Gordon Hyland et Adam Hindle ont eu envie de faire un album jazz ‘’qui se danse’’. Les deux musiciens ainsi que Ian Docherty (le trio principal derrière Disaster Pony) ont donc construit ce premier album éponyme dans lequel ils invoquent quelques déhanchements qui rappellent ici Amon Tobin, ailleurs The Herbaliser, parfois The Future Sound of London, mais aussi le Funk, le Blues, le Hip Hop et l’EDM. Hyland au saxo y va d’envolées post-bop qui flirtent occasionnellement avec le free, avant de revenir à des lignes plus élégiaques ou carrément pop, accompagné par la guitare de Docherty et la batterie de Hindle. Le trio canadien peaufine ce tout déjà respectable grâce à une orchestration étoffée. Signalons la présence d’habillages électros raffinés (Acote), de basses musclées par des pédales FX (Andrew Roorda), d’un violoncelle et d’un violon éventuels et d’une contrebasse (Vivienne Wilder). Le résultat discographique se laisse prendre sans rechigner grâce au groove bien senti et résolument urbain qui accroche dès le départ et ne relâche plus jusqu’à la fin.
