cumbia

Less Toches remporte le Syli d’Or 2024, viva la cumbia !

par Alain Brunet

Less Toches, une formation émergente encline à la cumbia, a terminé en première place son parcours des Syli d’Or, compétition montréalaise consacrée à la diversité culturelle d’ici et mise de l’avant par les Productions Nuits d’Afrique. En cette soirée du jeudi 25 avril, la corolle de la Tulipe était remplie à ras bord, les fans des finalistes ont occupé bruyamment la place et le jury a choisi sciemment la formation ayant le meilleur potentiel de rayonnement, du moins à court terme. Le Syli d’Or fut remis au groupe en fin de soirée, soit par le cofondateur des Nuits d’Afrique, nul autre que Lamine Touré.

Porté par des percussionnistes aguerris, par un accordéoniste diatonique sensible aux origines colombiennes de la cumbia, par un bassiste dynamique et par un chanteur très à l’aise sur scène malgré ses limites vocales évidentes, Less Toches va droit au but et répand sans forcer une cumbia plutôt roots, incarnée, contagieuse à souhait. L’énergie et la ferveur sont les atouts principaux de cette jeune formation locale, qui ne réinvente pas la roue et qui se contente simplement de chercher la joie et les accroches nécessaires à la conquête de son public.

En première partie de cette finale, les Syli d’Or avaient sélectionné Boubé, un guitariste et chanteur du Niger enclin à ce blues du désert qui compte désormais son digne représentant à MTL. On sait que le style touareg a conquis la planète au tournant de ce siècle et  n’a cessé depuis de produire chanteurs, guitaristes et groupes très majoritairement localisés dans le Sahara et  dans la vaste zone qui en borde les limites méridionales. Montréalais d’adoption, Boubé est le seul guitariste du genre à s’exprimer ainsi dans l’île. Il chante dans la langue de sa région natale et aussi dans un français sommaire. Bon groove, beau duo de guitares, rythmes peut-être un peu minces vu la charge des cordes électriques,somme toute prometteur. Assez pour un Syli d’Argent, en tout cas.

Les musiciens les plus aguerris de la soirée étaient au service de Shahrzad, authentique virtuose des claviers jazz et latin jazz, reconvertie à la pop latino-orientale pour l’occasion. D’origine persane, la musicienne, chanteuse et danseuse avait réuni des artistes de très bon niveau – section rythmique élaborée, cordes électriques, anches, cuivres, choriste talentueuse. Tout était là sauf une direction artistique qui manquait peut-être de focus. On a peu senti la dimension orientale de cette musique essentiellement latine. Un peu too much dans sa volonté de séduire et de nous en mettre plein la face, Shahrzad n’a pas trouvé un angle artistique assez spécifique, assez singulier pour mettre en valeur ses très grandes qualités de musicienne. Voilà, pour l’instant du moins, qui l’a menée à l’obtention d’un Sily de Bronze à cette grande finale animée par notre estimé collègue Frédéric Cardin.

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