comédie musicale

Lili St-Cyr et les folles nuits de Montréal

par Claude André

Une comédie musicale rend hommage à la célèbre effeuilleuse, qui a contribué à la légende du  Red Light  montréalais. À l’affiche jusqu’au 22 juin au TNM.

Le Grand Prix de F1, qui s’est récemment déroulé à Montréal, et les divers débats entourant la prostitution généralisée en périphérie de cet événement, nous a rappelé que la ville des cônes orange fut aussi la Sodome et Gomorrhe de l’Amérique du Nord.

Cela ne date pas d’hier. Déjà, dans les années 1940, la « ville ouverte » qu’était la cité « aux 100 péchés » attirait son lot de noceurs et autres soiffards lubriques en raison, notamment, de l’absence de prohibition.

Parmi les acteurs de cette époque légendaire où les cabarets et les lupanars foisonnaient, la célèbre Lili St-Cyr a laissé une marque indélébile.

C’est son arrivée au Théâtre Gayety, avec en toile de fond une campagne électorale axée autour des bonnes mœurs, que raconte la comédie musicale dont le livret a été écrit par Mélissa Cardona, sur une musique signée Kevin Houle et une mise en scène de Benoît Landy, qui n’est pas sans rappeler le célèbre échafaudage de la représentation télévisuelle de la pièce Jailhouse Rock d’Elvis.

La trame de Lili St-Cyr, interprétée avec brio par Marie-Pier Labrecque, suit la formule inhérente à ce genre de spectacle qui a aussi des airs de théâtre d’été dans certaines répliques bon enfant et un ton plutôt badin.

Côté musical, notons les très belles voix de Kathleen Fortin (Jessie Fisher) et de Lunou Zucchini (Sophie Leblanc) qui ont su livrer des textes pertinents, mais manquant parfois de finesse, notamment dans les piétages et la quasi-absence de métaphores poétiques.

Au point qu’on peut parfois se demander ce qu’un Plamondon aurait pu écrire dans ce contexte? Ou un Jean-Pierre Ferland, qui avoua un jour avoir été un fan de la célèbre artiste de variétés.

Les musiques s’avèrent elles aussi très convenues et, disons-le, on est loin d’être ici au théâtre expérimental. Notamment la pièce blues, plus ou moins réussie, et une ballade à la guitare parfois « malaisante ».

Quant à la mise en scène, elle s’avère parfois très efficace (les gérants de clubs qui parlent à la même téléphoniste pour rejoindre la vedette aux États-Unis), tandis que certaines scènes peuvent paraître inutiles, comme celle au Forum de Montréal.

Un bon spectacle néanmoins, dont certains boulons mériteraient d’être resserrés tandis qu’une vingtaine de minutes de cette représentation de 2 h 25 avec entracte pourrait aisément être retranchée.

On se dit aussi que pour le numéro d’effeuillage, qui devrait être l’élément culminant de ce spectacle consacré à l’une des plus légendaires effeuilleuses, il est dommage qu’on en soit resté à une formule si peu audacieuse. Surtout qu’il s’agit de rendre hommage à une artiste qui, elle, ne manquait pas d’audace.

Avec Maxime Dénommée, Kathleen Fortin, Roger La Rue, Marie-Pier Labrecque, Lunou Zucchini et Stéphane Brulotte.

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