POP Montréal est sans conteste un des événements majeurs de l’automne pour les vrais fans de musique. Du mercredi 27 septembre au dimanche 1er octobre, des dizaines et des dizaines de découvertes et acclamations d’artistes nichés dans la pop se produisent à Montréal. Suivez l’équipe de PAN M 360 jusqu’à dimanche !
La formation allemande stockdale fait bonne impression en sol canadien
En provenance de Berlin en Allemagne, stockdale a donné le coup d’envoi de la soirée au Diving Bell, samedi soir. Formée par les trois auteurs-compositeurs-interprètes Nomé, Pilgrim et Johdi, la formation allemande incarne à merveille la nouvelle génération d’artistes, explorant une multitude de genres différents en combinant hip-hop à la dream pop, le R&B, le jazz et bien plus. Chacun de leurs morceaux nous plonge dans un univers différent et les influences sont diverses pour les trois membres; Johdi fait drôlement penser au défunt Mac Miller, Nomé alterne entre chant et rap avec une voix à la Frank Ocean et Pilgrim se situe quelque part entre Phoebe Bridgers & Clairo.
Autant sur scène qu’en musique, les trois protagonistes se complètent à merveille. Accompagné par un le DJ et producteur du groupe, stockdale déploie une superbe chimie. Rires, sourires en coin et regards mesquins sont au rendez-vous et les rendent davantage attachants. Les textes ainsi que les moments de rap sont bons et les interventions de Pilgrim ajoutent une couche sensibilité à leur art. En plus de leur matériel, ils ont offert une excellente reprise du titre River de Leon Bridges. Nul doute, stockdale est ma découverte de la soirée au Diving Bell!
Mozes Jones, encore plus jazz que prévu
En fin de soirée, c’était au tour du Montréalais Mosez Jones de s’amener devant la petite foule du Diving Bell. Entouré d’un claviériste, de deux guitaristes et d’un batteur, le rappeur a offert une rendition jazz de ses meilleurs titres. Débordant d’assurance, il livre sa poésie avec un flow découpé et transmet directement ses émotions au public. Entre rap old-school et boom bap, Jones alterne habilement entre chant et rap puis amène un côté R&B à son oeuvre.
Rapidement, les gens amassés près de la scène se sont mis à sauter et s’ambiancer sur ses différents sons. Comme promis dans notre interview avec lui plus tôt cette semaine (que vous pouvez d’ailleurs lire ici!), il a présenté plusieurs morceaux inédits. Le chant y occupe une place plus importante, ce qui n’est pas de refus et fait différent du reste de son matériel. L’essence de sa musique demeure tout de même similaire, soit des textes soignés accompagnés d’excellentes productions. Pas déplaisant du tout en live!
1000joules, une véritable boule d’énergie sur scène
Originaire de Toronto et maintenant installée à Montréal, la chanteuse 1000joules fait son entrée vêtue d’un drap vert puis se dirige vers le micro. Mystérieuse, elle prend la foule de court et débute avec un rap percutant. C’est intéressant et ça donne le ton. À la fin de son premier titre, la jeune artiste retire son costume et se dévoile au public.
Bien qu’elle ait lancé les hostilités avec du rap, c’est plutôt au chant que 1000joules s’illustre. En formule band, sa proposition a une structure jazz et une essence soul. Ses thèmes sont divers, allant de la spiritualité à l’amour queer. « Vous vous dites sûrement « Non mais quelle bitch homosexuelle! », et c’est exactement ce que je suis », lance-t-elle avant de débuter un morceau parlant de ses amours masculins du passé avant de s’assumer pleinement. 1000joules est charismatique, expressive et sa musique est sensuelle. C’est différent et ça plait!
Claire Ridgely, sensible et honnête en acoustique
Avant d’atterrir à Montréal, l’auteure-compositrice-interprète Claire Ridgely a grandi entre Lausanne et la petite ville de McLean en Virginie. Assise sur un petit tabouret aux côtés de son guitariste, Ridgely a certes fait différent des autres actes de la soirée. 100% en acoustique, la chanteuse a livré des ballades romanesques aux airs folk et pop. Dans cette formule, elle brille davantage que dans ses enregistrements. Sa voix douce et enveloppante est venue bercer la foule du Diving Bell.
Claire Ridgely chante principalement en anglais, mais a offert quelques lignes en français, dont un extrait de son prochain EP. Le résultat est sympa et elle devrait définitivement explorer ce créneau davantage.
Comparé aux autres artistes, son temps sur scène m’a paru quelque peu redondant. Donnons-lui le crédit, Ridgely détonnait grandement du reste du lot et a tout de même réussi à captiver le public.