Né dans les galeries d’art de Montréal en 2016, l’ovni Ellemetue est un duo formé autour de l’artiste multidisciplinaire Nunu Métal et du légendaire Mingo l’Indien (Les Georges Leningrad). Sorti du label montréalais Bravo musique, leur troisième album Les crucifiés figuratifs nous plonge à nouveau dans ce monde onirique et loufoque bien à eux, où l’on croise aussi bien un ex-chanteur d’opéra sans sous-vêtement dans un labyrinthe de cuir, qu’un bouddha qui prend la poussière dans le quartier chinois et où Proust prend la plume en passant par paypass. Aussi sexy qu’un Chocolat et décadent qu’un Pypy, ce groupe d’outsiders de la scène montréalaise se démarque grâce à sa poésie hors du commun des mortels, ainsi que son approche artistique punk à la fois urgente et spontanée. « Mixé maladroitement », le résultat est toujours un peu blafard et fantasmagorique, et c’est finalement cela qui nous fait tomber sous le charme. Sur Pas d’panique la prétention, on peut par exemple s’amuser à imaginer l’enregistrement d’une vieille contrebasse déglinguée dans le coin d’une pièce. Les deux interludes Basse tension et Haute tension viennent nous rappeler des délires plus « pétrochimiques » à la Lou Reed et sa Metal Machine Music. Gardant tout de même un certain esprit moderne et aiguisé, le morceau plus dansant Si tu peux imaginer ferait presque écho au garage yéyé noir actualisé du groupe français Juniore. À travers tout cela, Nunu Métal nous dresse le portrait d’une nouvelle génération virtuelle qu’elle surnomme poétiquement les « crucifiés figuratifs ». Avec en tête un vocabulaire franglais et cyber-slang venu des réseaux sociaux, Nunu est partie créer son idée sur la route du nomadisme virtuel, telle une beatnik des temps modernes. Autre blague du groupe, Calvâsse. Satan B. ! est une sorte de clin d’œil à leur voisin Satan Bélanger (alias Bruno Tanguay), un ancien zinzin psychotronique sorti des années 80 et venu retourner les Biberons Bâtis dans leur tombe. Comme quoi les anomalies du système robotique ne datent pas seulement d’aujourd’hui.
Tout le contenu 360
Critique de concert classique occidental/classique/traditionnel
L’OSM et Abel Selaocoe : De ces soirées où l’on aimerait suspendre le temps
Par Judith Hamel
Critique de concert classique occidental/classique
Atteindre le ciel : le défi de Francis Choinière pour finir la 10e saison de son OPCM
Par Frédéric Cardin
Critique d'album pop/rock/électro/électronique 2025
Stereolab – Instant Holograms On Metal Film
Par Stephan Boissonneault
Interview expérimental / contemporain/classique occidental/classique
SMCQ | In memoriam Jocelyn Morlock
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique/pop
Abbey Road, un concerto de Guy Braunstein au Festival Classica
Par Varun Swarup
Critique d'album classique occidental/classique 2025
Jared Dunn; Anna Gorecka – Gorecki’s World of the Piano
Par Frédéric Cardin
Critique d'album classique occidental/classique 2025
Cyrille Dubois; Tristan Raës – Dupont : The Complete Songs
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Experimental/électronique/rock/noise 2025
Model/Actriz – Pirouette
Par Stephan Boissonneault
Interview Afrique/reggae
Festival des saveurs | Une 4ème édition aux saveurs sociales
Par Sandra Gasana
Interview Antilles / Caraïbes/hip-hop
Hayti Lives de Vox Sambou, « devoir de refléter son époque »
Par Alain Brunet
Critique de concert classique/classique occidental
OSL | Feher et Chang mènent une soirée de découvertes engageante
Par Alexandre Villemaire
Critique de concert électronique
Plafonds mystiques et architectes soniques : deuxième soirée d’Exposé Noir avec Helena Hauff, Wata Igarashi & Polygonia
Par Félicité Couëlle-Brunet
Critique de concert classique/musique traditionnelle arménienne/classique occidental/période moderne
Frangin et frangine d’Arménie aux sources de la grande musique et de leurs racines culturelles
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique
10 ans, ça se fête avec Mahler pour Francis Choinière et son OPCM
Par Frédéric Cardin
Interview électronique
L’espace est une tête d’affiche : l’histoire d’Exposé Noir
Par Félicité Couëlle-Brunet
Critique de concert électronique
Velvet Fog & Hard Techno : Une nuit à Exposé Noir avec Yazzus, Tiga et DJ Tool
Par Félicité Couëlle-Brunet
Critique d'album expérimental / contemporain/classique 2025