« Électro-organique », la pop laid back de Joseph, rebaptisé Many Masks dans le contexte de ce projet artistique, s’inscrit dans la mouvance générale : s’exprimant en anglais, l’artiste québécois évolue dans environnement numérique n’excluant pas les guitares et les claviers analogiques. Ainsi, malgré le galbe électro de ces chansons ici suggérées, il ne déroge en rien de ces influences qui peuvent remonter le temps. Ce micro-album met à profit une voix enrhumée qui traînasse sur des pistes mélodiques bien aménagées, non sans justesse. Cette indolence apparente se trouve au service d’un artiste plus efficace qu’il n’y paraît. Many Masks se montre effectivement capable de ficeler de solides accroches, une qualité maîtresse dans le cas qui nous occupe. À travers cinq chansons de bonne facture sous la bannière The Ride, leur concepteur évoque des masques à dévoiler, tranches de vie et autres facettes de lui-même. Question de mieux se sentir et de mieux exprimer sa véritable identité, en somme, Many Masks irait au fond de Joseph. On attend la suite.
