Hormis son rôle de découverte de la culture émergente, POP Montréal est aussi l’occasion des résurrections et des remontées de coolitude. Beverly Glenn-Copeland était la grande prise cette année. Le garage rock aux effluves protopunk des Fleshtones était aussi une prise de choix.
Depuis les années 70, ces créatures de New York ramonent, labourent, ruminent un rock encore toujours aussi merveilleusement inachevé.
Ce côté croche, un peu mou et pataud dans l’exécution, ce groove un tantinet stonien par moments, aurait pu produire un court effet. Or, The Fleshtones nous lancent encore de la bonne bouette, 40 ans plus tard ! Eux-mêmes font partie de l’œuvre, il faut dire. Leur énergie n’est pas celle de leur 20 ans mais celle de leurs 60 demeure remarquables et inspirantes pour les fans plus jeunes de la chose rock, qui n’ont pu vivre cette effervescence rock à New York dans les années 70 et 80.
En 2024, Peter Zaremba sait mener les claques, entrelarder ses présentations de charmantes phrases en français pour le public de MTL, et citer les faits d’armes des Fleshtones et des collègues de leur époque – Television, Stooges, Blondie, Ramones, etc. Son collègue à la basse Ken Fox peut compter sur une voix criarde à la Brian Johnson (AC/DC), il contribue au groove de Bill Milhizer à la batterie, pendant que le guitariste Keith Streng les alimente de riffs graveleux.
Enfin bref, Zaremba et ses sbires savent encore brasser la cage, plus précisément le chapiteau (Marché des Possibles) de Pop Montréal. Le set s’est terminé par une parade improvisée de Fox et Zambera autour de la console de son, au terme d’une série de joyeux rappels.
Sympa !