Trees Speak, c’est le volet musical de l’artiste visuel Daniel Martin Diaz, accompagné ici d’une poignée de musiciens de la scène de Tucson, en Arizona, tels que Michael Glidewell (Black Sun Ensemble), Gabriel Sullivan (XIXA, Giant Sand), Connor Gallaher (Myrrors, Cobra Family Picnic), Damian Diaz (Human Error) et Julius Schlosburg (Jeron White Acoustic Trio). Le groupe, qui se décrit plutôt comme un laboratoire sonore, crée une musique étrange, minimale et envoûtante, à moitié improvisée, quelques fois mécanique et d’autres fois plus aérienne, sorte de croisement entre Tangerine Dream, Can, NEU! et Silver Apples. Cela dit, l’album, totalement instrumental, peut aussi nous ramener à l’univers d’un Goblin ou d’un Popol Vuh, ou encore, en plus contemporain, à celui des Suuns et de Ghost Box. Chargés de synthés saturés et d’effets analogiques, ainsi que d’éléments de free jazz, de krautrock, de no wave et de space-rock, l’objet nous propulse parfois vers une sorte de psychédélisme expérimental post-apocalyptique. Les 17 morceaux que contient OHMS s’imbriquent les uns dans les autres, formant un tout, comme la trame sonore d’un long voyage au cœur d’une mystérieuse forêt peuplée de plantes et d’arbres synthétiques communiquant entre eux. À découvrir de toute urgence!
