country-folk / folk-rock / roots

Festival International de Jazz de Montréal : Blue Rodeo à la scène TD

par Rédaction PAN M 360

Groupe de roots rock le plus populaire du Canada, Blue Rodeo est devenu une véritable institution dans son pays natal. Formé au milieu des années 1980, le groupe continue d’enregistrer et de tourner encore dans les années 2020.
Son style mêle avec finesse country, folk et rock, influencé par des figures emblématiques de l’Americana comme Gram Parsons, Bob Dylan ou The Band, mais aussi par l’écriture pop brillante des Beatles — une influence déterminante pour le guitariste et cofondateur Jim Cuddy, qui transparaît clairement sur Casino, leur album phare de 1990.
À l’heure où les scènes alt-country et No Depression commençaient à émerger, Blue Rodeo a su conquérir un nouveau public, séduit par le son brut mais raffiné de disques comme Five Days in July (1994) et Tremolo (1997). Malgré l’évolution du paysage musical, leur style de base est resté remarquablement constant.
Sous la direction de Jim Cuddy et Greg Keelor, le groupe s’est bâti une solide réputation de constance, tant sur scène qu’en studio. Et si l’album Many a Mile (2021) laisse entrevoir une certaine maturité qui adoucit leurs aspérités, la force de leur écriture demeure inchangée.

Canada’s most popular roots rock band, Blue Rodeo grew into a veritable institution in their home country, debuting in the mid-’80s and still recording and touring in the 2020s.
Their sound is a flavorful blend of country, folk, and rock, informed by Americana touchstones like Gram Parsons, Bob Dylan, and the Band as well as the sterling pop songcraft of the Beatles (the latter a crucial influence for guitarist and co-founder Jim Cuddy, which shone through on their 1990 breakthrough album Casino).
As the alt-country and No Depression scenes began to take hold, they won a new audience who took to the scrappy yet artful sound of 1994’s Five Days in July and 1997’s Tremolo, though the group’s fundamental sound changed very little.
Under the guidance of Jim Cuddy and Greg Keelor, Blue Rodeo earned a reputation for consistent quality on-stage and in the studio, and if the tone of 2021’s Many a Mile showed maturity was buffing off some of their edges, their strength as songwriters remained a constant.

CE SPECTACLE EST GRATUIT!

Ce contenu provient d’AllMusic et est adapté par PAN M 360

alt-latino / bossa nova / pop latino

Festival International de Jazz de Montréal : Natalia Lafourcade – Cancionera Tour à la salle Wilfrid-Pelletier

par Rédaction PAN M 360

Natalia Lafourcade, compositrice, artiste, chanteuse et productrice mexicaine, s’est imposée comme l’une des voix les plus influentes de la culture populaire latine, explorant les rythmes, les genres et les identités à travers sa musique.
Lauréate de 18 Latin GRAMMYs et 4 GRAMMYs, elle a collaboré avec des artistes renommés, conquis des scènes emblématiques et a été nommée première ambassadrice de la musique pour la paix, portant des messages d’espoir, de respect et de solidarité.

Natalia Lafourcade, composer, artist, singer, and Mexican music producer, has established herself as one of the most influential voices in Latin popular culture, exploring rhythms, genres, and identities through her music.
A winner of 18 Latin GRAMMYs and 4 GRAMMYs, she has collaborated with renowned artists, performed on iconic stages, and was named the first Ambassador of Music for Peace, carrying messages of hope, respect, and solidarity.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Place des Arts et est adapté par PAN M 360

baroque / classique moderne / classique occidental / période romantique

Les Violons du Roy et Antoine Tamestit | Une performance saisissante et profonde

par Alexandre Villemaire

Deux ans après une rencontre musicale qui a été qualifiée de magistrale, l’altiste français Antoine Tamestit, considéré comme un des meilleurs au monde, renouait avec la scène québécoise en compagnie des Violons du Roy. Présenté jeudi soir à Québec, ce même concert qui a eu lieu vendredi soir à la salle Bourgie mettait de l’avant des thèmes tels la mort, la perte et les départs : des thèmes qui, malgré leurs côtés sombres, sont toutefois nécessaires à aborder et dans lesquels on peut trouver tout de même de la lumière et une forme d’humanité.

Sans préambule, une fois que l’orchestre et Tamestit ont investi la scène, la salle a été plongée dans le noir, avec comme seule source de lumière les lampes des lutrins des musiciens. Cette mise en scène préparait parfaitement le terrain pour la première pièce du concert, le choral Für deinen Thron ich tret’ich hiermit [Seigneur, me voici devant ton trône] de Johann Sebastian Bach, arrangé pour cordes. De l’aveu d’Antoine Tamestit, dans son allocution suivant cette courte pièce de Bach, il voulait faire vivre une expérience sensorielle où le public et les musiciens étaient amenés à ressentir la musique par la respiration, par les énergies intrinsèques du mouvement des lignes musicales. Le moment a effectivement été d’un grand apaisement, avec un son d’une douceur implacable, mais riche avec notamment ses harmonies et ses sons graves. Le soliste, qui pour la première partie officiait également en tant que chef, a enchaîné avec la Trauermusik pour alto et cordes de Paul Hindemith, composée quelques heures après la mort du roi George V. On entre alors dans un autre univers et langage harmonique aux textures et matériaux musicaux variés qui finit par se conclure par la citation du même choral de Bach.

Tamestit invitait par la suite le public à un jeu de piste auditive avec le Lachrymae de Benjamin Britten où le compositeur cite sous forme de variations la chanson du compositeur élisabéthain John Dowland, If my complaints could passions move. Afin d’apporter du contexte, il a interprété l’original dans un arrangement de son cru précédé du très beau Flow my tears. Un moment particulièrement touchant où le jeu de Tamestit s’est exprimé dans un jeu sensible alors que les cordes l’accompagnaient en pizzicato. Dans la pièce de Britten, Tamestit a convié les auditeurs à essayer de repérer les extraits musicaux de ces chansons de la Renaissance disséminées dans l’œuvre de Britten. Il y avait un fort attrait à venir piquer l’attention des auditeurs et les invitait à ouvrir grandes leurs oreilles à cet univers sonore. Mettant de l’avant une interprétation des lignes musicales avec une épaisseur de son enveloppante et un grain pur et charnu, il a fait montre d’une musicalité investie et sensible. Il faut cependant l’avouer, c’est Britten qui a gagné la partie de cache-cache musicale, les extraits de Dowland demeurant peu identifiables, même pour des oreilles aguerries.

La pièce de résistance du concert consistait en l’arrangement pour orchestre à cordes, toujours de la main de Tamestit, du Quintette pour cordes en sol majeur de Johannes Brahms. Pour cette ultime pièce où Antoine Tamestit se joint à la section d’altos, nous avons eu droit à un feu roulant d’émotions et de vivacité lumineuse, notamment dans le premier et le dernier mouvement, alors que les mouvements centraux – Adagio et Un poco allegretto – flirtaient respectivement avec des accents folkloriques hongrois et des affects mélancoliques. Dans cette nouvelle texture à l’amplitude sonore augmentée, jouer à 21 instrumentistes ensemble sans chef est un défi que Les Violons du Roy ont relevé avec brio et aplomb, donnant un résultat particulièrement entraînant et saisissant, surtout dans le dernier mouvement, extrêmement dansant aux inflexions tziganes.

Au vu de la chaleureuse ovation que le public a offerte et à voir les sourires radieux des musiciens, cette deuxième collaboration entre Antoine Tamestit et les Violons du Roy mérite d’être renouvelée. Ayant commencé dans la pénombre et le recueillement, c’est dans une grande lumière et une énergie humaine que s’est donc conclu ce concert. Faire ressortir du beau d’un programme qui trace en filigrane les thématiques de la mort et de la perte n’est pas novateur en soi. Mais, dans ce programme empreint d’une savante organicité, où l’on est transporté naturellement d’un état d’esprit à un autre, on vient rappeler que même dans les moments les plus sombres, on peut trouver du beau. Pour citer Félix Leclerc : « C’est grand la mort, c’est plein de vie dedans. »

crédit photo : Pierre Langlois

baroque / chant choral / chant lyrique / classique occidental / musique sacrée

Ensemble Caprice | Une belle soirée sous le signe de la Passion

par Alexis Desrosiers-Michaud

À deux semaines près, l’Ensemble Caprice et Matthias Maute préludaient les célébrations pascales avec la présentation de la Passion selon saint Jean de Johann Sebastian Bach. Dans son discours d’ouverture, Maute raconte que cette œuvre a beaucoup de liens, surtout dans les airs, avec l’art opératique. Comme il nous l’a mentionné plutôt en entrevue, « La Passion selon saint Jean alterne récitatifs, airs et chœurs pour porter le récit avec intensité. Les récitatifs racontent l’histoire, les airs expriment les émotions des personnages, et les chœurs incarnent la foule, renforçant le drame. L’orchestre soutient l’ensemble avec une écriture expressive qui souligne les moments clés. » La preuve nous en fut faite vendredi.

En l’absence de mise en scène, caractéristique de l’oratorio, il faut un narrateur, dans ce cas-ci, l’Évangéliste, pour décrire les scènes. Soutenant toute l’œuvre sur ses épaules, le ténor Philippe Gagné réussit haut la main le défi d’interpréter ce rôle ingrat, mais ô combien important. On voit clairement son intention de raconter réellement une histoire, avec une diction allemande impeccable et laissant les phrases textuelles dicter son interprétation, au lieu de suivre la partition, prêtant une confiance absolue envers le continuo.

L’autre découverte de la soirée est le choriste-soliste William Kraushaar – dont la composition nous avait subjuguées au dernier concert de Caprice -, dans le rôle de Jésus.  Non seulement sa voix est claire, mais Dieu qu’elle porte ! Nous avons déjà hâte de l’entendre comme soliste lors de la prochaine saison. Bien qu’ils interviennent peu, le contre-ténor Nicholas Burns et la soprano Janelle Lucyk livrent leurs arias avec beaucoup d’émotion. Burns est très émouvant en duo avec la larmoyante viole de gambe dans Es ist vollbracht (« Tout est achevé »). Quant à Lucyk, sa voix est quelque peu retenue, mais se fond bien avec les flûtes dans l’ariaIch folge dir gleichfalls (« Je te suis »). Ces deux solistes livrent non seulement leurs arias avec musicalité, mais également avec une présence scénique envoûtante et émouvante.

Le chœur est très bien préparé, et les articulations sèches qui lui sont conférées cadrent bien avec le rôle qu’il occupe, soit la plèbe qui ordonne et acclame l’action du récit biblique. Le meilleur exemple est le morceau « Kreuzige » (Cruxifiez-le! ») où les articulations courtes et accentuées sont incisives.

À la toute fin de l’œuvre, il y avait quelque chose de solennel de voir les solistes (sauf Jean l’Évangéliste) rejoindre le chœur pour entonner un Rut Wohl dansant, et le choral final, en guise d’accompagnement, de remerciement et de célébration de la vie du Christ.

crédit photo : Tam Lan Truong

indie pop / synth-pop

Fabiana Palladino au Ritz PDB

par Rédaction PAN M 360

Fabiana Palladino est une chanteuse, auteure-compositrice, productrice et multi-instrumentiste énigmatique basée à Londres, dont les morceaux mélancoliques et légèrement décalés rappellent des influences telles que Kate Bush et Prince, ainsi que des interprétations plus épurées de grandes ballades synth-pop des années 80. Son single Waiting de 2017 a marqué ses débuts sous le label Paul Institute de Jai Paul. Bien que ses sorties aient été peu fréquentes, ses singles des années suivantes étaient toujours marqués par un sens de l’événement. En 2023, elle a collaboré avec Jai Paul sur le morceau I Care, un duo qui a servi de prélude à son premier album éponyme, sorti l’année suivante via Paul Institute et XL Recordings.

Fabiana Palladino is an enigmatic London-based singer/songwriter, producer, and multi-instrumentalist whose yearning, slightly left-of-center tunes bring to mind influences such as Kate Bush and Prince as well as more stripped-down interpretations of grandiose ’80s synth pop ballads. 2017’s « Waiting » marked her debut for Jai Paul’s Paul Institute. Though infrequently released, her singles over the next few years were marked with a sense of occasion. In 2023, she and label head Jai Paul teamed up for « I Care, » a duet that previewed Palladino’s self-titled full-length debut, released the following year through Paul Institute and XL Recordings.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient d’AllMusic et est adapté par PAN M 360

chant lyrique / musique contemporaine

Nouvel Ensemble Moderne |Des airs nouveaux pour une nouvelle ère

par Judith Hamel

Le Nouvel Ensemble Moderne (NEM) écrit les premières pages d’un nouveau livre en cette saison 2024-2025 séparée en trois chapitres et portée par le vent de renouveau de Jean-Michaël Lavoie qui succède à Lorraine Vaillancourt après 35 ans à la barre de l’orchestre de chambre. Pour ce deuxième chapitre de trois cette saison, le NEM nous invite à la Cinquième salle de la Place des arts pour un concert en collaboration avec l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. 

Intitulé Chapitre 2 – Des airs nouveaux, ce concert d’après-midi proposait un répertoire paritaire, mettant de l’avant trois compositeur·rices du Québec ainsi que la compositrice coréenne Unsuk Chin. Dès l’entrée dans le foyer, le public était accueilli par une équipe de médiation dirigée par Irina Kirchberg, professeure invitée à l’Université de Montréal, qui proposait notamment un dispositif d’enregistrement permettant de superposer les voix des spectateur·rices ainsi qu’un panneau interactif sous forme de jeu de mémoire qui invitait à en découvrir davantage sur les œuvres au programme. 

Puis, le concert s’est ouvert avec Vision de José Evangelista, une pièce pour petit ensemble et mezzo-soprano à l’aura mystique. La chanteuse brésilienne Camila Montefusco a brillamment interprété cette œuvre qui met de l’avant les origines espagnoles du compositeur ainsi que ces multiples influences.

Suivait ensuite Bouchara de Claude Vivier, une longue chanson d’amour entièrement chantée dans une langue inventée. La soprano Chelsea Kolić, portée par l’expressivité de l’écriture, nous donnait l’impression de comprendre son message, alors même qu’il nous échappait. Comme quoi, nous n’avons pas besoin de parler la langue pour comprendre l’amour. 

En deuxième partie, Orpheus on Sappho’s Shore (Sur le rivage de Shappo) de Luna Pearl Woolf a impressionné avec la riche voix du contreténor Ian Sabourin qui naviguait habilement entre ses multiples registres. 

Enfin, le NEM a offert Cantatrix Sopranica de Unsuk Chin, seule pièce hors Canada du programme. Écrite pour deux sopranos, un contreténor et ensemble, elle était ici portée par Chelsea Kolić, Ariadne Lih et Bridget Esler, trois sopranos dont les timbres s’entrelaçaient parfaitement dans cette œuvre qui fascine par ses textures. Chin y explore l’acte même de chanter, convoquant des échauffements vocaux, des jeux de rôles et des renversements inattendus entre chanteuses et musicien·nes. Son écriture éclatée en fait une œuvre hyper-vocale où l’ensemble orchestral prolonge et magnifie les voix. Accessible et complexe à la fois, mêlant virtuosité, humour et émotion, cette pièce s’accorde avec la nouvelle direction du NEM.

La collaboration entre l’Atelier lyrique et le NEM a été un succès. L’engagement des jeunes chanteur·ses aux voix expressives et précises s’allie très bien avec l’esprit du NEM. 

Jean-Michaël Lavoie dirige avec une telle fluidité. Lorsque les lumières éclairent le travail des musicien·nes, on peut parallèlement arriver à décortiquer chaque petite intention du chef, voir avec clarté les variations de souplesse dans ces gestes. Ainsi, le NEM est entre de bonnes mains. 

Pour leur prochain concert, on a la chance de ne pas avoir à attendre trop longtemps. Le 10 mai prochain, c’est un rendez-vous à la Salle Pierre-Mercure où ils présenteront le Chapitre 3 – Dérive 2 Pierre Boulez

folk / pop

Francos de Montréal : Isabelle Boulay à la scène Loto-Québec

par Rédaction PAN M 360

Née le 6 juillet 1972 à Sainte-Félicité, Québec, Isabelle Boulay est une star internationale. Détentrice de 19 Félix et de 2 Victoires de la musique, elle détient le record, avec Céline Dion, de la chanteuse québécoise ayant le plus souvent remporté le prestigieux Félix de l’Interprète féminine de l’année, soit à 7 reprises. L’aventure débute dans les années 90, alors qu’elle remporte trois prix d’interprétation dans des concours de chant réputés : au Festival de la Petite Vallée et au Festival international de la chanson de Granby. Ces honneurs lui permettront de décrocher des contrats pour la série télé Alys Robi et la comédie musicale Starmania. En 1996, elle fait paraitre* Fallait pas*, son premier album. Le deuxième, États d’amour, est celui qui lui amène la notoriété et le succès : le disque s’écoule à plus de 240 000 exemplaires au Québec. Puis, à la parution de l’album Mieux qu’ici-bas, c’est la consécration. Elle adhère à ce petit groupe d’artistes de la francophonie qui vend plus d’un million d’albums pour un même opus.

Born on July 6, 1972, in Sainte-Félicité, Quebec, Isabelle Boulay is an international star. A recipient of 19 Félix Awards and 2 Victoires de la Musique, she shares the record with Céline Dion for the most Félix wins for Female Performer of the Year — a title she has claimed seven times. Her journey began in the 1990s, when she won three interpretation prizes at prestigious singing competitions, including the Petite-Vallée Festival and the Granby International Song Festival. These honors led to roles in the TV series Alys Robi and the musical Starmania. In 1996, she released her debut album, Fallait pas. Her second album, États d’amour, brought her widespread recognition and commercial success, selling over 240,000 copies in Quebec alone. With the release of Mieux qu’ici-bas, she reached new heights, joining the elite ranks of Francophone artists who have sold over one million copies of a single album.

CE SPECTACLE EST GRATUIT!

Ce contenu provient d’IsabelleBoulay.com et est adapté par PAN M 360

minimaliste / musique contemporaine

Les quatuors de Steve Reich à Bourgie : une mécanique minimaliste parfaitement huilée

par Frédéric Cardin

Pour la première fois à Montréal étaient donnés, le mardi 1er avril, l’ensemble des quatuors à cordes de Steve Reich, trois au total. Quand je dis quatuors à cordes, je veux dire en vérité quatuors à cordes ET bandes sonores, car tous ont recours à cet ajout. Joués en ordre chronologique décroissant par le Quatuor Mivos, les trois œuvres sont emblématiques de l’univers sonore de l’États-Unien, un pionnier du Minimalisme et, pour plusieurs artistes des générations suivantes, le grand-père de la musique techno et de la technique du sampling (échantillonnage). 

LISEZ L’ENTREVUE RÉALISÉE AVEC L’ALTISTE DU QUATUOR MIVOS, À PROPOS DES QUATUORS DE STEVE REICH

En effet, deux des trois quatuors utilisent l’échantillonnage sonore (sons concrets, bribes de voix, etc.) dans une perspective rythmique et mélodique. Si l’utilisation de sons concrets en musique ne date pas de Reich (Schaeffer, Henry, Stockhausen sont passés par là avant), sa façon instinctive et rythmiquement accrocheuse d’en décliner la répartition a été inspiratrice d’un mouvement créatif dont le hip hop est le dernier genre en date à en reprendre, souvent sans le savoir, certains impératifs. 

Le plus récent, WTC 9/11, utilise des sons tirés de la tragédie du 11 septembre 2001 à New York, alors que le premier, ‘’Different Trains’’ (qui reste le meilleur de tous), fait un parallèle entre les trains voyageant entre New York et Los Angeles (que Reich a souvent utilisés à une époque), et ceux qui transportaient les Juifs vers les camps d’extermination pendant la Seconde guerre mondiale (Reich est Juif, et l’allégorie lui est venue à l’esprit avec force). Entre les deux, le Triple Quartet requiert une bande sur laquelle deux autres quatuors jouent chacun une partition pendant que l’ensemble interprète la sienne live sur scène. 

Le Quatuor Mivos a enregistré ces trois mêmes quatuors pour Deutsche Grammophon. Ses musiciens sont donc bien trempés dans les exigences de cette musique. Il reste malgré tout qu’une performance de ces partitions sur scène est extrêmement exigeante. Il faut une concentration de tous les instants pour réagir précisément à ce qui se passe dans la bande sonore et chez les collègues, en plus de ne pas perdre le fil de toutes les répétitions, régulièrement ponctuées de petits changements aussi subtils que fondamentaux dans l’énergie dynamique de la musique. Comme on dit, c’est facile de se perdre là-dedans. 

Chapeau bas aux quatre excellents musiciens de l’ensemble new yorkais (en première visite chez nous!) Olivia de Prato et Adam Woodward aux violons, Victor Lowrie Tafoya à l’alto et Nathan Watts au violoncelle. Leur lecture a été épatante de précision et de coordination. 

C’est presque un rendez-vous annuel de grands noms du Minimalisme que nous propose la programmation de la salle Bourgie (dans les dernières années nous avons eu Glass et Missy Mazzoli), et nous le saluons avec enthousiasme. On espère que cela continuera et, pourquoi pas, qu’il y en aura même plus. 

jazz / moyen-oriental

Festival International de Jazz de Montréal : Dhafer Youssef au Théâtre Maisonneuve

par Rédaction PAN M 360

Dhafer Youssef est reconnu comme un artiste pionnier qui a contribué à faire entrer la musique du Moyen-Orient sur la scène internationale du jazz et de la musique du monde.
Le jeu de oud de Dhafer Youssef est exceptionnellement expressif, techniquement brillant et défie les genres. Son profond respect de la tradition et son approche novatrice du son ont fait de lui l’un des oudistes les plus influents de la scène musicale contemporaine.
Le jeu de Youssef n’est pas seulement impressionnant d’un point de vue technique, il est aussi fascinant d’un point de vue émotionnel. Sa capacité à exprimer des émotions complexes – qu’il s’agisse de mélancolie, de joie ou de mysticisme – à travers son instrument est l’une des caractéristiques de son jeu. L’oud lui-même, avec ses sonorités chaudes et résonnantes, devient un canal pour son expression personnelle, ce qui donne à chaque représentation un caractère intime et profondément personnel.

Dhafer Youssef is recognized as a pioneering artist who has helped bring the music of the Middle East into the global jazz and world music scene. Dhafer Youssef’s oud playing is uniquely expressive, technically brilliant, and genre-defying.
His deep respect for tradition combined with his innovative approach to sound has made him one of the most influential oud players in the contemporary music scene.
Youssef’s oud playing is not just technically impressive, but also emotionally compelling. His ability to express complex emotions — whether melancholy, joy, or mysticism —  through his instrument is one of the hallmarks of his playing. The oud itself, with its warm, resonant tones, becomes a conduit for his personal expression, making each performance feel intimate and deeply personal.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Place des Arts et est adapté par PAN M 360

Chanson francophone / électro-pop

Francos de Montréal : Clara Luciani à la scène Rogers

par Rédaction PAN M 360

Révélée en 2018 avec la chanson féministe « La Grenade », Clara Luciani a chanté dans le groupe La Femme avant d’entamer une carrière solo couronnée par plusieurs Victoires de la musique. Née à Martigues (Bouches-du-Rhône) le 10 juillet 1992 dans une famille aux origines corses et siciliennes, Clara Luciani effectue des études d’histoire de l’art et divers emplois alimentaires avant de tenter sa chance dans la musique. En 2011, elle rencontre le groupe de pop-rock synthétique La Femme et chante sur l’album Psycho Tropical Berlin (2013), puis forme le duo Hologram avec Maxime Sokolinski, le frère de la chanteuse SoKo. Guitariste, elle accompagne le chanteur Raphaël en tournée et lance sa carrière solo avec l’EP Monstre d’Amour (2017), produit par Benjamin Lebeau (The Shoes) et Ambroise Willaume (Revolver). Son premier album, Sainte-Victoire (2018), connaît un succès croissant grâce au titre « La Grenade », classé n° 5 en Belgique et n° 22 en France. Le 8 février 2019, jour de la réédition de l’album avec quatre nouveaux titres dont le duo « Qu’est-ce que t’es beau » avec Katerine, elle remporte une première Victoire de la musique dans la catégorie « Révélation scène », suivie d’une deuxième récompense, celle d’artiste interprète féminine de l’année, en 2020. Après un duo avec le chanteur de Franz Ferdinand, Alex Kapranos, sur une reprise de Lee Hazlewood (« Summer Wine »), paraît en juin 2021 Cœur, deuxième album à la tonalité pop plus dansante et comptant une participation de Julien Doré, est promu par les titres classés « Le Reste », « Amour toujours » et « Respire encore ». Deux nouvelles Victoires de la musique s’ajoutent à son palmarès, avant la réédition Cœur Encore en 2022. De retour en studio après une année 2023 chargée entre la fin d’une longue tournée, son mariage avec Alex Kapranos et la naissance de leur fils, Clara Luciani s’attelle à l’album Mon Sang (2024), comprenant un duo avec Rufus Wainwright.

Clara Luciani rose to fame in 2018 with the feminist anthem “La Grenade.” Before launching her solo career, she sang with the synth-pop band La Femme. Born on July 10, 1992, in Martigues (Bouches-du-Rhône), to a family of Corsican and Sicilian descent, Luciani studied art history and worked various jobs before pursuing music full-time. In 2011, she met the band La Femme and appeared on their 2013 album Psycho Tropical Berlin. She later formed the duo Hologram with Maxime Sokolinski, brother of singer SoKo. A guitarist as well, she toured with French singer Raphaël and released her first solo EP Monstre d’Amour in 2017, produced by Benjamin Lebeau (of The Shoes) and Ambroise Willaume (of Revolver). Her debut album, Sainte-Victoire (2018), met with growing success, largely thanks to the hit single “La Grenade,” which reached No. 5 in Belgium and No. 22 in France. On February 8, 2019, the same day the album was reissued with four new tracks—including the duet “Qu’est-ce que t’es beau” with Katerine—she won her first Victoire de la Musique award for « Live Breakthrough Artist. » A second followed in 2020 when she was named Female Artist of the Year. After a duet with Franz Ferdinand frontman Alex Kapranos on a cover of Lee Hazlewood’s “Summer Wine,” she released her second album Cœur in June 2021. With a more upbeat pop sound, it featured a guest appearance by Julien Doré and spawned hit singles like “Le Reste,” “Amour toujours,” and “Respire encore.” Two more Victoires de la Musique followed, and the album was reissued in 2022 as Cœur Encore. After a busy 2023—including the end of a long tour, her marriage to Alex Kapranos, and the birth of their son—Clara Luciani returned to the studio to work on her next album, Mon Sang (2024), which includes a duet with Rufus Wainwright.

CE SPECTACLE EST GRATUIT!

Ce contenu provient d’Universal Music France et est adapté par PAN M 360

Piano

Chilly Gonzales au Théâtre Rialto

par Rédaction PAN M 360

Chilly Gonzales est aussi bien réputé pour son approche intimiste du piano à travers sa trilogie d’albums Solo Piano que pour son remarquable talent de showman en concert et ses compositions pour des artistes de grande renommée. Vêtu d’un peignoir et chaussé de pantoufles, il remplit les salles de spectacle du monde entier : en l’espace d’une soirée, il peut donner un sublime récital de piano, disséquer la musicologie d’un tube de Billie Eilish et faire preuve de sa dextérité lyrique de rappeur. Chilly aime aussi s’interroger sur son propre enthousiasme pour les musiques souvent considérées d’un « goût » douteux et ose poser la question : la musique doit-elle être soumise à une appréciation intellectuelle ou peut-elle simplement aller droit au cœur ?

Chilly Gonzales is as much renowned for his intimate approach to the piano on his trilogy of Solo Piano albums as he is for his remarkable showmanship in concert, composing for artists of great renown. Dressed in a bathrobe and slippers, he fills concert halls the world over: in the space of an evening, he can give a sublime piano recital, dissect the musicology of a Billie Eilish hit and demonstrate his lyrical dexterity as a rapper. Chilly also likes to question his own enthusiasm for music often considered of dubious “taste”, and dares to ask the question: should music be subject to intellectual appreciation, or can it simply go straight to the heart?

LES BILLETS POUR CE SPECTACLE SONT ÉPUISÉS!

Ce contenu provient de POP Montréal et est adapté par PAN M 360.

bossa nova / jazz / post-bop

Festival International de Jazz de Montréal : Esperanza Spalding à la scène TD

par Rédaction PAN M 360

Contrebassiste et chanteuse, Esperanza Spalding est une artiste plusieurs fois primée aux Grammy Awards, reconnue pour son approche audacieusement hybride du jazz contemporain. Saluée comme une prodige dès son adolescence, elle se fait remarquer au cours des années 2000 avec ses premiers albums Junjo et Esperanza, ce dernier atteignant le sommet des palmarès de jazz contemporain. En 2010, elle crée la surprise en remportant le Grammy de la Révélation de l’année — une première pour une musicienne de jazz —, ce qui propulse son troisième album, Chamber Music Society, dans le Top 40 du Billboard, devenant ainsi l’album de jazz contemporain le plus vendu de l’année. En parallèle, Spalding s’impose comme pédagogue, devenant la plus jeune professeure à intégrer le corps enseignant du Berklee College of Music.
Elle décroche un second Grammy pour Radio Music Society en 2012. Depuis, elle poursuit une trajectoire résolument expérimentale, enchaînant des albums à forte dimension conceptuelle : Emily’s D+Evolution (2016), Twelve Little Spells (2019) et Songwrights Apothecary Lab (2021), explorent les frontières du jazz, de l’art rock, du R&B, des styles afro-latins, du néo-prog et de la pop expérimentale. Malgré cette diversité, les standards de jazz intimes et subtilement interprétés demeurent au cœur de son identité musicale, comme en témoignent son album en duo avec le pianiste Fred Hersch, Alive at the Village Vanguard (2023), et sa collaboration teintée de folk et de bossa nova avec Milton Nascimento, Milton + Esperanza (2024).

Bassist and singer Esperanza Spalding is a Grammy-winning performer with an ambitiously cross-pollinated approach to contemporary jazz. Hailed as a prodigy in her teens, she garnered wider attention in the 2000s with the release of her debut, Junjo, and its follow-up, Esperanza, the latter of which topped the contemporary jazz charts. In 2010, she won Best New Artist at the Grammys, an accolade that helped propel her third album, Chamber Music Society, into the Billboard Top 40 as the best-selling contemporary jazz album that year. At the same time, Spalding won respect as a teacher, becoming the youngest faculty member at the Berklee College of Music.
She took home a second Grammy for 2012’s Radio Music Society. Spalding has remained a forward-thinking maverick artist, issuing a series of increasingly concept-driven albums, including 2016’s Emily’s D+Evolution, 2019’s Twelve Little Spells, and 2021’s Songwrights Apothecary Lab, all of which found her moving far afield of jazz into art rock, R&B, Afro-Latin styles, neo-prog, and experimental pop. Still, intimate and artfully rendered standards and jazz remain a core of her musical identity, as on her 2023 duo album with Fred Hersch, Alive at the Village Vanguard and her 2024 folk and bossa nova-tinged collaboration with Milton Nascimento, Milton + Esperanza.

CE SPECTACLE EST GRATUIT!

Ce contenu provient d‘AllMusic et est adapté par PAN M 360

Inscrivez-vous à l'infolettre