Pour son premier EP, fruit d’un long processus débuté il y a plusieurs années, Djima nous offre quatre morceaux très personnels, fenêtres ouvertes sur ses origines. La pochette, réalisée par l’artiste 3D Eddy Loukil, s’en fait la juste illustration. Djima – de l’ethnie Kotokoli, prénom donné à l’enfant né un vendredi par sa mère originaire du Togo – a passé une partie de sa vie en Europe et en France où il a cofondé Les Effusions, un festival multidisciplinaire normand, puis s’est installé à Montréal. À la manière d’un autoportrait utilisant le son comme matière première, Disparate fusionne harmonieusement et délicatement les influences musicales du producteur. L’esthétique visuelle choisie nous indique que le travail des textures donnera sa couleur aux compositions. On retrouve un esprit afro house avec l’utilisation de chants traditionnels d’Afrique de l’Ouest sur Korondo, signifiant « rituel pour empêcher la pluie de tomber ». La trompette de Meraki nous transporte dans une nébuleuse jazzy alors que Skindoger, que l’on traduirait par « le grondement d’un tonnerre éloigné », pointe naturellement vers une atmosphère dub techno. Les tribulations synthétiques et les percussions de Falsopiano dévoilent une perle deep house. Djima puise son inspiration dans d’autres cultures que les siennes en allant chercher les titres des pistes dans l’encyclopédie des mots étrangers n’ayant pas d’équivalent en français, conférant à ses compositions une certaine poésie faisant écho à celle présente dans la musique. Sorti sur le label Kizi Garden Records, l’EP vient compléter un catalogue particulièrement soigné et cohérent.
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