Que se passe-t-il lorsqu’un groupe art-rock, primé pour ses propriétés expérimentales, change provisoirement de parcours et met l’accent sur la concision chansonnière? Les fans de la première heure abandonneront-ils le navire qui refait le plein d’une nouvelle clientèle pour une croisière plus lucrative ? Et si personne ne blaire un tel projet, à gauche comme à droite sur le spectre des perceptions, le groupe risque-t-il alors le naufrage ? Voilà le pari de Braids, excellent power trio originaire de Calgary, jadis quartette et transplanté à Montréal depuis une décennie. Les neuf chansons au programme de Shadow Offering, quatrième album de la formation, résultent d’un apprentissage rigoureux et sincère, plus long que prévu. Ainsi, nous avons ici affaire à de vraies chansons de type AABA avec intro, refrain, pont, refrain… assortis de découvertes ornementales. Les accroches mélodiques sont inspirées, les progressions d’accord solidement construites, l’interprétation vocale et instrumentale pile-poil. Du bon travail, à n’en point douter, de la part de Raphaelle Standell-Preston, chant et guitares, Taylor Smith, synthétiseurs, basse, guitares, piano, orgue, Austin Tufts, batterie, percussions, piano, et Chris Walla, coréalisation. Les éléments innovants de cette nouvelle fournée sont donc plus ténus qu’auparavant. On mise plutôt sur une interprétation viscérale, un jeu succinct et un « retour aux bases » comme le dirait le coach d’une équipe sportive. L’avenir nous dira si le public de Braids pourra s’accroître sans heurt avec cette consonance généralisée et cette réduction relative du risque compositionnel au profit de références stylistiques éprouvées, tributaires de la pop-rock alternative des années 80 et 90.
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