Sur scène dimanche au Ministère, le quintette touareg Imarhan annonçait la sortie de son troisième album studio, Aboogi, le 28 janvier 2022 sur City Slang. La diversité, la beauté et les difficultés de la vie dans la ville natale d’Imarhan, Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, sont reflétées dans les chansons d’Aboogi, le premier album que le groupe a enregistré sur son sol natal dans un studio qu’il a construit lui-même. On y retrouve la chanteuse soudanaise Sulafa Elyas et Gruff Rhys de Super Furry Animals, ainsi qu’Abdallah Ag Alhousseyni de Tinariwen et le poète Mohamed Ag Itlale (également connu sous le nom de Japonais) de la communauté artistique de Tamanrasset. Après l’exaltant Temet (2018, City Slang), ce nouvel album est aussi serein et ouvert que le désert dont il est issu.
Le studio Aboogi d’Imarhan, nommé d’après les structures que leurs ancêtres nomades construisaient lorsqu’ils s’installaient, est le premier studio d’enregistrement professionnel de leur ville, destiné à servir la communauté de musiciens de la région saharienne, dont beaucoup n’ont jamais eu accès à du matériel d’enregistrement haut de gamme auparavant. Il semblait tout naturel d’appeler la collection de chansons qui en résulte Aboogi, un clin d’œil au nouvel espace collectif qu’ils ont établi, ainsi qu’à la résilience de leur culture et de leur peuple. « Aboogi reflète les couleurs de Tamanrasset, ce que nous vivons au quotidien », explique le leader du groupe, Iyad Moussa Ben Abderahmane, alias Sadam. « Nous donnons de l’espace au vent et aux énergies naturelles, au soleil et au sable. Nous voulons exprimer leurs couleurs à travers la musique ». Il y a une chaleur incroyable dans ces rythmes réguliers et chantants et ces guitares acoustiques patiemment grattées, provenant non seulement de l’environnement naturel mais aussi de la communauté qui les entoure.
L’univers musical d’Imarhan a toujours été vaste, basé sur les sons traditionnels du peuple touareg, mais farouchement individualiste et ouvert aux nombreux styles qu’il rencontre. Sur Aboogi, ils apparaissent comme un groupe véritablement mondial, uni à ses collaborateurs dans un esprit de résistance et de changement social. Ce lien est perceptible dans la vidéo « Achinkad » d’aujourd’hui, qui montre le groupe jouant de la musique autour d’un feu et des danseurs se déplaçant dans le désert.
CE CONTENU EST TIRÉ DU SITE OFFICIEL DU GROUPE IMARHAN ET ADAPTÉ PAR PAN M 360
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