classique / jazz

Virée classique de l’OSM | 5 cuivres, 5 styles

par Alexis Desrosiers-Michaud

L’équipe de PAN M 360 est très présente à la Virée classique, présentée par l’OSM. Sur le terrain, dans les activités gratuites et les concerts en salle, Alain Brunet, Alexis Desrosiers-Michaud et Alexandre Villemaire rendent compte de ce qu’ils ont vu et entendu aux concerts présentés à Montréal jusqu’au 18 août.

Il fallait arriver tôt au concert du quintette de cuivres et percussions de musiciens de l’OSM; même 10 minutes d’avance, il n’y avait plus de places assises dans l’enceinte installée à l’Espace Georges-Émile Lapalme. C’est un concert varié qui s’annonce, avec des œuvres allant de la Renaissance au jazz, en passant par le folklore.

Dans le Canzon de Giovanni Gabrieli, on a eu droit à un son résonnant, profitant de l’endroit vaste. Le tuba est plutôt fort et lourd, mais ça s’ajustera. Belle hégémonie de son des trompettes. Dans la suite de Isaac Albéniz, Austin Howle nous démontre une belle agilité au tuba et on remarque les cadences de Rob Weymouth à la trompette et de Florence Rousseau au cor, qui ont fait étalage d’un son clair.

Le morceau le plus connu était sans doute le célébrissime Nessun Dorma. Nous avons eu droit à un touchant solo du tromboniste Charles Benaroya, au lyrisme vibrant, et ce malgré quelques écarts de justesse.

La fin du concert s’annonçait dynamique. Plus en retrait, le percussionniste Corey Rae a eu son moment de gloire, alors qu’il donnait du rythme à la pièce festive et folklorique Samanta Cocek et au standard A Night in Tunisia de Dizzy Gillespie.

Tour à tour, les musiciens se sont adressés au public et ont présenté leur instrument, ce qui donna droit à un malaise. Lorsqu’il s’adressa au public en anglais, l’Ontarien Weymouth a subi les doléances de spectateurs réclamant une intervention/traduction en français.

Crédi Photo: Gabriel Fournier

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classique occidental / période romantique

Virée classique de l’OSM | Une balade en sol méditerranéen réussi pour l’OSJM

par Alexandre Villemaire

L’équipe de PAN M 360 est très présente à la Virée classique, présentée par l’OSM. Sur le terrain, dans les activités gratuites et les concerts en salle, Alain Brunet, Alexis Desrosiers-Michaud et Alexandre Villemaire rendent compte de ce qu’ils ont vu et entendu aux évènements présentés à Montréal jusqu’au 18 août.

Le Complexe Desjardins a vibré aux sons de la Méditerranée avec un Orchestre symphonique des jeunes de Montréal solide et plein de vivacité dans un programme ensoleillé qui a fait mouche. L’orchestre, fondé en 1976 et dirigé depuis 1986 par Louis Lavigueur, en était à sa quatrième participation à la Virée classique de l’OSM, une belle symbolique et une participation que nous souhaitons voir se maintenir entre l’ensemble montréalais et les jeunes de l’orchestre, des jeunes qui, comme l’a fait remarquer très justement maestro Lavigueur, compteront sûrement dans un avenir rapproché parmi les nouveaux membres de l’OSM ou de l’OM. Le programme qu’il avait concocté a permis d’être témoin de la qualité du jeu des musiciens. Débutant le concert avec la pétillante « Ouverture » de l’opéra L’Italienne à Alger de Rossini, l’orchestre a par la suite accueilli le violoniste Justin Saulnier, lauréat du 2e prix du Concours de l’OSM en 2023, pour interpréter le cinquième mouvement de la Symphonie espagnole d’Édouard Lalo. Saulnier a démontré une belle agilité technique avec un son clair et mordant, malgré quelques petits défis de communication avec le chef, notamment pour quelques ralentis. Rien cependant de majeur pour venir gâcher la performance. Assurément la pièce la plus complexe du programme, la Suite provençale de Darius Milhaud a offert un jeu de texture et de couleur des plus enlevants. L’orchestre a conclu sa performance d’une heure par une interprétation du Capriccio espagnol de Rimski-Korsakov des plus vivifiantes où plusieurs sections instrumentales de l’orchestre ont pu briller par la maîtrise de leur instrument.

crédit photo: Gabriel Fournier

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classique occidental / période classique

Virée classique de l’OSM | Raconter en musique Madame de Staël

par Alexandre Villemaire

L’équipe de PAN M 360 est très présente à la Virée classique, présentée par l’OSM. Sur le terrain, dans les activités gratuites et les concerts en salle, Alain Brunet, Alexis Desrosiers-Michaud et Alexandre Villemaire rendent compte de ce qu’ils ont vu et entendu aux évènements présentés à Montréal jusqu’au 18 août.

Intitulé Sur les traces de Madame de Staël, Esther Laforce, bibliothécaire à la BAnQ, proposait un parcours musical à travers une partie de l’œuvre de la femme de lettres française et genevoise accompagnée par le harpiste Antoine Malette-Chénier. C’est le roman Corinne ou l’Italie qui servait de trame de fond au récit. Le public était amené à découvrir le personnage éponyme de l’autrice, une poétesse italienne, et de son histoire d’amour avec Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. La recherche soutenue et le récit brossé encore une fois très justement construit par Esther Laforce se présentent comme une forme de déambulatoire où l’on suit l’évolution de la relation entre les deux protagonistes, notamment à travers leur état d’âme et à travers différents lieux mythiques de l’Italie, de Rome en passant par le Royaume de Naples. Commentant musicalement l’action avec des pages tirées essentiellement du répertoire pour harpe du XVIIIe siècle (Krumpholtz, Petrini, Naderman), Antoine Malette-Chénier a joué son rôle à la perfection, incarnant à sa façon le personnage de Corinne dont la lyre était l’instrument de prédilection. Ses interventions étaient tour à tour empreintes de légèreté, de mélancolie et de tourment.

Malgré une bonne prestation musicale, nous avons trouvé plus difficile de connecter avec le récit et ses personnages, comparativement à l’année dernière où la relation épistolaire entre George Sand et Frédéric Chopin offrait des moments plus légers et même humoristiques. Ici, le style du langage et la teneur du propos demandent une concentration un peu plus soutenue et intérieure, que l’emplacement ouvert et semi-achalandé de l’Espace GEL rend plus difficile à apprécier pleinement.

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classique occidental

Virée classique de l’OSM | Amener les instruments de l’orchestre au public

par Alexandre Villemaire

L’équipe de PAN M 360 est très présente à la Virée classique, présentée par l’OSM. Sur le terrain, dans les activités gratuites et les concerts en salle, Alain Brunet, Alexis Desrosiers-Michaud et Alexandre Villemaire rendent compte de ce qu’ils ont vu et entendu aux évènements présentés à Montréal jusqu’au 18 août.

Pour une autre année, dans le cadre de la Virée classique, l’OSM sort les instruments de la salle de concert et les emmène à la rencontre du public montréalais.

Ayant élu demeure dans le Salon Urbain situé directement en face de l’entrée de la Maison symphonique, ce sont diverses installations présentant des instruments comme le cor, le saxophone, la clarinette, la flûte, le violon, le violoncelle, de multiples percussions et même l’orgue. Animé par des experts, chaque kiosque permet à la fois d’en apprendre sur la famille d’instruments, sur la lutherie ainsi que sur la facture d’orgue, entre autres. On peut même essayer certains instruments !

Lors de notre passage, une petite foule avait commencé à se former autour des différents kiosques où des jeunes et des adultes curieux posaient leur question et testaient les instruments présentés devant eux. Une activité ludique, accessible pour tous, où chacun peut y trouver son compte et, qui sait, être la bougie d’allumage nécessaire à certains pour entreprendre l’apprentissage d’un instrument.

Cette activité se déroule jusqu’au dimanche 18 août pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir ces instruments de l’orchestre. Des ateliers plus complets sur les instruments à cordes, les vents et les percussions sont également au menu de la programmation.

POUR CONSULTER LA PROGRAMMATION COMPLÈTE, C’EST ICI

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classique

Virée classique: Souvenirs d’Espagne avec Miloš

par Jacob Langlois-Pelletier

Considéré comme l’ambassadeur de la guitare classique, Miloš possède l’art de transmettre sa passion au public. Avec son charisme, sa virtuosité stupéfiante et son intuition musicale rare, il s’affirme comme l’un des plus grands guitaristes actuels. Dans un programme aux reflets méditerranéens, Miloš présentera quelques pages emblématiques du répertoire pour guitare. Laissez la magie opérer!

Considered the ambassador of the classical guitar, Miloš possesses the art of transmitting his passion to the public. With his charisma, astounding virtuosity and rare musical intuition, he has established himself as one of today’s leading guitarists. In a program with a Mediterranean flavour, Miloš will present a few emblematic pages from the guitar repertoire. Let the magic happen!

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Ce contenu provient de l’Orchestre Symphonique de Montréal et est adapté par PAN M 360

classique

Virée classique: L’Espagne de Bizet

par Jacob Langlois-Pelletier

Véritable invitation au voyage et au rêve, ce programme évoque l’Espagne sensuelle de Bizet – incarnée par Carmen –, et celle, plus onirique, du célèbre Concerto d’Aranjuez de Rodrigo, interprété par Miloš, l’un de s plus talentueux guitaristes actuels. Mel Bonis, contemporaine de Ravel, rend hommage aux héroïnes mythologiques en dépeignant Salomé avec sensibilité, dans une esthétique orientaliste.

A veritable invitation to travel and dream, this program evokes the sensual Spain of Bizet – embodied by Carmen – and the more dreamlike Spain of Rodrigo’s famous Aranjuez Concerto, performed by Miloš, one of today’s most talented guitarists. Mel Bonis, a contemporary of Ravel, pays tribute to mythological heroines with her sensitive, orientalist portrayal of Salomé.

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classique

Virée classique: Fauré, Debussy et Chausson pour cordes et piano

par Jacob Langlois-Pelletier

Avec sa formation très originale, le Concert de Chausson se situe à la croisée de la musique de chambre et du concerto. Oscillant entre tensions et charme délicat, cette œuvre est empreinte d’un puissant lyrisme. Quant à Debussy, il adresse quelques clins d’œil à l’Espagne en confiant au violoncelle des évocations stylisées de la guitare dans sa très inventive Sonate pour violoncelle et piano.

With its highly original formation, Chausson’s Concert is at the crossroads of chamber music and concerto. Oscillating between tension and delicate charm, this work is imbued with powerful lyricism. As for Debussy, he winks at Spain, entrusting the cello with stylized evocations of the guitar in his highly inventive Sonata for cello and piano.

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classique / classique occidental

Virée classique: Paysages méditerranéens

par Jacob Langlois-Pelletier

Les œuvres du compositeur et oudiste Joseph Tawadros se nourrissent aux sources des musiques traditionnelles égyptiennes et de la musique occidentale. Avec l’ensemble Obiora, Tawadros vous conduira à travers des paysages musicaux chatoyants, parfois surprenants, toujours enivrants! Après une incursion dans l’Espagne d’Albéniz, ce périple prendra fin en Italie avec la fougueuse œuvre de Tchaïkovski, Souvenir de Florence dirigée par Rafael Payare.

The works of composer and oud player Joseph Tawadros draw their inspiration from traditional Egyptian and Western music. With the Obiora ensemble, Tawadros will lead you through shimmering musical landscapes, sometimes surprising, always intoxicating! After an incursion into the Spain of Albéniz, this journey will end in Italy with Tchaikovsky’s spirited Souvenir de Florence conducted by Rafael Payare.

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Balkans / gnawa / jazz

Virée classique: Musique marocaine avec Fakir Trio et Rachid Zeroual

par Jacob Langlois-Pelletier

Tissage d’influences méditerranéennes, balkaniques et jazz, la musique de Fakir Trio allie les mélodies traditionnelles aux grooves entêtants pour créer une ambiance intimiste, mais énergique. En seconde partie du concert, Rachid Zeroual et son groupe rejoindront le Trio pour présenter un répertoire de musique traditionnelle soufi et des compositions s’inspirant des rythmes gnawa ou de la musique hmadcha.

Weaving together Mediterranean, Balkan and jazz influences, Fakir Trio’s music combines traditional melodies with heady grooves to create an intimate yet energetic ambience. In the second half of the concert, Rachid Zeroual and his band join the Trio to present a repertoire of traditional Sufi music and compositions inspired by gnawa rhythms and hmadcha music.

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classique

Virée classique: L’Égypte de Saint-Saëns

par Jacob Langlois-Pelletier

Les traditions musicales dialoguent dans ce concert original réunissant l’OSM et l’ensemble Constantinople. Représentée à travers l’imagination et la sensibilité de compositeurs européens, la Méditerranée est au cœur de ce programme, notamment avec le Cinquième Concerto pour piano de Saint-Saëns, évocation stylisée de l’Égypte. Quant à Cantemir, un compositeur moldave du 18e siècle, sa musique d’inspiration ottomane est une véritable révélation!

Musical traditions meet in dialogue in this original concert featuring the OSM and the Constantinople Ensemble. Represented through the imagination and sensibility of European composers, the Mediterranean is at the heart of this program, notably with Saint-Saëns’ Fifth Piano Concerto, a stylized evocation of Egypt. As for Cantemir, an 18th-century Moldavian composer, his Ottoman-inspired music is a real revelation!

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classique

Virée classique: Le grandiose Requiem de Verdi

par Jacob Langlois-Pelletier

Œuvre aux dimensions théâtrales, le grandiose Requiem de Verdi réunira quatre solistes de renom ainsi qu’un vaste effectif choral et instrumental sous la direction de Rafael Payare. Le lyrisme profond des voix solistes, la puissance du chœur et de l’orchestre ou les effets saisissants du célèbre Dies Irae, entre autres, créent un parcours émotionnel hors du commun. Venez expérimenter le pouvoir de la musique!

A work of theatrical proportions, Verdi’s grandiose Requiem will bring together four renowned soloists and a vast choral and instrumental ensemble under the direction of Rafael Payare. The profound lyricism of the solo voices, the power of the choir and orchestra and the striking effects of the famous Dies Irae, among others, create an extraordinary emotional journey. Come and experience the power of music!

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Ce contenu provient de l’Orchestre Symphonique de Montréal et est adapté par PAN M 360

opéra rock

Starmania : la tentation d’exister

par Claude André

Dans sa toute dernière mouture, l’opéra-rock postmoderne hybride que Michel Berger et Luc Plamondon créèrent en 1978 trouve un souffle nouveau grâce à une relecture du livret et une époustouflante mise en scène.

À l’heure où pleuvent les bombes et que se multiplient dans le monde les attentats terroristes, un personnage façonné par la télé pourrait redevenir « président de l’univers » avec l’aide d’un magnat des réseaux sociaux, la dystopie starmanienne se vérifie plus que jamais.

Ajoutez à cela des zonards désœuvrés et violents, un peuple asservi à coup de fausses nouvelles et des marginaux nihilistes qui se posent des questions existentielles sur le sens de la vie et de l’amour non conventionnel, et vous avez tous les ingrédients qui cristallisent la société actuelle, représentée par le destin croisé de huit personnages dont sept vont mourir dans une métropole faite de gratte-ciels où les gens sont obsédés par la célébrité et la radicalité.

« Proposer une narration lisible, par-delà de la vie autonome que les chansons ont acquises en 40 ans de succès (…). Remettre à jour ce livret, certes visionnaire, mais toujours très parlant aujourd’hui en travaillant sur l’ordre des chansons, les transitions, en faisant réapparaitre un personnage disparu depuis la première version (le gourou)… »

C’est ce qu’a voulu faire le metteur en scène Thomas Joly, celui à qui l’on doit la grandiose et provocante ouverture des JO de Paris, en utilisant, notamment, une approche multimédia inspirée parfois du cinéma direct.
Pour parvenir à capturer la substantifique moelle de l’œuvre sur le plan émotionnel, avant que le succès éclatant des diverses versions ne la dilue, que ce soit pour une note ici ou un tempo-là, cette nouvelle mouture a été inspirée par la partition manuscrite du regretté Michel Bernholc, arrangeur de la version originale.

Du point de vue visuel, grâce à une machinerie ambitieuse, à des costumes flamboyants et à une architecture lumineuse à la fois captivante et sophistiquée, la plupart des chansons qui accompagnent nos vies depuis des décennies en ressortent sublimées.

La plupart? Il faut le dire, certaines pièces nous semblent plus ternes au regard du bouquet d’immortelles que contient l’œuvre et qui peuvent ralentir le rythme.

Aussi, si l’auteur old school de ces lignes cherchait parfois avec une certaine nostalgie la fougue de Balavoine dans Quand on arrive en ville, ou la posture charismatique et moqueuse de Dubois dans le fameux Blues du businessman ou encore la désespérance contagieuse de Fabienne Thibault dans Le monde est stone, il faut se rendre à l’évidence : les interprètes d’aujourd’hui tiennent largement la dragée haute et marqueront fort probablement les jeunes générations à l’image de leurs prédécesseurs, bien que nous aurions pu espérer une plus grande variété de tonalité dans le choix des voix féminines.

Malgré ce bémol et une acoustique qui fit se fracasser certaines rimes dans l’aréna qu’est originellement la Place Bell, ce spectacle généreux qui dure trois bonnes heures, dont vingt minutes d’entracte, et dans lequel se déploie une trentaine de chanteurs, danseurs et musiciens, s’avère à nos yeux l’ultime version de ce désormais cultissime opéra-rock.

Crédit Photo: Anthony Dorfmann

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