Dark Moon est le 13e opus de la chanteuse canadienne. Toujours gagnante pour l’artiste qui trône régulièrement au sommet des palmarès jazz, parfois pop, la formule utilisée sur Dark Moon demeure assez semblable à celle des albums antérieurs. Des standards jazz, pop ou country revisités grâce à des arrangements surprenants, parfois décalés, mais toujours garants d’une vision on ne peut plus personnelle. Prenez ce Steppin’ Out With My Baby aux allures de blues dépouillé ou ce Johnny Guitar accompagné d’une guitare morriconienne. La voix, brumeuse comme toujours, mais peut-être plus arrondie dans les basses semble s’étoffer avec le temps. Bonne nouvelle. En quelques endroits, j’ai aussi entendu des réminiscences de Susie Arioli dans le timbre mais aussi dans les références occasionnelles au country, bien que le style soit bien différent dans son ensemble.
Cole est très bien accompagnée : Aaron Davis (piano), George Koller (basse), Davide Direnzo (batterie) et John Johnson (saxophone). Se joignent à eux le guitariste Kevin Breit, l’harmoniciste double lauréat d’un Grammy – et membre original de Bella Fleck and the Flecktones – Howard Levy, et les harmonies à trois voix de style Nashville des années 1950 de The Good Lovelies.
Aucune déception pour tous ceux et celles qui apprécient cette artiste depuis longtemps.