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À l’occasion de l’édition 2022 des Francos de Montréal, la compositrice et interprète Magdala foulera la scène Hydro-Québec, ce vendredi soir à 20 h.
Née dans une famille de musiciens, Magdala chante depuis l’âge de cinq ans et n’a jamais cessé de flirter avec cet art. « On jouait souvent du piano en famille », indique-t-elle. En 2017, elle sort sa première chanson, intitulée Fe’l Konsa. Issue d’une famille haïtienne, la chanteuse mélange la culture urbaine montréalaise à celle de ses parents. Pour ce faire, la Montréalaise s’inspire d’artistes comme Corneille, Dadju, Beyoncé et même Céline Dion. Magdala représente à merveille le multiculturalisme de Montréal. Récemment, elle nous a offert un vidéoclip entièrement tourné au Cameroun pour C’est fou, un titre plein d’énergie. Les Francos débutent le 10 juin et Magdala lancera le bal. « C’est juste fou », nous a-t-elle répondu tout sourire en parlant de sa présence au festival. Pan M 360 s’est entretenu avec elle pour discuter de son passage aux Francos et de sa carrière musicale.
PAN M 360 : Qu’est-ce que les Francos représentent pour toi?
MAGDALA : Pour moi, le festival a toujours été très important. Avant la pandémie, j’allais régulièrement voir les spectacles des Francofolies et je me disais qu’un jour j’allais me retrouver sur la scène. Mon jour est arrivé et j’ai extrêmement hâte. J’ai l’impression que c’est le fruit de tout mon travail et une marque de reconnaissance. Normalement, c’est moi qui postule pour les festivals. Cette fois-ci, ce sont les organisateurs qui m’ont approchée et ça m’a fait chaud au cœur. C’est un exploit de plus! Ce festival m’offre l’occasion de faire connaître davantage la musique antillaise. La soirée va être magique, on va danser et rire énormément!
PAN M 360 : Comment est né votre titre C’est fou?
MAGDALA : Quand j’ai commencé à devenir plus connue, beaucoup de gens se sont mis à m’approcher. À ce moment-là, j’étais extrêmement concentrée sur moi, j’étais dans ma bulle. C’est ça qui m’a inspirée pour créer C’est fou. Quand on est un artiste, les gens nous parlent davantage, mais ils n’ont pas toujours de bonnes intentions. La chanson parle du fait d’avoir beaucoup d’attention et de ne pas savoir nécessairement ou donner de la tête.
PAN M 360 : Le vidéoclip de C’est fou a été tourné au Cameroun. Pourquoi était-il important pour vous de le filmer dans ce pays?
MAGDALA : J’ai décidé de faire un vidéoclip au Cameroun pour amener un côté international à la chanson. Peu de temps après avoir enregistré C’est fou, j’ai eu l’occasion de faire un spectacle dans un festival au Cameroun. J’ai cherché un producteur là-bas et lorsque j’en ai trouvé un, on a collaboré. C’était une superbe expérience. Je trouve que ça a apporté beaucoup à ma vidéo et qu’elle se distingue de mes autres vidéoclips. Ça m’a permis d’atteindre une autre étape et d’avoir un visuel extraordinaire.
PAN M 360 : Comment êtes-vous en studio d’enregistrement?
MAGDALA : Je crée en solitaire. Généralement, j’arrive bien préparée à mes séances d’enregistrement et mes textes sont déjà écrits. De ce fait, je n’improvise pas et j’ai seulement besoin d’enregistrer. J’aime que l’ambiance soit sérieuse et que l’on rie… après avoir travaillé! La salle d’enregistrement, c’est vraiment mon univers à moi et c’est rare que j’y amène des gens. Ça peut même me gêner, d’une certaine façon, s’il y a trop de gens dans la salle. Je suis souvent seulement en compagnie de mon ingénieur de son.
PAN M 360 : Qu’avez-vous appris depuis le début de votre carrière musicale?
MAGDALA : S’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est qu’il faut s’écouter soi-même. Notre santé mentale est importante et il ne faut pas l’oublier. En tant qu’artiste, on a tendance à s’oublier et mettre notre état mental de côté. Après le décès tragique de Karim Ouellet, je pense que l’on devrait tous faire de notre santé mentale une priorité. On a beaucoup de pression et il faut tenter de trouver un équilibre là-dedans.
PAN M 360 : Que souhaitez-vous explorer dans le futur, musicalement?
MAGDALA : J’aimerais collaborer avec des artistes. À ce jour, je n’ai pas fait beaucoup de collaborations. Je veux collaborer avec des artistes de styles différents du mien. J’aimerais pouvoir mélanger ma musique à des styles comme le R&B et le hip-hop. Je veux créer de la musique qui se démarque et pouvoir m’épanouir encore plus. D’ailleurs, j’ai un projet qui est prévu pour 2023. À ce stade-ci, je n’ai pas d’échéancier concret, mais je travaille là-dessus.
Photo : Festival Haïti en folie