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Après sa première proposition folk-pop-alternative, A.M.I.E.S.A.M.O.U.R., en 2021, LUMIÈRE s’apprête à entamer un autre chapitre de son histoire avec GLAM, un voyage rock exubérant, théâtral et luxuriant, à paraître le vendredi 28 avril sous étiquette Bonsound.
Étienne Côté, aussi connu comme le batteur des formations Bon Enfant et Canailles, est à la tête du projet depuis plusieurs années déjà. Alors que A.M.I.E.S.A.M.O.U.R. cherchait à comprendre les mécanismes, rudiments et subtilités des relations interpersonnelles, on sent que GLAM se fonde sur l’expérience de la célébrité et de la gloire.
Connaissant LUMIÈRE comme quelqu’un qui bâtit des histoires avec sa musique, et qui aime communiquer ses œuvres, PAN M 360 tenait à en savoir un peu plus sur ce nouvel album à venir, et son impact sur l’univers en expansion de l’artiste.
PAN M 360 : Quelle histoire raconte GLAM?
LUMIÈRE : Pour les gens qui suivent depuis A.M.I.E.S.A.M.O.U.R., on remarque que, Lumière, c’est un personnage dans une quête continue. Il est à la recherche de quelque chose. Avec A.M.I.E.S.A.M.O.U.R., il était à la recherche de l’âme sœur, dans une quête d’amour. Maintenant, sur GLAM, c’est la suite. Le personnage évolue, et il est dans une quête du succès. Il met toutes ses énergies pour devenir un chanteur populaire. La quête de Lumière a évolué, ce qui fait changer l’univers : on passe de la campagne à la ville, on est prêt à faire des sacrifices, comme mettre les amitiés et les amours derrière. Mon personnage reste tout de même pareil, dans le sens qu’il est toujours aussi idéaliste. En fait, ce personnage, je l’ai créé à partir de ce que je voyais comme idéal en moi-même, mais que j’étais incapable d’atteindre. Lumière, c’est quelqu’un qui rayonne, mais qui est aussi sensible et transparent. Il dégage beaucoup d’énergie, il fait du bien autour de lui, il a une espèce de fougue inépuisable. Mais Lumière, maintenant, il veut être sur une scène, il veut l’attention, et il est prêt à donner pour la recevoir.
PAN M 360 : Pour le meilleur et pour le pire, sans doute.
LUMIÈRE : Exact. Évidemment, ce n’est pas viable. Comme trouver l’âme sœur, comme vouloir fusionner avec quelqu’un parce qu’on ressent un manque. C’est pareil pour la carrière : ce n’est pas en étant célèbre qu’on est plus heureux.
PAN M 360 : Votre musique rappelle les années 1960-70, mais les paroles semblent plus empreintes de modernité. Votre personnage évolue-t-il à cette époque ?
LUMIÈRE : Oui et non. Comparé à A.M.I.E.S.A.M.O.U.R., cette fois-ci je pensais moins au fait d’être dans une autre époque… Mais, tout de même, l’album s’appelle GLAM, le son est teinté de Bowie, Elton John et autres, donc je dirais qu’on est passé de ‘71 à ’73 (rires).
PAN M 360 : Alors il s’agit vraiment d’une suite!
LUMIÈRE : Oui, vraiment. C’est important pour moi que les chansons se suivent et qu’elles servent le propos de l’album. Mais je ne voulais pas dire que GLAM était un album concept, comme le premier. On comprend bien qu’il y a des décors. Je me rends compte que ça m’intéresse de rapprocher le théâtre et la musique. Dans cet album, il y a des moments sur scène, il y a des moments dans les coulisses, et d’autres dans la tête de l’artiste alors qu’il performe. Ça fait un peu comédie musicale.
PAN M 360 : Comment vous est venue l’idée de ce nouveau chapitre dans l’histoire de votre personnage?
LUMIÈRE : Je pense que c’est surtout tiré de ma vie, d’expériences vécues. Dans les dernières années, j’ai fait beaucoup de tournées pour Lumière et Bon enfant. Ça a été assez intense. Je me mettais au défi d’être partout en même temps. Je prenais l’avion, j’allais en France, faisais un spectacle sur le décalage horaire… bref, des trucs qui n’ont pas de bon sens. Je pense que c’est ça qui m’a inspiré. J’ai composé une partie de l’album en France. Là-bas, c’est difficile de percer, je suis en musique depuis assez longtemps pour le comprendre : ça demande beaucoup de travail. Il y a ça aussi dans l’album : montrer qu’être un artiste, être sur scène, c’est héroïque du point de vue du spectateur, mais qu’il y a aussi l’autre côté. Montrer à quel point c’est du travail, et toute cette impression qu’on a de ne pas pouvoir y arriver. Je pense que tout ça est inspiré des démarches que je fais pour trouver un label en France. C’est là où je suis rendu en ce moment. Au Québec, ça va bien, c’est cool, mais pour la France, il faut être prêt à travailler.
PAN M 360 : Qu’est-ce qui vous fascine le plus dans l’esthétique des années 1960-70?
LUMIÈRE : J’aime beaucoup les mélodies, c’est sûr. Les textes sont clairs et explicites. Quand ça parle de drogue, ça parle de drogue. Quand ça parle d’amour, ça dit « I love you ». J’ai l’impression qu’aujourd’hui, on essaye peut-être d’être plus cryptiques, de parler de manière plus détournée.
PAN M 360 : Votre album sort dans une semaine. Comment vivez-vous cette attente?
LUMIÈRE : Ça fait vraiment du bien. Souvent, les artistes attendent les sorties de leurs projets pendant longtemps. Un album peut être fini un an avant qu’il soit mis au monde. Mais pour nous, ce n’était pas si pire. On a enregistré l’album à l’automne, et il sort au printemps. Bon, nos délais n’étaient pas très raisonnables : il fallait livrer les masters en décembre, alors on a dû clencher à la fin de l’été, les tournées pour tous les musiciens. Moi, je faisais des aller-retours en France. On avait tous nos tournées dans le corps, et je pense que l’album en est imprégné. On n’avait pas le temps de plaisanter. C’est pour ça qu’il n’y a pas d’arrangements extravagants, de cuivres ou de cordes. Si on avait besoin d’un son, on le faisait avec une guitare ou un synth. C’est vraiment un album rock direct. Donc finalement, avec les clips à filmer, les shootings photo, la préparation de la sortie, ça s’est passé très vite. Il n’y a pas eu d’interruptions ou d’attente. On dirait que personne ne s’est rendu compte que nous avions fait un album (rires). Pour moi, ce rythme est pas mal idéal.
PAN M 360 : Merci LUMIÈRE!