromantique 

16 Histoires de guitares – Vol. III, David Jacques, ATMA Classique

Album de l’année – Musiques moderne, contemporaine 

Confluence, David Therrien Brongo, Ravello Records

Album de l’année – Musiques actuelle, électroacoustique 

Limaçon, Léa Boudreau, empreintes DIGITALes

Album de l’année – Musiques jazz 

Marianne Trudel-Time Poem: La joie de l’éphémère, Trio Marianne Trudel, Productions Marianne Trudel, Indépendant

Album de l’année – Musiques du monde, accompagné d’un forfait d’une valeur de 5000$ en Mentorat & Conférence Mundial Montréal offert par Mundial Montréal. 

Continuum, Didem Başar, Patrick Graham, Jean-François Rivest, I Musici de Montréal, Centre des musiciens du monde

Album de l’année – Musiques traditionnelles québécoises 

Layon, Nicolas Pellerin et Les Grands Hurleurs, La Compagnie du Nord

Album de l’année – Impulsions anciennes, classiques, romantiques, modernes, postmodernes 

Cendres, Vanessa Marcoux, Indépendant

Écrit

Article de l’année 

« Du son vers la forme, le sens… l’Autre… : pensée spectrale et art engagé dans les œuvres mixtes de Serge Provost », Jimmie LeBlanc, Circuit, musiques contemporaines, 1er mai 2024

Prix spéciaux 

Prix Opus Montréal – Inclusion et diversité, accompagné d’un montant de 10 000$ offert par le Conseil des arts de Montréal. 

Roozbeh Tabandeh, Ensemble Paramirabo et Chants Libres, Songs of the Drowning, 24 août 2024

Prix Opus Québec 

Festival Québec Jazz en Juin, 20 au 30 Juin 2024

Prix Opus Régions 

Festival Ripon trad, 14 au 17 septembre 2023

Compositrice de l’année, accompagné d’un montant de 10 000$ offert par le Conseil des arts et des lettres du Québec. 

Marianne Trudel

Découverte de l’année, accompagné d’une production d’une capsule vidéo offerte par La Fabrique culturelle de Télé-Québec. 

Roozbeh Tabandeh, compositeur

Diffuseur pluridisciplinaire de l’année 

Salle Pauline-Julien

Diffuseur spécialisé de l’année 

Domaine Forget de Charlevoix

Directeur artistique de l’année 

Thibault Bertin-Maghit, collectif9

heavy metal / humour / post-grunge

Steel Panther & Buckcherry au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Steel Panther

En se faisant passer de manière satirique pour un groupe de hair metal ayant manqué sa chance dans les années 80, le chanteur Ralph Saenz (Michael Starr), le batteur Darren Leader (Stix Zadinia), le bassiste Travis Haley (Lexxi Foxxx) et le guitariste Russ Parrish (Satchel) ont écumé les clubs du Sunset Strip au tournant du millénaire sous le nom de Metal Shop (plus tard rebaptisé Metal Skool, puis Steel Panther). Avec leurs perruques volumineuses, vestes en cuir, spandex à rayures zébrées, une technique acquise en jouant dans un groupe hommage à Van Halen, et une dose massive de machisme, leur parodie des excès du sexe, des drogues et du rock’n’roll a rapidement séduit le public, entraînant des concerts à guichets fermés et quelques incursions inattendues dans le grand public. À mesure que leur popularité grandissait, la scène hollywoodienne se pressait à leurs concerts, avec des apparitions fréquentes sur scène. Cela leur a ouvert des portes : le groupe a incarné le groupe de metal Danger Kitty dans une publicité pour Discover Card, a joué son propre rôle dans The Drew Carey Show, et sa chanson FF a été utilisée comme thème de l’émission Fantasy Factory sur MTV.

Satirically pretending to be a hair metal band that missed its big break in the ’80s, singer Ralph Saenz (« Michael Starr »), drummer Darren Leader (« Stix Zadinia »), bassist Travis Haley (« Lexxi Foxxx »), and guitarist Russ Parrish (« Satchel ») hit the club circuit on the Sunset Strip around the turn of the millennium under the name Metal Shop (later changed to Metal Skool and then to Steel Panther). With big, spiky wigs, leather jackets, zebra-striped spandex, chops earned from playing in a Van Halen tribute band, and lots and lots of machismo, their comic take on sex, drugs, and rock & roll to the extreme caught on quickly, leading to sold-out shows and some unexpected brushes with mainstream success. As their popularity increased, the Hollywood crowd started frequenting their sets, often making appearances on-stage. This led to some opportunities: the group fittingly played the metal band « Danger Kitty » in a Discover Card commercial; they appeared on The Drew Carey Show as themselves; and their song « FF » was used as the theme for MTV’s Fantasy Factory.

Buckcherry

Arrivé à la fin des années 90, alors que le post-grunge s’éteignait et que le nu-metal gagnait du terrain, Buckcherry a fièrement entretenu la flamme du hard rock décadent. Le groupe s’est présenté comme un retour assumé à l’âge d’or du Sunset Strip des années 80, considérant Mötley Crüe comme ses pairs plutôt que Limp Bizkit. Son premier album éponyme, paru en 1999, a produit le hit Lit Up, qui s’est hissé au sommet du palmarès Mainstream Rock, permettant au groupe de se maintenir jusqu’à ce qu’il connaisse un succès inattendu en 2006 avec son troisième album, 15. Porté par le sulfureux Crazy Bitch et la ballade Sorry (qui a atteint le Top 10), l’album a été certifié platine, un succès qui a permis au groupe de traverser les décennies malgré de nombreux changements de formation, avec toujours le chanteur Josh Todd comme pilier. Buckcherry a sorti son dixième album studio, judicieusement intitulé Vol. 10, en 2023.

Arriving in the late ’90s amidst the embers of post-grunge and the rise of nu-metal, Buckcherry proudly kept the torch of hard rock sleaze burning. The band styled themselves as deliberate throwbacks to the glory days of the ’80s Sunset Strip, acting as if their peers were Mötley Crüe instead of Limp Bizkit. Their eponymous 1999 debut generated the number one mainstream rock hit « Lit Up, » which was enough to keep the band afloat until they had an unexpected hit in 2006 with their third album, 15. Boasting the sordid rocker « Crazy Bitch » and « Sorry » (a power ballad that cracked the Top Ten), the album was certified platinum, a success that buoyed the group for decades amid numerous lineup changes, but always anchored by singer Josh Todd. Buckcherry issued their tenth studio album, the aptly named Vol. 10, in 2023.

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DJ set / électronique

Solid Pink Disco with DJ Trixie au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Trixie a profité de la pause inattendue imposée par la pandémie pour animer Full Coverage Fridays sur sa chaîne YouTube et explorer son intérêt pour le DJing. Elle s’est procuré une console, a commencé à travailler sur ses propres mix et a rapidement décroché des engagements locaux dès que l’occasion s’est présentée. Aujourd’hui, Trixie mixe partout dans le monde et tourne avec sa soirée Solid Pink Disco.

Trixie took the unexpected time off during the pandemic in stride, hosting Full Coverage Fridays on her YouTube channel and exploring her interest in DJing. She bought a board, started working on her own mixes, and then started taking gigs locally as soon as she could. Trixie now DJ’s around the world & tours her party Solid Pink Disco.

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rap keb / rap-pop

Francos de Montréal : Fredz au MTelus

par Rédaction PAN M 360

Après deux ans de tournée avec son précédent projet Astronaute, Fredz revient avec un nouvel album et un nouveau spectacle « Demain il fera beau ». Tirant son thème dans les nuages et le beau temps, Fredz accompagné de ses musiciens transporte le public avec ses chansons à la fois pop et rap. Un concert haut en couleur, où Fredz confirme sa proximité avec son public.

After two years of touring with his previous project Astronaute, Fredz returns with a new album and a new show, Demain il fera beau. Drawing its theme from the clouds and good weather, Fredz, accompanied by his musicians, takes the audience on a journey with his songs that blend pop and rap. A vibrant concert where Fredz reaffirms his close connection with his audience.

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alt-rock / pop-rock / post-punk

Franz Ferdinand au MTelus

par Sami Rixhon

Avec leur mélange stylisé de rock et de musique dance, Franz Ferdinand ont apporté une sophistication ironique à l’indie rock tout en devenant l’un des groupes britanniques les plus populaires. Originaire de Glasgow, le groupe est apparu dans le sillage du renouveau rock du début des années 2000, à une époque où des groupes comme The Strokes et The Libertines rappelaient combien une musique à guitare accrocheuse pouvait être rafraîchissante et intemporelle.
Bien que Franz Ferdinand partage une affinité avec ces groupes, leurs influences incluent également le post-punk anguleux et incisif de Wire ainsi que les mélodies entraînantes et espiègles d’Orange Juice, un autre groupe de Glasgow. Dès leurs débuts, ils ont su transformer des références artistiques inattendues en une musique et une esthétique accessibles à un large public, qu’il s’agisse du graphisme inspiré du constructivisme russe sur leurs premières pochettes ou de l’hommage à Howlin’ Wolf dans les solos de guitare de leur tube Take Me Out en 2004.
Après avoir posé les bases de leur son avec leur premier album Franz Ferdinand (2004), récompensé par le Mercury Prize, certifié platine et nommé aux Grammy Awards, le groupe s’est aventuré vers de nouveaux horizons. En 2005, You Could Have It So Much Better a ajouté plus de nuances à leur style, puis Tonight (2009) a exploré le dub, tandis que Always Ascending (2018) s’est tourné vers une disco élégante. Dans les années 2020, Franz Ferdinand a continué d’enrichir son univers musical, intégrant des influences glam vintage sur les morceaux inédits de la compilation Hits to the Head (2022) et sur leur album The Human Fear, prévu pour 2025.

With their sharply stylish mix of rock and dance music, Franz Ferdinand have brought a wry sophistication to indie rock while becoming one of the U.K.’s most popular bands. The Glasgow-based group arrived in the wake of the early-2000s rock revival, with bands such as the Strokes and the Libertines reminding listeners just how refreshing — and evergreen — hook-driven guitar music could be.
While Franz Ferdinand had a kinship with those acts, their lineage also included the arch, angular post-punk of bands such as Wire and the witty, funky jangle of fellow Glaswegians Orange Juice. From the beginning, the group had a flair for translating arty, unexpected references into widely appealing music and visuals, whether it was the Russian Constructivism-inspired artwork that graced their early releases or the Howlin’ Wolf homage in the guitar solos of 2004’s smash single « Take Me Out. »
After laying the groundwork for their sound with that year’s Mercury Prize-winning, platinum-selling, Grammy-nominated debut album Franz Ferdinand, the band soon branched out. On 2005’s You Could Have It So Much Better, they added more nuance to their style, then explored dub on 2009’s Tonight and disco on 2018’s sleek Always Ascending. Franz Ferdinand further embellished their sound in the 2020s, bringing vintage glam influences on the new songs included on 2022’s best-of Hits to the Head and 2025’s full-length The Human Fear.

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classique occidental

La magie des contes millénaires à la Maison symphonique

par Frédéric Cardin

Pendant que la salle Wilfrid-Pelletier voisine tremblait sous les décibels métallo-symphoniques de Voivod et de l’OSM, la Maison symphonique, refuge pourtant habituel des musiciens et musiciennes de Rafael Payare, vibrait des mille et une couleurs de contes musicaux en provenance de la Chine et de la Russie. 

En début de programme, l’Orchestre FILMharmonique sous la direction de Francis Choinière recevait la soliste Liu Fang, maîtresse du pipa chinois, un instrument de la famille des luths, dans la création d’un nouveau concerto pour son instrument signé du Québécois Christian Thomas. Thomas nous avait donné en 2023 sa Messe solennelle pour une pleine lune d’été, un opéra basé sur l’œuvre de Michel Tremblay, et qui avait été bien reçue par le public et la critique. Beaucoup plus romantique dans son langage que la Messe, le Concerto pour pipa surnommé Dragon a permis à Mme Liu de montrer l’étendue de son talent technique, malgré quelques occasionnels accrocs dans le premier mouvement. J’ai parlé de ce concerto dans une critique ailleurs sur le site (à lire ICI), je n’y reviendrai donc pas, mais je me permettrai de dire que la pièce en quatre mouvements m’a semblé plus aboutie encore que lors de mes premières écoutes sur fichiers numériques. Un signe que son audition à de quoi soutenir l’attention prolongée et répétée. En tous les cas, le public à forte représentation est-asiatique qui garnissait fort bien la salle a semblé apprécier et se réjouir. On espère que d’autres orchestres du Québec le programmeront afin d’offrir la chance à la québécoise Liu de tourner dans le Québec autant qu’à l’international.

Deuxième pièce au programme, le concerto pour violon Les papillons amoureux (Butterfly Lovers) avec le soliste, et découverte de l’année des prix Opus 2023, Guillaume Villeneuve. La performance virevoltante et scintillante de Villeneuve a donné un superbe souffle de vie à ce Roméo et Juliette chinois, dont le titre d’origine est la Romance de Liang Shanbo et Zhu Yingtai. Le concerto écrit en 1959 par Chen Gang et He Zhanhao est l’une des premières œuvres du genre dans la littérature musicale chinoise. Le style et le langage sont hyper romantiques, un peu comme si Tchaïkovsky avait vécu à Beijing plutôt qu’à Saint-Pétersbourg, mais le soliste doit réaliser plusieurs effets qui sont manifestement inspirés des techniques traditionnelles du erhu, instrument chinois qui se rapproche du violon occidental. Du gros bonbon musical, avec des mélodies attachantes et mémorables, et des coloris foisonnant, en particulier chez les bois. 

Francis Choinière avait choisi de conclure la soirée avec une autre musique évocatrice, L’Oiseau de feu de Stravinsky. Un choix judicieux, qui nous permettait de revenir vers du répertoire occidental plus habituel tout en restant collé à l’esprit féérique de la soirée. Belle tenue de l’orchestre, constitué de beaucoup de jeunes musiciens, probablement fraîchement sortis des écoles québécoises, et une direction engagée du chef. Quelques imperfections techniques dans la Danse de Kastcheï n’ont pas amoindri l’énergie que Choinière a souhaité insuffler à l’ensemble, qui s’est terminé dans une apothéose de belle ampleur. 

Un soirée qui a de toute évidence comblé un public très bigarré et diversifié. Si c’était l’un des objectifs, il a été atteint. 

musique contemporaine

Le Vivier InterUniversitaire | Interpréter l’éclipse

par Judith Hamel

Ce samedi 25 janvier, à l’Espace Orange de l’Édifice Wilder, avait lieu la 9e édition du concert annuel du Vivier InterUniversitaire, mettant de l’avant les compositeurs·rices en émergence sur le terrain de la création musicale contemporaine. Huit œuvres originales ont ainsi pris vie entre les mains d’interprètes universitaires de talent. 

Le concert s’est ouvert avec Shape Games for Saxophone Quartet (2022-2023) de Leo Purich. Dans cette pièce, des éléments visuels projetés sur écran géant présentaient huit dessins géométriques. Quatre d’entre eux ont servi d’inspiration musicale pour interpréter ces formes et les traduire en sonorités qui en repoussent les limites.

On poursuit avec Eclipse (2024) d’Edwin H. Ng, une œuvre pour alto seul inspirée par l’éclipse solaire totale de 2024. Le compositeur y traduit l’obscurité qui s’impose au cœur du jour, jusqu’aux subtils rayons lumineux filtrant à travers l’ombre. C’est en comprenant cette démarche que l’œuvre prend tout son sens.  Le timbre de l’alto se prête à cette dichotomie entre ombre et lumière tandis que le jeu des cordes permet de représenter le mouvement du noircissement du jour et des rayons qui arrivent à nos pupilles bien protégées. 

La troisième œuvre au programme est Hélpide Dulce, Escampas (2023) de Pablo Jiménez. Cette pièce pour quatuor à cordes nous plonge dans un univers sonore bruissant. Des clusters surgissent, les instruments se superposent et créent un fond sonore à la fois organique et inquiétant. Un chaos organique, très bien construit, qui oscille entre un langage raffiné et une expressivité brute et évocatrice. À la Jacob Collier, Jiménez fait son salut, crocs au pied, sous des applaudissements chaleureux du public. 

Puis, l’œuvre Wistful Fragments (2024) de Jonas Regnier pour trompette avec traitement électronique en temps réel invite à une exploration de nos souvenirs auditifs en mettant en scène des enregistrements de la vie quotidienne. La sélection de paysages tels qu’une ambiance urbaine, des chants d’oiseaux, un jeu de piano, et l’enchaînement des fragments m’ont semblé manquer un peu de cohérence, mais malgré cela, l’alliage entre la trompette et les traitements électroniques était habilement construit. Le compositeur exploite à son plein potentiel les possibilités expressives du mélange entre ces deux sources sonores. 

La cinquième œuvre, Composition pour sextuor (2023) de Jules Bastin-Fontaine, met de l’avant un travail minutieux des contrepoints et des textures. Le choix des instruments favorise des superpositions sonores qui génèrent des textures nouvelles. Des corps résonnants comme les flûtes et la clarinette basse sont utilisés pour créer des fonds sonores réverbérants. Bien que l’expressivité de cette pièce n’ait pas été marquante pour moi, le soin apporté à la construction des textures mérite d’être souligné.

La sixième œuvre, Tracé, Fossile (2023) pour violon et violoncelle d’Alexandre Amat, met de l’avant les distorsions produites par une pression excessive de l’archet. Ce procédé génère des sonorités bruitistes qui imprègnent l’ensemble de la pièce. Plutôt que de s’appuyer sur des motifs mélodiques fondés sur des hauteurs, l’œuvre explore une musicalité axée sur la masse sonore, qui se densifie ou s’allège en fonction des intentions musicales. 

L’avant-dernière pièce est The Mockingbird (2024) d’Anita Pari pour quatuor à cordes. L’œuvre privilégie une musicalité d’ensemble où l’on sent un souffle commun tout au long de l’exécution. Cette cohésion permet d’amplifier les passages dramatiques. Comme le titre l’annonce, l’œuvre évoque une ambiance gazouillante alliant un langage musical raffiné et une dimension organique et poétique qui résonne de manière authentique. 

La soirée s’est conclue avec Shards of Bengaluru Bill (2023) de Alexander Bridger, une œuvre pour flûte, clarinette, accordéon, alto, contrebasse. Vêtus de couleurs vives, deux interprètes ont marqué la mesure dans certains passages de l’œuvre, un geste qui semblait planifié, mais qui nous paraissait quelque peu étrange ou avec un doute flottant. Cela dit, l’instrumentation, en particulier l’utilisation de l’accordéon et de la contrebasse, apportait une dimension sonore originale. 

Parmi les œuvres présentées, celles d’Edwin H. Ng, Pablo Jiménez et Alexandre Amat ont été mes coups de cœur de la soirée.

En somme, ce fut l’occasion de découvrir les talents prometteurs de la nouvelle génération de compositeur·rices, soit une grande majorité d’hommes malgré les valeurs d’accessibilité et d’inclusion mises de l’avant dans ce contexte. L’atteinte de la parité demeure un processus laborieux et complexe, force est de déduire.

crédit photo: Claire Martin

rock

Yseult démarre son Mental Tour à Montréal

par Sandra Gasana

C’est devant une salle comble que la chanteuse Yseult est apparue au MTelus lundi soir. À peine les lumières éteintes et la salle commençait à se déchaîner. Au loin, on entend une voix qui fait le décompte en anglais, promettant une mise en scène intriguante.
Elle est accompagnée par ses deux musiciens américains, à la guitare et à la batterie, qu’elle taquine et imite l’accent par moments durant le show. Vêtue d’un pantalon militaire, de gants blancs avec « Mental Tour » écrit dessus, des colliers autour du cou et des ceintures autour de la taille.
La chanteuse française originaire du Cameroun ouvre le bal avec Noir et semble s’éclater sur scène. Elle danse, se promène, suivie de près par un vidéaste qui capte le moment.
« Ça fait plaisir de revenir à Montréal, je suis assez émue parce que c’est la première fois que je produis une tournée toute seule », nous partage-t-elle émue, sous des applaudissements. « C’est grâce à vous que je peux faire tout ça ! », poursuit-elle.
Elle jongle entre ses classiques tels que Corps et des morceaux de son plus récent projet Mental, comme Garçon ou encore le hit Gasolina, qui a su faire danser le public. Le rock est omniprésent durant le spectacle, elle crie, elle hurle même, entre des solos de guitare électrique intenses.

« Qu’on m’enlève cette putain de perruque, je vais me mettre à l’aise », dit-elle avant de réapparaitre avec une casquette. Sa présence scénique est indéniable. « Est-ce que je peux vous partager une nouvelle chanson, une chanson qui n’est pas encore sortie ? », demande-t-elle à la foule, ravie de ce privilège. Et voilà que nous découvrons Problematic, qui plait à l’audience, surtout la section acoustique, ainsi que Hysteria, également une chanson inédite. Les applaudissements pleuvent mais c’est surtout après le morceau Corps, que la foule ne voulait pas s’arrêter d’applaudir. Elle l’a fait a capella parce qu’elle s’était promise que plus jamais elle ne la ferait en piano-voix, depuis le décès de son pianiste Nino Vella en 2024. Le public l’a d’ailleurs accompagné sur le refrain, l’un des moments forts du spectacle.

Elle a terminé avec le morceau Suicide, idéal pour clôturer le show, avant de revenir pour un rappel en mode techno. C’était peut-être un lundi soir, mais cela n’a pas empêché le MTelus d’être rempli. Prochain arrêt: New York le 3 février.

Crédit photo: Léa

électronique

Igloofest, samedi 25 janvier / Combattre le froid par la danse avec Skepta (Mas Tiempo), MNSA, Dennis Ferrer, Cheba Iman, et tant d’autres

par Léa Dieghi

Deux scènes, deux ambiances. Et toujours plus de danse. Pour cette soirée du 25 Janvier 2025, l’équipe d’Igloofest a décidé de nous offrir une programmation particulièrement différente entre la scène principale Sapporo, et sa petite sœur Vidéotron. Si l’une était une ôde à la house, l’autre l’était au métissage entre musiques traditionnelles nord-africaines et musiques électroniques contemporaines

VIDEOTRON: Manalou, Mnsa, Nadim Maghzal, Cheba Iman. 

Déconstruction, reconstruction, hybridation entre différents genres… Les sets sur la petite scène Vidéotron ont su briller de par leurs métissages et  imbrications sonores. Et même si la scène est quatre fois plus petite (on n’a pas pris le temps de mesurer, mais on imagine!), les sets de ces artistes majoritairement issus du Canada  ont su faire fondre la neige sous nos pieds. 

Imaginez le décor. On s’enfuit derrière la scène principale, pour déboucher vers celle de Vidéotron via un tunnel de lumière. Qu’est-ce qui nous y attend ? Un public qui saute littéralement sous les à-coups des percussions. 

Afro-beat, drum and bass, drill, downtempo, hip-hop, mais aussi tech-house, tout ça mixé avec des musiques traditionnelles arabiques. 

Mnsa, arborant fièrement son foulard de la Palestine, était un soleil dans la nuit d’hiver. Avec sa bonne humeur contagieuse et son enchaînement de sons aux différents tempos, il n’a pas lâché le public une seule minute. Entre classiques pop, heavy bass lines, musiques traditionnelles arabes, le tout mixé sur un fond de techno, mes doigts, jusqu’alors glacés par la bière que je tenais entre mes mains, se sont rapidement réchauffés. 

Une ouverture parfaite pour le set de Nadim Maghzal, qui, à sa façon, a su reprendre le flambeau et faire grimper les gens -littéralement- sur les devants de la scène. Au rendez-vous ? De la musique électronique très percussive, comme on l’aime, toujours associée aux sonorités nords africaines, et à la UK Bass. 

Ces quatres artistes, de Manalou à Cheba Iman, -qui, elles aussi, nous ont offert des performances particulièrement singulières-, ont prouvé la beauté de la synergie entre la musique d’Amérique du Nord et celle d’Afrique. Ils nous ont aussi montré à quel point être un DJ, c’est avant tout faire communauté, et partager une certaine joie de vivre, ensemble.

SAPORO: Lia Plutonic, Syreeta, Dennis Ferrer, Skepta (sous son label House, Mas tiempo) “HOUSE HOUSE HOUSE” 

Un mot qui résonne, pendant que je danse face à la scène principale. 

De Lia Plutonic (Residente Montréalaise) à Dennis Ferrer, ce sont les classiques de la House musiques qui s’enchaînent, tous remixés à leur propre sauce! 

Sapporo

Derrière les quatre DJ-producteurs de la scène Sapporo, quatre différentes visions de la house musique et de ses déclinaisons. Un genre qui traverse le temps et l’espace, et qui permet de réunir un public aux horizons diverses. 

Si Syreeta nous a offert des sons un peu plus ancrés dans la culture britannique de la house musique (d’où elle vient),  son mix entre techno, voix mélodiques et rythmiques house UK s’est avéré un terrain particulièrement fertile pour accueillir son confrère d’outre-mer: Denis Ferrer, artiste influent de la scène électronique depuis plus de quinze ans. 

Tandis que Syreeta et Lia Plutonic surfaient un peu plus sur l’hybridation house et techno, Dennis Ferrer est clairement revenu aux sources de la house new-yorkaise, pour nous offrir un set très disco-funk-tech-house. Très mélodique, très progressive, très années 90, avec des classiques comme Ain’t Nobody (Loves me better).  Au devant de la scène, c’était une foule de tous âges qui dansait. La preuve, encore une fois, de la capacité rassembleuse de la house ! 

Leurs sets très vibrants ont su accueillir avec une joie non dissimulée l’artiste principale de la soirée, Skepta, performant sous son projet Mas tiempo, qui a rapidement augmenté le BPM d’un cran. Bien qu’il soit mieux connu pour ses performances-productions en tant que MC-rappeur, l’artiste Londonien a su se démarquer ces dernières années par ses mixs très rythmiques, parfois déconstruits, mais pourtant particulièrement progressifs et toujours très house. 

Au rendez vous: UK Drill et Grim, drum and bass, house, pour finir sur de la techno prog. La foule était déjà déchaînée, alors que plus d’une dizaine de couples vus, du haut de ma terrasse, monter sur les épaules des uns et des autres. Y’a des ballons qui volent dans les airs, les corps qui se percutent en dansant, les voix s’égosillent et des flocons de neige tombent sur le haut de nos têtes. 

Une très belle clôture de soirée d’hiver, pour une très belle programmation de ce samedi soir d’Igloofest.

Afrique

Alain Oyono : le nouveau saxophoniste en ville !

par Sandra Gasana

À la base, je ne comptais pas couvrir le spectacle de samedi passé à la Brassée, j’y allais en mode spectatrice, pour découvrir celui dont tout le monde me parle en ce moment, Alain Oyono. Originaire du Cameroun, mais vivant au Sénégal depuis plus d’une décennie, le saxophoniste, qui fait partie de l’orchestre « Super Étoile de Dakar » de Youssou N’Dour, nous en a mis plein la vue. À tel point qu’il était difficile de garder ça pour moi, alors voici.

En guise d’introduction, il opte pour la douceur avec le morceau The Beginning, qui marque aussi le début de la carrière solo de l’artiste, avant de nous faire découvrir ses talents de chanteur sur Loba qui signifie Dieu en douala, langue parlée dans la région littorale du Cameroun. Des airs qui me font tout de suite penser à Kenny G, que j’écoutais en boucles durant ma jeunesse.

Sur fond d’instrumentaux soigneusement agencés, et muni d’un laptop, de pédales, d’une mini-console, Alain, qui est également auteur, compositeur, interprète, parvient non seulement à jouer son instrument tout en étant ingénieur de son. Sur certains morceaux, des notes de piano, de l’afrobeat ou de l’afro jazz servent de base pour lui permettre d’improviser dessus à sa guise. Sur d’autres morceaux, il introduit des bruits d’ambiance pré-enregistrés, des chœurs, et d’autres sons qui viennent complémenter son instrument.

Dans son dernier EP sorti en 2023, intitulé Transcendance, il rend hommage à la nature, notamment dans le titre « Ma nature ». « Cet album est dédié à l’écosystème, surtout dans ces moments difficiles. Heureusement, vous ramenez de la chaleur ici ce soir » dit-il en s’adressant à la foule.

Plusieurs instruments se rajoutent les uns après les autres durant la deuxième partie du concert.

Alain revient sur scène d’abord accompagné par Dauphin Mbuyi à la basse, puis quelques chansons plus tard, Deo Munyakazi rejoint le duo avec son inanga, instrument à cordes traditionnel rwandais qui s’apparente à la cithare. Ensemble, ils parviennent à créer de la magie sous nos yeux ébahis. Viennent ensuite se joindre à eux Dicko Fils, du Burkina Faso, à la voix envoûtante, nous rappelant le Sahel et la charmante Sylvie Picard, qui nous ont enchanté chacun à leur manière.

Et alors qu’on pensait que le concert tirait à sa fin, Raphaël Ojo est arrivé avec son djembe pour rajouter sa touche finale. Le concert se transforme en jam session, au grand plaisir du public, qui réalise peu à peu qu’il est en train de vivre un moment unique. Le propriétaire de la Brassée m’a d’ailleurs confié que c’était l’un de ses concerts préférés. « Est-ce que toi aussi tu trippes autant que moi en ce moment ? » me demande-t-il à l’oreille, entre deux morceaux ? « Je plane », lui ai-je répondu.

Le concert ne pouvait pas terminer sans un hommage au géant Manu Dibango, avec une reprise du classique Soul Makossa, ce qui a beaucoup plu au couple assis à côté de moi. Bref, tout ça pour dire que le public de la Brassée peut s’estimer chanceux d’avoir découvert un artiste qui fera sûrement parler de lui sur la scène artistique montréalaise en 2025 et au-delà !

Crédit photo: Peter Graham

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