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Québécana, comme dans americana : c’est le type de musique que Dany Gauthier-Placard explore, invente et réinvente depuis la fin des années 1990. Que ce soit en solo, avec Plywood ¾, Hudon-Placard ou Placard-Macbeth puis en solo à nouveau, Dany manifeste sa québécitude éloquemment. Pas de fla-flas, que des paroles senties et des riffs authentiques. Parallèlement à tout ça, Dany Placard s’est forgé une réputation de réalisateur prisé, toujours dans le créneau québécana. Francis Faubert, Sara Dufour, Dans l’Shed, domlebo, Laura Sauvage et Chantal Archambault, entre autres, ont fait appel à ses services au cours des dernières années. J’connais rien à l’astronomie, paru en janvier 2020, et son complément Astronomie (suite) lancé un an plus tard nous transportent auditivement dans des montagnes hallucinées plus conviviales que celles de Lovecraft. Pan M 360 a posé quelques questions à Dany Placard, qui clôt sa tournée samedi à Montréal.
Pan M 360 : Merci, Dany Placard, de bien vouloir répondre à nos questions. J’connais rien à l’astronomie et Astronomie (suite) sont des albums qui s’ancrent dans le psychédélisme de la deuxième moitié des années 60 ou le début des années 70. Je me trompe ou on entend même du Mellotron dans Pulperie V2? C’est Nicolas Beaudoin qui s’amuse avec ça?
Dany Placard : En effet, c’est Nicolas Beaudoin qui joue les claviers, il en joue aussi sur Carrousel, mais ce n’est pas du Mellotron sur Pulperie V2; il y en a sur la première version de Pulperie, par contre. Cette fois, c’est un genre d’orgue de salon des années 70 que j’ai récupéré au Lac-Saint-Jean avec Nicolas, justement, et que je passe dans des pédales de guitares et un ampli.
Pan M 360 : Encore au sujet de Pulperie V2, cette toune me fait penser à Art’s a Happy Man, un titre du groupe canadien semi-culte The Plastic Cloud, de son seul album paru en 1968. Quand on dit « psychédélique », on pense tout de suie à Syd Barrett et aux Electric Prunes, mais il y a eu des tonnes d’autres trucs. Est-ce que tu t’es amusé à fouiller dans ce répertoire pour t’inspirer?
Dany Placard : Pour être franc, j’écoute la radio depuis deux ans et seulement trois ou quatre disques de jazz, je n’ai pas cherché vraiment loin cette fois-là!
Pan M 360 : Ce samedi, tu seras accompagné de Léandre Bourgeois (claviers), Marc-Olivier Tremblay Drapeau (basse), Charles Guay (batterie) et Nicolas Beaudoin (guitare). Julie Doiron n’y sera pas, j’imagine qu’elle est occupée par la parution de son propre album (excellent d’ailleurs, dont on parle ici : https://panm360.com/records/julie-doiron-i-thought-of-you/)? On t’entend jouer de la basse là-dessus, d’ailleurs. Tu as aimé collaborer avec Julie, Daniel et Ian Romano, et Michael Feuerstack?
Dany Placard : Oui, tous les gars seront là, Julie aussi y sera. Nous avons fait tous les spectacles de la tournée à six musiciens.
Pour l’album de Julie ce fût juste facile et trippant, on était tous là pour les mêmes raisons, faire notre travail pour que Julie soit heureuse du résultat final.
Pan M 360 : On parlait de psychédélisme et de la fin des années 60, plus haut. Ton son était déjà pas mal axé sur les guitares grasses. Sur le doublé Astronomie, tu mets le paquet, tu produis un psychédélisme plus lourd, sludge sur les bords. Comme si Neil Young et Crazy Horse avaient fait Everybody Knows This Is Nowhere en forçant plus sur le champignon et l’acide. Neil fait partie de tes inspirateurs?
Dany Placard : Neil n’est jamais bien loin. Il est une de mes influences majeures.
Pan M 360 : Vous concentrerez-vous sur le matériel de J’connais rien à l’astronomie et Astronomie (suite), samedi?
Dany Placard : Oui, on joue l’intégrale de J’connais rien à l’astronome et quelques pièces de Astronomie (suite).
Pan M 360 : Merci, Dany, et bon concert samedi!
Dany Placard sera en concert à la Ausgang Plaza le samedi 4 décembre, à 19 h.