Voilà plus de 20 ans que le Viennois occupe une place enviable sur la scène des musiques dites ambiantes. Sa griffe, on la reconnaît aussitôt à ses nappes sonores riches et vaporeuses qu’il superpose et triture, ses accords de guitare électrique passés dans toutes sortes de filtres et ses effets de saturation, parfois si intenses que, comme dans les Desintegration Loops de Basinski, la musique disparaît, se dissout… pour mieux réapparaître bourdonnante et iridescente. Il renoue ici avec la veine d’Endless Summer, son album le plus prisé. Le titre de la première pièce (In My Room) est d’ailleurs un autre clin d’œil aux Beach Boys. Quatre longues plages texturées qui se déploient de façon exemplaire et sur lesquelles on prend plaisir à s’allonger pour rêvasser.
