indie rock

Sur l’identité montréalaise d’Arcade Fire, après quelques migrations et le départ de Will Butler

par Alain Brunet

La sortie prochaine de WE, sixième album studio d’Arcade Fire, met en lumière certains changements importants au sein de la formation.

Via Twitter, on apprenait samedi (19 mars) que le multi-instrumentiste et compositeur Will Butler, frère de Win comme on le sait, avait quitté le groupe à la fin de l’année dernière, soit après avoir participé au nouvel enregistrement.

« Il n’y avait pas de raison particulière, si ce n’est que j’ai changé – et que le groupe a changé – au cours des presque 20 dernières années. Il est temps de faire de nouvelles choses. »

En parallèle, on sait que Will Butler a entrepris une carrière solo il y a quelques années, on lui doit les albums Policy (2015) et Generations (2020), sous étiquette Merge Records.

« Je travaille sur un nouveau disque et j’organise quelques concerts cet été. Je travaille sur la musique d’une pièce de David Adjmi (tellement bonne). Quelques autres projets en cours… », ajoutait Will Butler sur son compte Twitter.

Voilà un phénomène typique dans une communauté. Certains y perdent de l’intérêt, ne s’y retrouvent plus et optent pour une autre voie.

Par ailleurs, lorsqu’on visionne attentivement le nouveau clip d’Arcade Fire, The Lightning I, II, on voit que le compositeur, multi-instrumentiste et chanteur Richard Reed Parry, certes une des figures centrales du fameux groupe, n’y figure pas. En fait, l’explication se trouve dans les crédits à la fin, car on y apprend que ce clip est dédicacé à sa mère Caroline Balderston Parry, décédée en février à l’âge de 77 ans. Ceci expliquerait cela.

En interview chez PAN M 360, pour son projet symphonique avec Bell Orchestre il y a quelques mois, Richard Reed Parry indiquait que seuls deux membres d’Arcade Fire (lui-même et Tim Kingsbury) résident désormais à Montréal, que Regine Chassagne et Win Butler vivaient en Louisiane et les autres auraient aussi quitté Montréal vers diverses destinations. Il n’était toutefois aucunement question d’une implosion du groupe ou de sa propre démission, mais bien d’une dispersion géographique des vies privées. Le départ de Will Butler, en ce sens, ne doit pas porter à interprétation.

Fondé en 2003 par sept jeunes musiciens venus au Québec du Canada et des États-Unis pour leurs études universitaires, Arcade Fire sera toujours associé à Montréal mais ses membres sont peut-être davantage citoyens du monde en 2022. On n’oubliera jamais que ses membres ont été et restent fidèles à leur identité montréalaise, mais ce long et glorieux cycle montréalais fait désormais partie du passé.

Avec un tel impact international, la formation a été immanquablement traversée par des changements de dynamique, changements de priorités individuelles, changements relationnels, etc. Dans la plupart des cas, la stabilité d’un groupe de musique populaire n’est pas inoxydable, une formation peut néanmoins rester pertinente tant et aussi longtemps que ses membres cruciaux poursuivent ensemble une œuvre créative et innovante.

C’est ce qu’on saura le 6 mai prochain.

Tout le contenu 360

FIJM | La saxophoniste et chanteuse Camille Thurman, trésor caché de Montréal

FIJM | La saxophoniste et chanteuse Camille Thurman, trésor caché de Montréal

Festival de Lanaudière | Bruckner et Payare : bâtisseurs de cathédrales

Festival de Lanaudière | Bruckner et Payare : bâtisseurs de cathédrales

Festival de Lanaudière | Magistrale ouverture

Festival de Lanaudière | Magistrale ouverture

Ravel Complete Works for Solo Piano – Jean-Efflam Bavouzet

Ravel Complete Works for Solo Piano – Jean-Efflam Bavouzet

Nuits d’Afrique | Fulu Miziki Kolektiv à la recherche de nouveaux sons

Nuits d’Afrique | Fulu Miziki Kolektiv à la recherche de nouveaux sons

FIJM | Pour le centenaire d’Oscar Peterson, le plus célèbre Montréalais du jazz

FIJM | Pour le centenaire d’Oscar Peterson, le plus célèbre Montréalais du jazz

FIJM | Marcus Strickland et la suite du black fusion

FIJM | Marcus Strickland et la suite du black fusion

FIJM | Jean Michel Blais & Lara Somogyi : fruits du désert

FIJM | Jean Michel Blais & Lara Somogyi : fruits du désert

FIJM | Fievel is Glauque au dessert… Chargé!

FIJM | Fievel is Glauque au dessert… Chargé!

FIJM | Une fin de jeudi avec Suuns

FIJM | Une fin de jeudi avec Suuns

FIJM | Misc: Beat Bouquet bien garni!

FIJM | Misc: Beat Bouquet bien garni!

FIJM | Alexis Lombre et l’Esprit Saint dans le South Side de Chicago

FIJM | Alexis Lombre et l’Esprit Saint dans le South Side de Chicago

FIJM | Concert apothéose d’Allison Russell dans sa ville natale

FIJM | Concert apothéose d’Allison Russell dans sa ville natale

FIJM I Le mieux habillé, le plus possédé : Fantastic Negrito stupéfie la scène Rogers

FIJM I Le mieux habillé, le plus possédé : Fantastic Negrito stupéfie la scène Rogers

FIJM  | Beth McKenna nous révèle son Momentum

FIJM | Beth McKenna nous révèle son Momentum

Nuits d’Afrique | Immersion dans l’univers de Stogie T

Nuits d’Afrique | Immersion dans l’univers de Stogie T

FIJM | Julius Rodriguez, as du jazz groove

FIJM | Julius Rodriguez, as du jazz groove

FIJM | Men I Trust brille de tous ses éclats sur la place des Festivals

FIJM | Men I Trust brille de tous ses éclats sur la place des Festivals

FIJM | Anomalie et Lettieri : nouvelle amitié musicale naît devant nous,  en temps réel

FIJM | Anomalie et Lettieri : nouvelle amitié musicale naît devant nous, en temps réel

FIJM | Linda May Han Oh, modèle pour les femmes contrebassistes

FIJM | Linda May Han Oh, modèle pour les femmes contrebassistes

Nuits d’Afrique | La Chiva Gantiva vue par Rafael Espinel

Nuits d’Afrique | La Chiva Gantiva vue par Rafael Espinel

Suoni | La quête spirituelle, la fin dans la transcendance

Suoni | La quête spirituelle, la fin dans la transcendance

FIJM | Thundercat, félin en pleine liberté

FIJM | Thundercat, félin en pleine liberté

FIJM | Bill Frisell, Thomas Morgan et Rudy Royston « exposés »

FIJM | Bill Frisell, Thomas Morgan et Rudy Royston « exposés »

Inscrivez-vous à l'infolettre