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Pour débuter l’année 2023, PAN M 360 a réalisé une série d’interviews avec cinq artistes d’ici à surveiller au cours des prochains mois. L’entretien ci-dessous avec le montréalais Malko est la première de cette courte série.
Crédit photo Aimé-Elle.
Né dans l’ouest-de-l’Île de Montréal, Malko navigue entre le rap, le hip-hop et l’afrobeat, genres auxquels il a été initié à l’adolescence par son frère. Au secondaire, l’artiste se lie d’amitié avec Jean-Christophe Barrettte et William Lareau, deux jeunes producteurs de musique. En 2018, les trois hommes, accompagnés de deux autres mordus de la musique, forment le collectif rap PLAYDAYS : c’est le début de l’aventure musicale pour Malko.
En octobre 2021, Malko lance Madonna, son premier titre solo. Dès cette sortie, le rappeur se démarque par son flow accrocheur et sa voix envoutante. Peu de temps après cette parution, sa musique commence à résonner en Europe et un intérêt pour le montréalais se développe rapidement outre-Atlantique. « C’est gratifiant pour moi de voir que des gens d’ailleurs se reconnaissent dans ma musique et que mes messages les rejoignent. Je m’inspire grandement d’artistes français comme Josman et Laylow alors ça me fait chaud au cœur de voir ça, » dit-il le sourire aux lèvres.
Sous l’étiquette Cult Nation, il sort ce vendredi Vis ou meurs, une collaboration avec le producteur français BlackDoe (Franglish, Dadju, Tayc), accompagné d’un clip vidéo réalisé par Aimé Irabahaye.
PAN M 360 a rencontré l’artiste de 22 ans à l’aube d’une année 2023 très chargée.
PAN M 360 : Qu’avez-vous accompli en 2022?
MALKO : J’ai profité de la dernière année pour explorer plusieurs styles de musiques différents. Je me suis lancé davantage dans l’afropop. Aussi, j’ai amélioré mon écriture et je trouve que ma musique me représente mieux maintenant. L’année 2022 m’a permis de peaufiner mon identité et ma voix. C’était une année de développement remplie de défis.
PAN M 360 : Quels sont vos projets à venir?
MALKO : Je sors aujourd’hui Vis ou Meurs et je devrais sortir un autre titre en février. Je me prépare aussi pour la sortie d’un EP vers la fin de l’année. J’ai presque terminé le tout. Ça va être un peu dans le même univers que mes dernières sorties, j’ai vraiment hâte.
PAN M 360 : Parlons plus en détails de votre nouveau titre Vis ou Meurs. Comment cette collaboration avec le producteur musical français BlackDoe est-elle née?
MALKO : C’est une chanson que j’ai composée il y a près d’un an. Ça parle d’une relation amoureuse toxique où les deux partenaires savent qu’ils ne sont pas bons l’un pour l’autre, mais ils savent aussi qu’ils ne trouveront pas mieux ailleurs. Ainsi, c’est soit on vit ensemble ou bien on « meurt » en se séparant et en ne trouvant pas quelqu’un de mieux. Un jour, j’ai rencontré la manageuse de BlackDoe à Montréal. Elle était vraiment sympathique et elle m’a mis en contact avec lui. Je lui ai envoyé une maquette de Vis ou Meurs et il a travaillé sur une instrumentale de son côté. Il aimait bien ce que je faisais. En septembre, je suis allé à sa rencontre en France et la chanson était bouclée en trois heures. J’avais très hâte que les gens découvrent ce titre.
PAN M 360 : Ce nouveau titre est accompagné d’un très beau visuel et il semble important pour vous que vos vidéos soient soignés. Pourquoi est-ce une de vos priorités?
MALKO : Petit à petit, j’essaie de me créer un univers qui m’est propre et qui me ressemble vraiment. J’aime quand mes vidéoclips s’agencent parfaitement à mes chansons. C’est important pour moi que les décors soient en lien avec ma musique. Aussi, j’aime quand un vidéoclip raconte une histoire. C’est important pour moi que mes auditeurs puissent s’imaginer un visuel lorsqu’ils écoutent ma musique. Je suis très fier du vidéo de Vis ou meurs.
PAN M 360 : Vous attirez l’attention des amateurs de musique dans d’autres pays tel que la France. Qu’est-ce que cela représente pour vous?
MALKO : C’est très spécial pour moi. J’essaye de ne pas trop y penser et de ne pas trop y porter attention. Cependant, c’est vraiment un grand accomplissement pour moi que des gens en France ou même ailleurs écoutent ma musique. J’ai commencé à faire de la musique à 16 ans, c’est gratifiant pour moi de voir que des gens d’ailleurs se reconnaissent dans ma musique et que mes messages les rejoignent. Je m’inspire grandement d’artistes français comme Josman et Laylow alors ça me fait chaud au cœur de voir ça. Au final, c’est pour ça que je fais de la musique.
PAN M 360 : Quelle est la plus grande différence entre la scène hip-hop d’ici et celle en France?
MALKO : La France, c’est un peu la capitale du rap français. Là-bas, les fans connaissent tout de leurs rappeurs préférés. Ils portent attention à la dégaine, le charme, l’histoire des artistes, le flow et la sincérité. Ils analysent tout. Ici, ce n’est pas comme ça. Ce qui manque ici, c’est la sincérité des artistes. Je ne pense pas qu’on soit en retard sur la France, c’est juste une dynamique différente. J’espère faire changer les choses ici.