Ben LaMar Gay – Open Arms to Open Us

· par Alain Brunet

Au chapitre des avancées en musique afro-américaine, Chicago a le vent dans les voiles depuis un moment et rivalise sans problème avec les métropoles du continent. En voici un autre exemple probant : le cornettiste, multi-instrumentiste et beatmaker Ben LaMar Gay. Pour en prendre la pleine mesure PAN M 360 vous suggère l’écoute de ses enregistrements  paru depuis 3 ans: Downtown Castles Can Never Block the Sun (2018), Confetti in the Sky Like Fireworks  (2019), l’EP East of the Ryan (2019) et le tout récent Open Arms to Open Us, lancé fin novembre sous International Anthem, excellente étiquette qui nous a fait connaître entre autres  le visionnaire Makaya McCraven. 

On ne peut qualifier cette musique de nouveau jazz, convenons plutôt d’un mélange relevé de genres populaires et sérieux : jazz contemporain, musique contemporaine occidentale, post-rock, avant-prog, krautrock, électroacoustique, hip hop, psych folk, musiques africaines et asiatiques. Bref, un mijoté pour mélomanes de notre temps !

Contrairement aux hip cats de Californie méridionale qui semblent se contenter du hip hop, de l’électro et d’un jazz typique des années 60, Ben LaMar Gay puise au-delà des éléments convenus du grand raffinement afro en Amérique du Nord, proposant ainsi un plateau hétérogène, qui manque parfois de cohérence tant les matériaux de création sont diversifiés. Participent à cet enregistrement les chanteuses Dorothée Munyaneza, Marcie Stewart, Onye Ozuzu ou Simma Cunningham, la violoniste et altiste Johanna Brock, le flûtiste et percussionniste Rob Frye, la bassiste Ayanna Woods la violoncelliste Tomeka Reid, le saxophoniste et hautboïste Adam Zanolini, le percussionniste Tomasso Moretti, le tromboniste et tubiste Matthew Davis, le compositeur et poète Antonio Martinez.

Leur leader réussit-il à tisser une étoffe cohérente avec tous ces sons instrumentaux et électroniques? En fait, les 16 pièces de ce riche programme révèlent des joyaux mais aussi des faiblesses conceptuelles et des limites techniques dans les exécutions instrumentales. Ce côté un peu hirsute n’est pas un irritant majeur pour autant, le foisonnement créatif l’emporte largement dans le cas qui nous occupe.

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