On peut désormais compter Lydia Képinski dans l’élite de la chanson d’auteur en Amérique francophone. L’album Premier juin atteint un équilibre rare entre un verbe sensible, dense, foisonnant et précis, généralement déployé autour de la chose intime, une voix pleinement habitée par une parolière qui sait la gravité des rapports humains, un bouquet de cold wave, électro-rock, post-punk, psych folk-rock, le tout ficelé succinctement par le réalisateur Blaise Borboën Léonard. La jeune femme est loin d’avoir tout tout dit, son oeuvre s’annonce pérenne.
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