Nuits d’Afrique / Omar Sosa & Seckou Keita SUBA Trio

Entrevue réalisée par Varun Swarup

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Les Productions Nuits d’Afrique démarrent l’année 2025 sur les chapeaux de roue en nous offrant un cadeau incroyable : Le SUBA Trio d’Omar Sosa et Seckou Keita, rejoint par le phénoménal percussionniste Gustavo Ovalles. Jazz afro-cubain, vibrations d’Afrique de l’Ouest et improvisations à couper le souffle : ce trio est réputé pour ses prestations qui laissent le public sous le charme. Alors qu’ils s’apprêtent à nous présenter la musique de leurs deux derniers albums, Transparent Water et SUBA, ils promettent une soirée remplie d’âme, de créativité et d’une connexion musicale profonde.

PAN M 360 : Omar, Seckou, c’est un réel plaisir de vous accueillir ici. Nous sommes tous très enthousiastes à l’idée de votre prochain concert à Montréal pour les Nuits d’Afrique. Avez-vous déjà joué à Montréal ?

Omar Sosa : Oui, j’y ai joué plusieurs fois. C’est l’une des grandes villes musicales du monde. Le Festival de Jazz y est légendaire.

Seckou Keita : J’y ai également joué. L’énergie y est incroyable. Je me souviens d’y être allé pour le Festival de Jazz—l’ambiance était inoubliable. Mais j’ai entendu dire qu’il fait très froid à Montréal en ce moment !

PAN M 360 : Oui, il fait environ moins 10 degrés ! Mais je suis sûr que votre performance réchauffera tout le monde.

Omar Sosa : Absolument ! Et avec Seckou qui arrive directement du Sénégal, il apportera un peu de cette chaleur magnifique avec lui.

PAN M 360 : Vous jouez ensemble depuis un certain temps. Comment gérez-vous les répétitions lorsque vous êtes souvent à des endroits opposés du monde ?

Omar Sosa : Nous avons une connexion qui transcende la géographie. Ce n’est pas seulement une question de répétition, c’est une question de ressenti. Chaque fois que nous nous retrouvons, quelque chose de magique se produit. Seckou apporte une énergie et des rythmes frais du Sénégal, et cela maintient nos performances vivantes.

Seckou Keita : Oui, c’est une connexion naturelle qui devient plus forte à chaque fois que nous nous retrouvons. Plus nous sommes éloignés, plus c’est intense et vibrant quand nous nous réunissons. Notre performance à Montréal sera une explosion de cette énergie.

PAN M 360 : Jouez-vous principalement un répertoire établi issu de vos albums, ou y a-t-il beaucoup d’improvisation dans vos concerts ?

Omar Sosa : Nous mélangeons les deux. Nous honorons nos albums, Transparent Water et SUBA, mais chaque performance est différente. Les structures sont là—A, B, pont—mais la connexion entre nous apporte toujours quelque chose de nouveau. Chaque spectacle donne l’impression d’une nouvelle création.

Seckou Keita : Absolument. Il y a toujours une dynamique fraîche. C’est comme si chaque performance était un nouvel album en soi. Nous partageons cette énergie avec le public, et c’est incroyable de voir comment cela résonne.

PAN M 360 : Quand avez-vous joué ensemble pour la dernière fois ?

Seckou Keita : C’était en mars de l’année dernière, pendant notre tournée au Royaume-Uni. Depuis, nous avons travaillé sur des projets séparés, mais nous sommes impatients de ramener toute cette nouvelle inspiration au SUBA Trio.

Omar Sosa : Exactement. Notre musique reflète non seulement notre collaboration mais aussi nos voyages individuels. Chaque fois que nous jouons ensemble, c’est frais et profondément enraciné dans nos traditions et nos esprits.

PAN M 360 : Parlons de votre performance à Tiny Desk. Comment était cette expérience ?

Omar Sosa : C’était en fait ma deuxième fois à Tiny Desk. La première fois, c’était il y a des années avec Paolo Fresu, et à l’époque, c’était vraiment un bureau—pas de décor, juste pur et simple. Maintenant, ils ont créé un petit décor, mais l’intimité est toujours là. L’accent mis sur le son acoustique et l’ambiance naturelle est magnifique.

Seckou Keita : C’était incroyable. L’espace est si petit, surtout pour le piano d’Omar et l’installation de percussions de Gustavo. Mais les techniciens ont fait un travail formidable pour créer un son si vivant. L’interaction avec les gens du bureau était fantastique. On avait l’impression de partager quelque chose de profondément personnel avec eux.

PAN M 360 : Cette performance a gagné une belle popularité. Cela a-t-il aidé à faire connaître le SUBA Trio ?

Seckou Keita : Oui, cela a attiré beaucoup d’attention sur ce que nous faisons. Les gens nous disent souvent qu’ils nous ont découverts grâce à Tiny Desk. C’est une bénédiction d’avoir une plateforme où notre musique peut toucher tant de nouveaux auditeurs.

PAN M 360 : En tant que musicien moi-même, je suis curieux de savoir comment vous équilibrez le son entre la kora et le piano. Les deux peuvent occuper des espaces tonaux similaires. Comment faites-vous pour que cela fonctionne ?

Omar Sosa : Tout est une question d’écoute et d’humilité. Si Seckou mène avec sa voix et sa kora, mon rôle est de soutenir et de créer une fondation. Nous avons passé beaucoup de temps pendant la production de SUBA à comprendre les espaces de chacun et à trouver cet équilibre.

Seckou Keita : Oui, c’est un dialogue. Nous savons quand nous donner de l’espace et quand nous mêler. C’est une question de confiance et de connaissance profonde, à la fois musicale et spirituelle.

PAN M 360 : Votre musique donne souvent l’impression de canaliser quelque chose au-delà de l’ordinaire. Comment expliquez-vous cela ?

Seckou Keita : Parfois, l’énergie que nous créons est si puissante qu’elle semble dépasser l’humain. C’est comme si nous n’étions que des canaux pour quelque chose de plus grand. Ces moments sont humbles et nous rappellent la dimension spirituelle de ce que nous faisons.

Omar Sosa : C’est l’amour. L’amour pour la musique, pour l’autre, pour nos traditions et pour le public. Quand cet amour est sincère, tout coule naturellement. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut forcer ; c’est quelque chose que l’on ressent.

PAN M 360 : Merci à vous deux pour ces partages. Nous avons hâte de ressentir cet amour et cette connexion à Montréal.

Omar Sosa : Merci. Nous sommes impatients d’apporter notre musique dans une ville si spéciale.

Seckou Keita : Oui, merci. À très bientôt à Montréal !

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