Francos | GreenWoodz continue d’avancer malgré la tempête

Entrevue réalisée par Jacob Langlois-Pelletier
Genres et styles : country / folk-pop / rap

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Connu pour ses hymnes emo-rap et rock, GreenWoodz a récemment dévoilé Malgré la tempête, son deuxième album en carrière, marquant une transition assumée vers un folk-pop teinté à la fois de new country et de rap. Un pari réussi pour l’artiste de 25 ans, qui brille par l’authenticité de ses textes, la sincérité de sa démarche et la cohérence de son projet.

Que ce soit sur 20e avenue, où il aborde la consommation, ou sur Désolé pour ça, qui traite d’une rupture amoureuse difficile, Tommy Boisvert se présente comme un véritable livre ouvert. Les gens se reconnaissent dans les hauts et les bas de sa vie; la tempête dont parle GreenWoodz est une réalité commune à plusieurs, sans doute ce qui rend sa musique aussi accessible. Écouter ses chansons, c’est un peu comme retrouver un vieil ami qui nous joue ses dernières créations autour d’un feu.

Une chose est certaine : l’art du refrain est l’un des outils les plus précieux du natif de Mandeville, petit village de Lanaudière. La formule est simple, mais efficace, donnant vie à des morceaux accrocheurs portés par la guitare, comme Hôtel Saint-Charles.

Vocalement, l’artiste de 7ième Ciel se montre plus posé et mélodique qu’à l’habitude. Cette maturité acquise s’agence à merveille aux productions délicates et minimalistes. « J’ai choisi de m’écouter et de faire la musique que j’avais envie de faire », nous a-t-il confié.

De passage aux Francos le vendredi 13 juin, GreenWoodz défendra Malgré la tempête pour la toute première fois sur scène au Studio TD. Pour acheter vos billets, c’est juste ici.

Quelques jours après la parution de l’album, Pan M 360 a jasé de son processus créatif, son changement artistique, ses influences et bien plus encore.

PAN M 360 : Il y a un peu plus d’une semaine, vous lanciez Malgré la tempête, votre deuxième album en carrière. Quel sentiment vous habite présentement?

GREENWOODZ : Je suis agréablement surpris de la bonne réaction du public concernant l’album, surtout que j’ai entrepris un changement de direction avec ce projet. C’est plus folk et pop que ce que je faisais avant. De voir que les gens sont au rendez-vous quand même, c’est vraiment le fun.
Présentement, je suis crinqué pour commencer à monter mon spectacle et défendre mon nouvel album sur scène. J’adore travailler et faire de la musique, donc je vais plancher sur mon prochain projet très bientôt.

PAN M 360 : Parlez-moi d’où vous venez et des origines de votre passion pour la musique.

GREENWOODZ : Je viens de Mandeville, un petit village en région dans Lanaudière. J’ai toujours été attiré par la musique. Quand j’étais jeune, je suivais des cours de danse. Disons simplement que je n’étais pas très bon!

J’ai commencé à consommer à un très jeune âge. Pendant mon adolescence, la musique a été un bon échappatoire pour moi. De fil en aiguille, j’ai découvert le rap, puis l’emo-rap. Je me suis rapidement identifié à ça. C’est là que j’ai commencé à créer et à sortir différents projets.

PAN M 360 : En se fiant à vos textes, vous semblez avoir un passé chargé et mouvementé. Est-ce le cas?

GREENWOODZ : Je n’ai pas la prétention de dire que j’ai vécu une vie difficile, mais disons que j’ai fait des choix de vie assez atypiques. Souvent, je dis que j’ai l’impression d’avoir vécu déjà plusieurs vies. J’ai été dans tellement de milieux différents au cours de ma vie. Je pense que ça se ressent dans mes chansons; ça permet aux gens qui ont vécu ce genre de réalité de connecter avec ma musique.

PAN M 360 : Ce vécu que vous racontez dans vos chansons, est-il chose du passé ou cela reflète-t-il votre quotidien?

GREENWOODZ : La grosse consommation, comme lorsque j’étais jeune, a quitté ma vie depuis déjà un petit moment. J’ai toujours eu des tendances dépressives, c’est quelque chose qui me suit encore. C’est un peu mon combat de tous les jours. Je te dirais que oui et non : ce que je raconte dans ma musique, ça me suit toujours.

PAN M 360 : Que signifie Malgré la tempête, le titre de votre nouveau projet?

GREENWOODZ : Malgré la tempête, ça veut dire que la tempête est en quelque sorte permanente dans la vie. J’ai réalisé que dans la vie, tu ne tombes jamais dans une zone où c’est le bonheur absolu et que tout va bien. Malgré la tempête, c’est un peu accepter les choses que l’on ne peut pas modifier et se concentrer sur ce qui est modifiable.

PAN M 360 : Vous avez parlé plus tôt d’un changement de direction pour ce deuxième album. Comment décririez-vous les sonorités de Malgré la tempête? Est-ce votre son pour le futur?

GREENWOODZ : C’est très hybride; on y retrouve du rap, du folk, du country, du rock et de la pop. Mon but, c’était de trouver un son qui m’est propre. Avec cet album-là, j’ai choisi qu’à partir de maintenant, je m’écoutais et j’allais faire la musique que j’avais envie de faire. J’ai décidé d’arrêter de plaire à un narratif où je suis censé faire un certain style de musique. 20e Avenue est un morceau qui a permis de définir la direction de l’album.

PAN M 360 : Diriez-vous que vos inspirations ont changé pour la création de ce deuxième album?

GREENWOODZ : Mes inspirations ont changé, c’est certain. Pendant la création de TPL, j’étais grandement influencé par la scène punk-rock, grunge et emo-rap. Pour Malgré la tempête, j’ai reconnecté avec le folk québécois qui jouait chez nous toute ma vie. Je parle ici des Cowboys Fringants, des Colocs, de Plume Latraverse ou même de Bernard Adamus. J’ai aussi plongé dans la scène new country et folk moderne américaine comme Morgan Wallen, Zach Bryan, Shaboozey, Noah Kahan et autres.

PAN M 360 : Il s’agissait de la deuxième fois que vous passiez à travers le processus de création d’un album. Quelle est la plus grande différence entre la conception de Malgré la tempête et TPL? Aussi, quel a été le meilleur moment de cette récente création?

GREENWOODZ : TPL était le premier album que je publiais, donc c’est certain qu’à ce moment-là, je n’étais pas habitué à œuvrer de manière professionnelle. Malgré la tempête a été beaucoup plus simple à faire; c’est un album qui s’est fait tout seul. Le plus beau moment de la création, c’est lorsque mon équipe et moi avons loué un chalet à Charlevoix. C’est là que nous avons confectionné la grande majorité du projet. Nous y sommes restés pendant une semaine; ç’a été une semaine déterminante pour cet opus.

PAN M 360 : La chanson Crash est l’un des morceaux les plus authentiques de votre plus récent projet. Racontez-moi l’histoire derrière la création de ce titre.

GREENWOODZ : Pendant la création de Malgré la tempête, j’ai vécu une relation. Je n’avais pas été en couple depuis mon premier amour, et ça datait de quatre ans. Crash, ç’a été la réalisation de tous les patterns que mon ancienne relation m’avait laissés et comment cela affectait mon quotidien. Ça m’a permis de comprendre comment cela pouvait me nuire et quoi travailler dans le futur.

PAN M 360 : À plusieurs moments dans l’album, on peut entendre des extraits sonores de fête et de dialogues entre amis. Pourquoi était-ce important pour vous de garnir votre album avec ce genre d’échantillons?

GREENWOODZ : Dans la dernière année, j’ai beaucoup reconnecté avec le village où j’ai grandi. Avant ça, j’étais un peu dans une tornade à travers mes relations et la musique. Je m’étais un peu éloigné de ceux qui étaient à mes côtés dans mes débuts. Comme l’album aborde beaucoup cette thématique, je trouvais ça intéressant de mettre des petits clins d’œil à mes amis dans le projet. Ça provient de vidéos de soirées avec mes boys que j’envoyais à mon réalisateur.

PAN M 360 : Dans le cadre des Francos, ce vendredi 13 juin, vous lancerez votre album au Studio TD. À quoi doit-on s’attendre pour cette soirée?

GREENWOODZ : Le style de Malgré la tempête est différent de mes anciens projets, mais mon show va garder la même énergie qu’avant. C’est un album plus folk, plus pop et plus doux, mais ça va être un méchant party pareil. Ça va être mon plus gros spectacle à vie, et j’ai une grande liste d’invités pour l’occasion. Je peux déjà dire qu’il y aura les rappeurs Rymz et Shreez.

Crédit photo: Disques 7ième Ciel

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