Le premier album du duo synth minimaliste Boy Harsher démarre avec une intro langoureuse pour rapidement bifurquer vers les rythmes coldwave cliniques de A Realness. La voix sombre mais vibrante, obsédante de Jae Matthews, au débit proche de la prose récitée, ondule au rythme des pulsations électroniques sensuelles de Gus Muller. Deep Well rappelle New Order en plus dense, tandis que Morphine, avec des paroles comme «I wanna make it hurt more / I wanna make you dance» résume la nature paradoxale du duo, à la fois retenu et frénétique, et très entraînant.
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