Piknic Électronik : Alexa Borzyk, de Montréal à Berlin

Entrevue réalisée par Elsa Fortant
Genres et styles : techno

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Invitée du Piknic Electronik le 22 mai dernier en ouverture de Deborah de Luca, Alexa Borzyk poursuit son ascension dans la scène techno montréalaise et bientôt internationale. Pourquoi bientôt ? Car son passage au Parc-Jean-Drapeau était sa dernière date avant son déménagement pour l’Europe, plus précisément Berlin, pour un an. Avant de s’installer dans la capitale allemande, la DJ aura la chance de se produire à Tomorrowland (Boom, Belgique) cet été, un des plus gros festivals EDM du vieux continent.

À quelques jours de son départ, PAN M 360 s’est entretenu avec la productrice montréalaise pour discuter de son passage au Piknic et des différentes facettes de sa carrière d’artiste.

Crédit photo : Kevin Millet

PAN M 360 : Comment as-tu vécu l’expérience du Piknic cette année ?

Alexa Borzyk : C’était différent des autres années parce que j’ai joué un style qui n’est pas dans ce que j’ai l’habitude de faire, pour m’adapter à l’identité sonore des artistes avec qui je jouais. C’était de la techno mélodique, alors que je suis plutôt du côté techno.

PAN M 360 : Est-ce que le Piknic Electronik a une signification particulière pour toi? 

Alexa Borzyk : Non seulement c’est mon troisième passage en tant que DJ au Piknic, mais c’est aussi un des premiers événements auxquels j’ai participé quand j’ai découvert la scène électronique montréalaise.

PAN M 360 : Tu parles de découvrir la scène montréalaise, as-tu toujours vécu à Montréal ?

Alexa Borzyk : J’ai grandi à Montréal, je suis arrivée ici quand j’avais douze ans. Avant ça, j’ai passé toute ma vie à Québec. 

PAN M 360 : Raconte-moi ton parcours avec la musique.

Alexa Borzyk : J’ai commencé à apprendre le violon à l’âge de 8 ans, puis j’ai également joué un peu de guitare lorsque j’étais adolescente, vers 15 ans. J’ai découvert la musique électronique vers l’âge de 17 ans grâce à une de mes meilleures amies qui était promotrice dans ce domaine.

PAN M 360 : Qu’est-ce qui t’a donné envie de passer le pas et devenir DJ et productrice ?

Alexa Borzyk : Mon amie était promotrice, mais elle était aussi DJ et organisait des soirées auxquelles j’assistais. C’est là que j’ai décidé d’apprendre moi-même à mixer. La production est venue un peu plus tard. Avant cela, j’étais davantage impliquée dans la promotion et l’organisation d’événements techno à Montréal. Ça fait environ 3 ans que je suis active dans la production.

PAN M 360 : Peux-tu nous parler plus en détails des événements que tu organisais ?

Alexa Borzyk : J’ai organisé mon premier événement en 2018, sous le nom de Axis Music. C’était une petite soirée au bar Blue Dog. Ensuite, j’ai organisé un autre événement en collaboration avec plusieurs collectifs, intitulé « Reflection », qui était un concept différent à Montréal, ça s’est fait aux Entrepôts Dominions en 2019, on avait invité Stéphanie Sykes pour l’occasion. Ensuite, j’ai organisé mon deuxième événement à la fin de 2019, avec VTSS, au Livart, puis j’ai arrêté.

PAN M 360 : Tu n’as pas poursuivi l’organisation d’événements, pourquoi ?

Alexa Borzyk : Quand j’ai commencé j’avais pas beaucoup d’expérience et je me mettais beaucoup de pression, ce qui était parfois difficile à gérer. Quand la pandémie est arrivée, ça a aussi affecté mes priorités et ce que je voulais vraiment faire. J’ai du faire face à des problèmes financiers et un burnout. J’ai préféré me concentrer sur la production.

PAN M 360 : Si on revient un peu sur ton travail en tant que productrice

Alexa Borzych : Je passe beaucoup de mon temps à la maison à faire la production. Je travaille en numérique, avec des VST et des échantillons sur Ableton Live. Je produis principalement de la techno, des fois un peu de pop ou de hip-hop. J’ai l’impression que pour être créative j’ai besoin de prendre un pas de côté et essayer de faire autre chose que de la techno, ça nourrit vraiment ma créativité.

PAN M 360 : Cet été tu vas jouer à Tomorrowland, à Boom en Belgique, un des plus gros festivals d’EDM en Europe

Alexa Borzych : Oui tout ça a commencé avec le label Coïncidence, basé en Belgique, sur lequel je suis signée. J’y ai sorti mon premier EP, Under The Temple en 2022. Je savais que Coïncidence avait une scène à Tomorrowland mais je ne m’attendais pas forcément à ce qu’ils me proposent d’y jouer. C’est la première fois que je vais jouer à l’extérieur du Canada. J’ai joué Igloofest Québec et c’est la seul fois que je suis vraiment sortie de Montréal pour aller jouer ailleurs. 

PAN M 360 : Tu quittes Montréal pour aller passer un an à Berlin, penses-tu qque pour développer sa carrière, quitter Montréal est une sorte de passage obligé ?

Alexa Borzych : Pour moi, honnêtement, je pense que oui. De façon plus générale, c’est aussi une façon d’encourager les gens à réaliser leurs rêves. Le « ailleurs » est une richesse, où que tu sois dans le monde, à Montréal ou non. Pour moi c’est une façon de sortir de ma bulle, d’aller écouter ce qui se fait ailleurs, de partir à la découverte de quelque chose d’autre.

PAN M 360 : Quels sont tes plans pour l’Europe ?

Alexa Borzych : Chercher quelques autres dates pour jouer mais surtout prendre du temps pour moi et travailler sur la production.

PAN M 360 : As-tu d’autres sorties de prévu prochainement ?

Alexa Borzych : J’ai un nouvel EP intitulé Fatale qui va sortir chez Coïncidence. C’était pas prévu, mais il va sortir le jour de mon départ de Montréal pour Berlin, le 30 juin.

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