Pays : États-Unis Label : Interscope Genres et styles : dance-pop / dream pop / pop Année : 2025

Selena Gomez & Benny Blanco – I said I love you first

· par Marilyn Bouchard

La princesse du Disney Channel, Selena Gomez, ainsi que le célèbre producteur Benny Blanco, devenu son fiancé, s’allient sur ce septième album de la chanteuse se voulant une ode à leur histoire d’amour en musique. 13 chansons où le thème de l’amour est décliné sous tous ses angles. Ce n’est pas la première fois que les deux tourtereaux collaborent puisqu’ils se connaissent depuis longtemps et avaient déjà exploré ensemble sur « Revival ». Passant par des ambiances amusantes, aguicheuses et des moments plus profonds et émotifs (ainsi qu’un surprenant détour Raggaeton), l’album nous dévoile pourtant peu de leur intimité, pour un qui a été fait sur le lit, dans leur chambre.

Rempli des sons et textures les plus en vogue du mainstream, il compte dans les rangs de ses collaborateurs Finneas (Billie Eilish), Dylan Brady (Charlie XCX), Cashmere Cat et Blake Slatkin pour ne nommer que ceux-là. On y retrouve des chansons faites pour la piste, comme la sexy « Cowboy » et « Bluest Flames » avec ses filtres vocaux tout droit sortis de BRAT, où l’influence de Finneas et Brady sont bien présentes, ainsi que d’autres, comme «Younger and hotter than me », la provocante « How does it feel to be forgotten » et la sirupeuse « You said you were sorry », qui auraient pu se retrouver dans la voûte électro d’un album de Lana Del Rey. Les influences de la plus récente explosion pop Sabrina Carpenter ne sont pas non plus bien loin à travers les amusantes et bubbly « Sunset Boulevard » et « Don’t take it personally » où les allusions ludiques et sexy abondent. Entrecoupé par des interludes parlées, comme « I said I love you first », extrait d’un discours d’adieu mettant l’emphase sur l’évolution et la transformation de l’artiste, ainsi que celle en spoken words de « Dont wanna cry », l’album présente aussi quelques pièces qui sortent du lot comme « Ojos Tristes », co-écrit et produit avec The Marias, où la voix de Selena est comme un poisson dans l’eau, et « I can’t get enough » un pastiche reggaeton bien exécuté mais surprenant donné l’univers de l’album. La dernière chanson, « Scared of loving you », une envolée folk-pop évolutive remplie de lumière, nous ramène à la simplicité et à l’essentiel avec la guitare sèche et la voix sans filtres de Selena, nous laissant sur le sentiment d’avoir traversé à travers l’opus les étapes nécessaires à l’atteinte de cette proximité et de cette intimité, entrevue à la toute fin mais auquelle on aurait aimé avoir accès plus tôt. Ce qui représente bien au final, le début de la construction d’un lien, comme celui qu’ils partagent et immortalisent joliment ici.
 
Un disque à la production affinée, avec une forte sélection de chansons, malgré un ordre qui aurait pu être plus fluide, où on aborde le thème amoureux sous toutes ses coutures : jalousie, regret, insécurité, sexe, rivale fictive, ancienne petite amie, peurs, doutes, tout y est, exception faite de la proximité avec eux. Un bel accomplissement musical de Selena et de son partenaire Benny, qui nous laisse entrevoir ce que pourrait devenir le son d’une Selena libérée dans ses choix créatifs et qui nous rappelle pourquoi Benny est omniprésent dans la pop moderne (Katy Perry, Maroon 5, Justin Bieber).

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