Jeannot Bournival est reconnu comme un proche collaborateur de Fred Pellerin et de Tire Le Coyote. Toutefois, depuis deux ans, il s’affirme comme auteur-compositeur prêt à occuper sa propre place dans l’écosystème musical québécois. Après Vue sur l’Amer (2023), voici cet album au titre interminable qui trace un nouveau sillon très original dans nos oreilles.
Confiture Printemps Comète Moustache Molle nous plonge dans un univers contrasté : récits parlés, voix autochtones, musiques cinématographiques et surprenantes, avec des nappes de piano, de cuivres et d’électronique. Nous voici immergés dans un monde particulier et interpellant. Parfois, l’influence du conteur Fred Pellerin émerge. Mais la musique fait en sorte que nous nous retrouvons sur une planète différente ou sur un satellite. St-Elie de Caxton compte maintenant deux OVNIs, puisque Bournival y vit également.
Par ailleurs, Jeannot Bournival nous fait deux cadeaux : des relectures magnifiques de « Paradis City » de Jean Leloup et « J’ai demandé à la Lune » d’Indochine. Je l’ai déjà dit dans ces pages : j’adore les relectures qui amènent la chanson ailleurs tout en respectant l’esprit original. C’est tout-à-fait la cas ici.
Quand on écoute une seconde fois, on réalise que cet album est aussi une réflexion sur l’humain et l’avenir de notre espèce. Par petites touches impressionnistes.
Jeannot Bournival sera bientôt en tournée dans plusieurs villes du Québec.