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Depuis ses débuts électroacoustiques à la fin des années 90, Monique Jean n’a cessé de débusquer « une matière sonore prégnante, rêche et énergétique, dans l’idée que la matérialité des sons donne accès à la sensation, et génère à la fois du sensible et du sensé « , pour reprendre ses propres mots. Ses recherches impliquent la spatialisation avec orchestre de haut-parleurs, elle aime exploiter les métamorphoses continues du flux sonore, elle mise ainsi sur l’imprévisibilité et l’imperfection à l’image de la vie. Spécialiste de la technique no-input, elle affine ici son approche en exerçant un plus grand contrôle des sons qu’elle amasse en toute imprévisibilité. Tumultes, une pièce inédite qu’elle présente ce jeudi 18 octobre à l’Usine C, résulte d’une écoute attentive et d’une cueillette circonspecte de sons » qui découpent l’horizon du quotidien » et qui tentent « de se frayer un chemin jusqu’à toi – ici ou ailleurs, dans le près ou le lointain. » Tumultes serait inspirée des œuvres de de l’autrice palestinienne Adania Shibli (Un détail mineur) et de l’écrivain belge Antoine Wauters (Mahmoud ou la montée des eaux).Pour une première fois à PAN M 360, Monique Jean accorde cette interview réalisée par Alain Brunet.
Crédit : Monique Bertrand