Killitorous fait de la musique pour avoir du plaisir. Ça transparaît d’un bout à l’autre de The Afterparty qui est constitué d’un feu roulant de blast beats et de solos endiablés. Depuis Party Grind lancé en 2014, le noyau de base du groupe d’Ottawa s’est investi dans d’autres formations. Le guitariste Aaron Homma a collaboré avec Annihilator, le guitariste Nick Miller s’est joint à First Fragment et le batteur Eric Morotti est devenu un membre en règle de Suffocation. Il y a également du sang neuf dans Killitorous : le guitariste Marc Roy et le chanteur Mathieu Dhani (ex-Epiphany from the Abyss) sont arrivés en 2015, tandis que le bassiste Xavier Sperdouklis (Derelict, Ignominy) a sauté dans le train en 2019. Le death metal technique du groupe se trouve ainsi enrichi d’une palette d’influences – thrash, heavy metal, grind, classique, deathcore – qui rendent l’album varié et accrocheur. De plus, The Afterparty sonne bien grâce au travail de Christian Donaldson (Cryptopsy), qui a coréalisé, mixé et matricé le tout. Sans oublier la longue liste d’invités qui contribuent à la fête.
Les titres à connotations humoristiques tels que Married With Children, Rodney Dangerfield Of Dreams, Re-anima-tomatron et King Diamond Dallas Page renforcent l’idée d’une formation qui ne se prend pas au sérieux, tandis que d’autres textes racontent des lendemains de veille au goût amer. Un peu comme les mini-wheats avec leurs côtés givrés et nutritifs.