Une semaine après la sortie de VOLUME : Jour, le collectif rap keb Les Fourmis récidivait avec VOLUME : Nuit. Comme les titres le suggèrent, le premier se démarque par la légèreté de ses thèmes et de sa sonorité souvent pop-jazz, le deuxième regroupe « des tracks trashs, voire des tracks punks » , pour citer Kirouac dans l’interview accordée à Pan M 360.
Les textes sont effectivement plus cru, plus incisifs, sans fioritures. Musicalement, on note une approche rythmique plus agressive, des basses lourdes, une esthétique bien plus trap que sur l’album jumeau. La force de ce collectif réside dans le nombre: le 29 membres peuvent s’y permettre une participation propice à chaque contexte, ils travaillent ainsi en alternance selon leurs expertises propres. C’est nommément le cas de Xela Edna, qui était sur plus de la moitié du VOLUME : Jour (7/12) et qui n’apparaît pratiquement pas sur le VOLUME : Nuit (3/14). En somme, leurs protagnonistes s’y expriment dans des registres différents. Concept intéressant, éclectique, charismatique.