Deuxième album pour le trio de Los Angeles, Uneasy Laughter propose 13 titres à saveur coldwave qui ne sont pas sans rappeler Interpol ou Joy Division. Si tous les morceaux étaient du calibre d’Ego et Make It Stop, les deux brûlots post-punk accrocheurs qui démarrent l’album, on aurait là quelque chose de vraiment solide. Malheureusement, Moaning s’éloigne ici des influences shoegaze de ses débuts pour bifurquer un peu plus vers une pop alterno romantique sombre. Si cet album est celui de la rédemption pour le chanteur et guitariste Sean Solomon, qui a réussi à combattre les démons de l’addiction, il est aussi celui de l’accalmie (toute relative bien sûr), les guitares cédant le pas aux synthés. Uneasy Laughter manque ce côté noisy et plus syncopé qu’on retrouvait sur Moaning, le premier album de la formation paru il y a deux ans. Uneasy Laughter n’est pas pour autant un mauvais disque, mais il aurait gagné à être un peu moins poli et étudié.
