Pour les amoureux de la mélancolie énergétique, de la beauté obsédante et de l’agressivement réfléchi, taupe, le premier album de l’artiste bedroom pop torontoix poolblood doit faire partie de votre top.
poolblood, alias Maryam Said, a publié sporadiquement des singles depuis 2019, mais ce n’est que maintenant que son mélange unique de punk, de bedroom pop et de folk a été intégré à son propre LP. L’album fait la part belle aux numéros de style auteurice-compositeurice-interprète, l’accent étant principalement mis sur le méli-mélo de styles de guitare de Said et sa livraison vocale étonnante. Et si certains aspects de mole vous sembleront familiers, le projet dans son ensemble est rehaussé par des éléments surprenants empruntés de manière innovante à des sensations du genre comme Mitski, Clairo et Fiona Apple.
Avec une durée d’à peine 26 minutes, mole est un voyage émotionnel étonnamment complet, allant d’hymnes triomphants et entraînants comme « twinkie » à des ballades mélancoliques comme « shabby » et « wfy », en passant par des collections sonores lourdes et granuleuses comme « beam ». Malgré l’énorme variété de sons et de vibrations proposés ici, tout cela se rassemble d’une manière nettement humaine.
L’expérience de l’écoute du premier album de Poolblood s’apparente à la lecture des meilleurs et des pires entrées du journal intime d’une personne, dans le style d’une compilation. Des paroles franches sont juxtaposées à des images vives, souvent dans la même mesure. La guitare acoustique, bien ancrée dans le sol, cède soudain la place à des cuivres ou à des lignes de chant plus amples, ce qui fait basculer les chansons en un instant. La belle voix de Said est dépassée par des voix hyper-modernes et distordues, évoquant le côté sombre inhérent à chacun d’entre nous.
Comme l’artiste le disent iel-même, « [la taupe] est le thème sous-jacent de nos vies, des vies de ceux que nous aimons, et des vies de ceux que nous avons perdus par le temps et la distance. […] Nous avons, et nous aurons toujours, les histoires qui y sont racontées. »
Chaque aspect de taupe est une dichotomie étonnante – vulnérable, mais résiliente. Élevé, mais honnête. Brisé. Guérisseur. Pour ceux qui sont à la recherche d’une odyssée musicale courte, mais qui n’en a pas moins d’impact, poolblood’s mole ne saurait être négligé.
For lovers of the energetically melancholic, the hauntingly beautiful, and the aggressively thoughtful, mole, the debut album from Toronto bedroom pop artist poolblood should be at the top of your list.
poolblood, also known as Maryam Said, has been sporadically releasing singles since 2019, but has only now brought their one-of-a-kind blend of punk, bedroom pop, and folk into its own LP. The album heavily features singer-songwriter-style numbers, with the focus being mainly on Said’s mish-mash of guitar styles and their stunning vocal delivery. And while aspects of mole will feel familiar, the project as a whole is elevated by surprising elements innovatively borrowed from genre sensations like Mitski, Clairo, and Fiona Apple.
With a runtime of just 26 minutes, mole feels like a surprisingly complete emotional journey, ranging from triumphant, driven anthems like « twinkie, » soulful, melancholic ballads like « shabby » and « wfy », and heavy, gritty sonic collections like « beam. » Despite the huge variety of sounds and vibes on offer here, all of it comes together in a distinctly human way.
The experience of listening through poolblood’s debut album is akin to reading the very best and worst days of someone’s diary, compilation style. Frank lyrics are juxtaposed with vivid imagery, often in the same bar. Grounded acoustic guitar suddenly gives way to swelling horns or gained-out lead lines, turning songs on their head in an instant. Said’s beautiful singing voice is overtaken by hyper-modern, distorted vocals, evoking the inherent dark side in all of us.
As the artist says themselves, “[mole] is the underlying theme of our lives, the lives of those we love, and the lives of those we have lost by time and distance. […] We have, and always will be, the stories told within.”
Every aspect of mole is a stunning dichotomy—vulnerable, yet resilient. Elevated, but honest. Broken. Healing. For those in search of a short, but no less impactful musical odyssey, poolblood’s mole can’t be overlooked.