« Je suis née à Cuba, mais en fait je suis un quart Éthiopienne, un quart Haïtienne, un quart Chilienne et un quart Espagnole », nous apprend-elle en plein milieu de son spectacle. En effet, la Lady in Red de la tête au pied (je n’exagère pas, même ses cheveux étaient rouges) nous a charmés lors de son passage au Festival Nuits d’Afrique, en extérieur.
Débarquant avec une panoplie de musiciens sur scène, incluant son mari Ricardo aux claviers, directeur musical du groupe et un excellent pianiste, elle nous en a mis plein la vue dès son entrée sur scène. Elle est accompagnée d’un percussionniste, d’un batteur, d’un saxophoniste et deux trompettistes et un guitariste. Elle décide d’ailleurs d’ouvrir avec une reprise de Gloria Estefan, Mi Tierra mais heureusement, elle enchaine avec une de ses compositions. Et c’est là qu’on découvre ses talents de percussionniste et de danseuse, en plus de jouer des maracasses.
« La prochaine est une composition à moi, Amarga Gloria, et ça parle de la contradiction qui existe avec l’immigration. On pense que tous nos problèmes seront résolus mais on va rencontrer d’autres problèmes ici.
Elle alterne entre salsa, cumbia, et change parfois de rythme dans la même chanson, ce qui rajoute de la richesse et du relief au morceau. Elle a une belle présence sur scène, s’approprie de l’espace et se dévoile complètement, en interagissant avec son audience. On ne peut pas nier son talent en termes de mise en scène avec des finales parfois dramatiques ! Mais bon, fallait jouer le jeu !
Elle nous a surpris avec sa reprise de Papaoutai qu’elle a très bien interprétée et qui a permis de découvrir qu’elle chante en français. Mon coup de cœur sera son interprétation en espagnol de la chanson des Jacksons, Blame It On The Boogie, que j’ai bien appréciée. Elle lui a redonné une autre vie, avec la sauce latine qu’elle a bien su doser.Elle a terminé avec quelques classiques du répertoire salsa avant de nous faire faire des pas de danse, et permettre à chacun de ses musiciens de faire leur solo.