Pour son premier EP, fruit d’un long processus débuté il y a plusieurs années, Djima nous offre quatre morceaux très personnels, fenêtres ouvertes sur ses origines. La pochette, réalisée par l’artiste 3D Eddy Loukil, s’en fait la juste illustration. Djima – de l’ethnie Kotokoli, prénom donné à l’enfant né un vendredi par sa mère originaire du Togo – a passé une partie de sa vie en Europe et en France où il a cofondé Les Effusions, un festival multidisciplinaire normand, puis s’est installé à Montréal. À la manière d’un autoportrait utilisant le son comme matière première, Disparate fusionne harmonieusement et délicatement les influences musicales du producteur. L’esthétique visuelle choisie nous indique que le travail des textures donnera sa couleur aux compositions. On retrouve un esprit afro house avec l’utilisation de chants traditionnels d’Afrique de l’Ouest sur Korondo, signifiant « rituel pour empêcher la pluie de tomber ». La trompette de Meraki nous transporte dans une nébuleuse jazzy alors que Skindoger, que l’on traduirait par « le grondement d’un tonnerre éloigné », pointe naturellement vers une atmosphère dub techno. Les tribulations synthétiques et les percussions de Falsopiano dévoilent une perle deep house. Djima puise son inspiration dans d’autres cultures que les siennes en allant chercher les titres des pistes dans l’encyclopédie des mots étrangers n’ayant pas d’équivalent en français, conférant à ses compositions une certaine poésie faisant écho à celle présente dans la musique. Sorti sur le label Kizi Garden Records, l’EP vient compléter un catalogue particulièrement soigné et cohérent.
Tout le contenu 360
Interview classique occidental/classique
Transformer Hiroshima mon amour en opéra contemporain: Christian Lapointe et Rosa Lind racontent
Par Marilyn Bouchard
Critique d'album Chanson francophone/folk/americana 2025
Charlotte Brousseau – Plus de fleurs que de fleuve
Par Marilyn Bouchard
Critique de concert classique occidental/classique
« Hiroshima, mon amour »: une soirée pour se rappeler
Par Marilyn Bouchard
Interview
Molinari : l’intégrale des quatuors de Chostakovitch en trois programmes REPORTÉE
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique
Walter Boudreau et Quasar autour de Chaleurs: l’interview mammouth!
Par Alain Brunet
Critique de concert Électro/Électronique
L’art du trait: l’euro vision de Klangkarussell à la SAT
Par Loic Minty
Dossier
Centroamérica – un docu-fiction puissant sur la vérité et les liens à l’ère de la distance et du déni
Par Stephan Boissonneault
Critique d'album classique/latino/classique occidental/Romantic 2025
Lido Pimienta – La Belleza
Par Stephan Boissonneault
Critique d'album Experimental/jazz 2025
Tamir Barzilay – Phosphene Journal
Par Stephan Boissonneault
Critique de concert classique occidental/classique
SMCQ | Le meilleur « concert au chandelles »
Par Frédéric Cardin
Critique d'album électronique 2025
The Halluci Nation – Path of the Baby Face
Par Stephan Boissonneault
Interview classique occidental/classique
Un choeur de guitares lap steel et un ange pour conclure la saison de Innovations en concert
Par Frédéric Cardin
Critique de concert classique occidental/classique/traditionnel
L’OSM et Abel Selaocoe : de ces soirées où l’on aimerait suspendre le temps
Par Judith Hamel
Critique de concert classique occidental/classique