L’équipe de PAN M 360 est très présente à la Virée classique, présentée par l’OSM. Sur le terrain, dans les activités gratuites et les concerts en salle, Alain Brunet, Alexis Desrosiers-Michaud et Alexandre Villemaire rendent compte de ce qu’ils ont vu et entendu aux concerts présentés à Montréal jusqu’au 18 août.
L’Orchestre symphonique de Montréal et son chœur étaient en pleine forme pour le premier concert de la fin de semaine de cette Virée classique, dans le Requiem de Guiseppe Verdi.
Ce qui frappe dès le début est le respect et la justesse des nuances, tel qu’indiqué dans la partition; les indications « très doux » sont quasi imperceptibles et les « très forts » défoncent le plafond, au point de faire littéralement vibrer les plexiglass sur scène. Par contre, quand on chante piano, il faut exagérer les consonnes, et tant chez les solistes qu’avec le chœur, on perd les premières consonnes des mots. À l’inverse, celles terminant lesdits mots sont plus sonores.
Les quatre solistes, dont le ténor, Oreste Cosimo (oublié dans le programme), chantent non pas avec la partition en mains mais déposées sur un lutrin. Ce faisant, ils peuvent « jouer » leur texte. La mezzo-soprano Rihab Chaieb se démarque à ce chapitre en se détachant de la partition pour interagir avec ses homologues ou encore en regardant fixement le public pour transmettre l’émotion.
Le chœur est solide, juste et équilibré. Il chante assez fort pour se faire une place dans le tintamarre du Dies Irae et du Tuba Mirum. Cependant, dans le Sanctus, l’orchestre et le chœur sont sur deux paliers différents. L’orchestre est fort et festif tandis que le chœur se retient, angélique. Cette partie, à 8 voix, devrait ressortir davantage pour percevoir les diverses entrées et éviter de se faire engloutir.
Crédit photo: Antoine Saito