Vince James est un auteur-compositeur-interprète montréalais qui a souvent collaboré avec des artistes de la scène rap québécoise. Avec son deuxième album Entertainers Club, il nous transporte à nouveau dans un univers musical complètement envoûtant. Si on y retrouve les éléments qui font toute l’originalité de cet artiste – comme ce timbre hypnotisant résultant du mélange de sa voix et du son de sa guitare électrique –, on y découvre également une nouvelle facette de son style à travers, entre autres, un interlude pour piano seul et une pièce plus acoustique. Dans cette dernière, Mother, on semble partager un moment d’intimité avec le musicien tant par le texte que par la musique : la sobriété de l’effectif instrumental et la clarté de sa voix donnent l’impression que le chanteur se met à nu.
L’ajout d’effets électroacoustiques quasi omniprésents à son instrumentation plutôt classique – guitare, basse, claviers, batterie – contribue à la construction d’un paysage sonore hautement coloré qui effleure le style psychédélique. Certains titres nous rappellent parfois le rock progressif des années 70 : c’est le cas du solo de guitare de la pièce Cherry Blue qui semble sortir tout droit d’un album de Pink Floyd. Avec Entertainers Club, Vince James contribue à l’élargissement stylistique du répertoire montréalais anglophone.