jazz moderne

FIJM | Pour le centenaire d’Oscar Peterson, le plus célèbre Montréalais du jazz

par Alain Brunet

Oscar Peterson (1925-2007) aurait eu 100 ans le 15 août prochain, sa fille Celine est montée plus d’une fois sur scène à la Maison symphonique, afin d’en souligner le programme hommage. Le 4 juillet 2025, OP était toujours le musicien montréalais le plus réputé de l’histoire du jazz. Successeur du premier supravirtuose du piano jazz moderne, le grand Art Tatum, Oscar Peterson fut à son tour le supravirtuose de sa génération, la plus grande vedette du piano jazz au cours des années 50 et début 60.

Pour ce centenaire, différentes manifestations musicales commémorent ce célébrissime natif de la Petite-Bourgogne. La plus importante est sans conteste celle de la Maison symphonique où le batteur Jim Doxas dirigeait les opérations de la première partie du programme, mais rappelons qu’il a honoré la musique d’OP plus tôt  cette semaine au FIJM , aux côtés de son frère le saxophoniste Chester (Chet), le pianiste Taurey Butler, le trompettiste Lex French et autres collègues de MTL. 

Sur la scène de la Maison symphonique, Jim Doxas était entouré de l’excellent pianiste rom Robi Botos, de la guitariste Jocelyn Gould, du contrebassiste Mike Downes. Ils ont joué Backyard Blues et When Summer Comes, on a observé la filiation directe de Robi Botos dans son jeu pianistique. Haute voltige et volupté ! Des invités se sont joints au quartette de base : Chet Doxas et Lex French ont participé à un pot-pourri de pièces emblématiques d’OP, dont la magnifique ballade The Night We Call It A Day, à écouter absolument sur un album d’OP intitulé The Trio, sous étiquette Verve.

Et l’on ne compte pas le chanteur Paul Marinaro, un proche du clan Peterson venu interpréter Taking A Chance on Love et Goodbye Old Friend – dont le texte fut écrit après la mort subite en 2005 du grand contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, longtemps sideman du pianiste centenaire.

La deuxième partie du programme consistait à interpréter les 8 parties de la Canadiana Suite d’Oscar Peterson avec le même ensemble cette fois étoffé de 14 instruments à vent, ce qui en faisait un big band de très bonne tenue, sous la direction de John Clayton. Exécution sage, un peu monochrome, néanmoins respectueuse de l’œuvre la plus ambitieuse de feu Oscar.

Surprise à la toute fin, notre bien-aimé Oliver Jones est venu remettre le Prix Oscar-Peterson à son nouveau récipiendaire, nul autre que le directeur musical de la soirée : Chet Doxas, qui fut d’ailleurs très longtemps le sideman d’Oliver. Et le nonagénaire est encore capable de jouer! 

Bon, l’heure n’est plus aux grands sparages mais les grandes mains du pianiste montréalais, digne successeur d’OP pour les mélomanes d’ici, fonctionnent encore et répandent de très beaux accords de clavier dans le cosmos. Ce qui ne serait jamais produit si Oscar Peterson et sa sœur Daisy, qui fut son professeur de piano, n’avaient pas existé.

Photo : Emmanuel Novak Bélanger

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