alt-rock / indie / indie folk / jazz

Anti Jazz Police Festival – Jour 4

par Frédéric Cardin

Puisque toute chose, même la meilleure, doit avoir une fin, la quatrième et dernière soirée de l’Anti Jazz Police Festival chez Ursa, avait lieu hier dans une atmosphère de satisfaction complète. La petite salle de l’Avenue du Parc était bondée d’un public bigarré, heureux, attentif, multilingue et chaleureux. Totalement Mile-End-ien quoi.

Écoutez l’entrevue que j’ai réalisée avec Martha Wainwright à propos du Montreal Anti-Jazz Police Festival

Cette ultime séance de bonheur musical a débuté avec les rêves martiens de la harpiste Sarah Pagé, qui nous présentait du matériel qui se retrouvera sur son prochain album intitulé Utopia Planitia. La grande plaine visitée récemment par un rover de la NASA a donc servi d’inspiration lévitante pour l’évocation de paysages étranges, sur lesquels des nappes d’arpèges et d’échos éthérés venaient apporter une touche de couleur plus terrestre. La saxophoniste Charlotte Greve suivait et nous a elle aussi grandement séduit avec son minimalisme symbolique, tendance spirituelle, sur lequel elle déploie de fort belles lignes vocales flottantes et inspirantes. Le ténor de Greve s’exprime avec une très belle rondeur qui nous fait penser à Garbarek chez ECM. Quelque part au ⅔ de la perfo, le rythme s’est activé pour donner une finition plus pop à l’ensemble, auquel l’excellente Sarah Rossy est venue apporter sa propre touche. Progression dynamique et stylistique impeccable qui dressait la table pour le deuxième acte de la soirée. 

Celui-ci s’est présenté sous le nom d’Oren Bloedown, chanteur, guitariste et bassiste new yorkais, qu’on a connu pour Elysian Fields, mais aussi avec les Lounge Lizards, Bruce Springsteen, Meshell Ndegeocello… Le type connaît bien le genre Ursa : il possède et gère habilement The Owl Music Parlor, petite place hyper chouette pour soutenir la bonne musique locale à Brooklyn. Bloedown fait dans le jazz côté rock, pop, blues, un peu R’n’B. Des riffs efficaces et une musique pleine et entière maîtrisée par ses amis du moment, Rémi-Jean Leblanc à la basse et Samuel Joly à la batterie, superbes. Martha, toujours là, est venue nous donner son habituelle chanson… Attendez, non : deux! Quel honneur, mais c’était la finale, alors, un petit cadeau boni de finition est bien compréhensible. Joel Zifkin au violon puis Charlotte Greve sont venus en ajouter une couche non négligeable de couleurs complémentaires. Le feeling était super bon, et la soirée n’en était qu’à la moitié.

L’avant-dernier set de cette conclusion événementielle était tenu par Unessential Oils, toute nouvelle incarnation de Warren Spicer (Plants and Animal). À ses côtés, Tommy Crane, Sergio D’Isanto et Claire Devlin entre autres. Unessential Oils, c’est rien que du bon groove feel good, dynamique mais pas précipité, de caractère solaire et qui verse dans une très belle plénitude sonore, enveloppante d’émotions. Les lignes lyriques, presque chorales, de Devlin au saxo sont comme des envolées qui nous entraînent avec elles. Ce qu’on a entendu sera dispo sur le premier album du band, éponyme, en vente le 24 mai prochain. Réservez votre copie tout de suite!

La grande finale du Montreal Anti-Jazz Police Festival semble avoir été pensée pour les ‘’Polices du Jazz’’, les snobs et puristes, à qui peu de fleurs ont été lancées dans ces quatre jours de musique très très élargie, de cœur et de style. En effet, le duo Concurrence, de Nashville, formé de Paul Horton au piano (Alabama Shakes) et Greg Bryant à la basse (additionné de Tommy Crane à la batterie) nous a offert le set le plus ‘’authentiquement’’ jazz de tout le festival. Et quelle belle heure et quelque ce fut! Du très très haut niveau d’impro, d’écoute mutuelle, de versatilité rythmique et de qualité technique. Des compos originales fortement teintées de commentaire social et quelques standards/hommages bien lancés comme ce Now’s the Time de Bird, complètement et brillamment réinventé. 

Une finition parfaite qui va pérenniser dans les esprits des mélomanes l’image d’un événement d’une très grande qualité, malgré son côté bon enfant et un peu spontané, ce qui, en vérité, est exactement la raison de son succès (car j’affirme que c’est un succès). Le DIY montréalais dans toute sa splendeur et son honnêteté, même parfois ses erreurs. Toutes les personnes présentes, un panorama de ce qu’il y a de beau et de diversifié dans cette métropole, ont ressenti viscéralement l’atmosphère amicale, voire familiale, de ce festival. Bravo. 

Aucune promesse n’a été faite sur une potentielle deuxième édition. On l’espère fort, fort, fort bien sûr. Mais, au cas, on va s’accrocher à ces superbes souvenirs.

Merci Martha, merci Tommy Crane, merci l’équipe du Ursa et merci au public, nombreux et enthousiaste. Mission accomplie.

avant-garde / avant-rock / expérimental / improvisation libre / indie rock / jazz / jazz contemporain / post-rock

Anti-Jazz Police Festival – Jour 3

par Frédéric Cardin

Troisième journée de l’Anti-Jazz Police Festival chez Ursa, hier. On en ressort moins satisfait que les soirées précédentes, pas tant pour des raisons de qualité musicale, mais plutôt de cohérence d’ensemble et de préparation dues à des absences de dernière minute. J’y reviendrai. Cela dit, ce ne fut pas dépourvu de moments assez extatiques merci.

Écoutez l’entrevue que j’ai réalisée avec Martha Wainwright à propos du Montreal Anti-Jazz Police Festival

C’est l’excellence artistique du bassiste Rémi-Jean Leblanc qui a lancé ce troisième opus du nouveau festival. Ce dernier, en grande forme et soutenu par Jonathan Cayer aux claviers, Nicolas Perron à la guitare, Kevin Warren à la batterie, nous a entraîné dans des aventures sonores tendance rock, tant prog que post dans certains détails rythmico-harmoniques, ou encore fusion genre McLaughlin ailleurs. Aussi, invités à la fête stylistique, quelques déhanchements funk et même une courte extravagance que j’ai ressentie comme un clin d’œil punk. Par-dessus tout cela, Erika Angell, magistrale, s’est permise une série d’élans vocaux comme elle sait les propulser, à la fois modernes, étonnants et lyriques. Ça commençait bien, devant une salle plus clairsemée que les soirs d’avant. Dommage, car RJ Leblanc est l’un des grands musiciens de sa génération.

Bellbird au Ursa – crédit photo : Pierre Langlois

Le deuxième acte de ce Jour 3 nous a montré les surprenantes velléités expérimentales de Liam O’Neil (de Suuns) à la batterie (et autres percus). Liam a manifestement été appelé à la dernière seconde pour couvrir celui qui devait être là, Parker Shper (malade?). Voilà qui explique probablement le set très court, et peut-être aussi (mais comment?) le fait qu’il a débuté quelque part en même temps que le soundcheck se terminait. La frontière entre les deux s’étant révélée inexistante, et surtout très imprécise, la performance était déjà peut-être à moitié terminée quand nous avons réalisé qu’il jouait pour vrai! On s’est senti un peu largués. On se souviendra tout de même que O’Neil crée des coloris inédits en tapochant de toutes les manières ses outils, et qu’il ose même le faire avec un micro, grâce auquel il recueille les résonances créées pour créer des feedback qu’il transforme live en autant de nouvelles couleurs et atmosphères. De l’avant-garde de haut niveau.

Suivait, lors de ce même deuxième acte, le quartette montréalais de jazz moderne/free jazz/musique contemporaine savante/minimalisme étatsunien, Bellbird. J’avais hâte de les entendre live. Ce fut malheureusement un trio qui se présenta, la saxophoniste (spectaculaire) Allison Burik étant restée cloîtrée à la maison pour maladie. Una utre absence. Ça arrive, bien sûr, et on ne leur en voudra pas (ni au festival bien entendu), mais le résultat, bien qu’excellent, n’atteignait pas les hauts niveaux polyphoniques constatés ailleurs, et aussi dans leur album Root in Tandem, sorti en 2023 (lisez ma critique ICI). Chapeau quand même à Claire (Devlin) au saxo ténor, Eli (Davidovici) à la contrebasse et Mili (Hong) à la batterie, pour avoir assuré autant que possible, et pour nous avoir donné un set de qualité qui ferait l’envie, même diminué, de n’importe quel autre band. 

Simon Angell au Ursa – crédit photo : Pierre Langlois

Le troisième acte était réservé à un duo qu’on espérait depuis longtemps, celui de Simon Angell à la guitare (et multiples tripatouillages) et de Tommy Crane à la batterie. On nous avait promis des invités et, après une belle lancée en duo, faites d’espiègleries atonales, d’abstractions contemplatives et de poussées d’énergie rythmiques réjouissantes, Greg Bryant de Concurrence (en spectacle ce soir pour le Jour 4) est arrivé sur scène avec sa basse ronronnante. Soudainement, tout le set a été comme pimpé. Puis, l’autre mec de Concurence, le pianiste Paul Horton, vient en rajouter un couche. Le type pianote bien, oui, mais il joue aussi du mélodica en même temps! Ayoye. Là, ça décoche solide et la salle est soulevée par une énergie foudroyante et dopée par une adrénaline explosive. Mais attendez, ce n’était pas fini : comme sur un coups de tête, le saxophoniste David Binney et la chanteuse Sarah Rossy viennent transformer ce trip à quatre en orgie extatique à six. Ça ne dure pas assez longtemps, mais on est tout de même bien repus. 

Une soirée inégale, certes, mais qui se termine dans une très grande satisfaction. Si l’important est de bien commencer et de bien finir, ce Jour 3 a prouvé que l’Anti Jazz Police festival sait très bien enligner les vraies priorités. 

À ce soir pour la finale.

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alt-folk / alt-pop / dream-pop / indie folk / jazz / post-rock

Anti-Jazz Police Festival – Jour 2

par Frédéric Cardin

Deuxième jour (plutôt soir) du plus récent festival musical montréalais, même résultat, ou presque. Encore une fois, trois actes bien campés et complémentaires s’enchaînent agréablement au Ursa, sur l’Avenue du Parc. 

Écoutez l’entrevue que j’ai réalisée avec Martha Wainwright à propos du Montreal Anti-Jazz Police Festival

Martha Wainwright, en guise d’intro, chante une chanson avant de laisser la place au folk-pop apaisant, doux et mélodique de la harpiste/chanteuse Émilie Kahn (ex Emilie & Ogden), en duo avec Thanya Iyer sur son synthé ouaté (Reface CS de Yamaha pour les techno-curieux). On s’installe calmement afin de tenir jusqu’à dépassé minuit. Si on le souhaite bien sûr! Car on arrive et on part quand on veut dans ce festival. Puis, vient le quintette de Ivy Boxall (Christopher Edmonson de son vrai nom), qui joue du clavier et du sax. Piano, basse/guitare, trompette et batterie y sont associés dans un panorama sonore expansif, tendance épique entrecoupée de pauses atmosphériques plus calmes. En termes de technique musicale, c’est très bon. L’ensemble a de toute évidence un excellent potentiel, et il peut bâtir quelque chose de solide. Cela dit, je doit donner une mauvaise note pour l’attitude scénique du leader, qui semblait rarement satisfait de ce qu’il faisait et coupait court à des idées en annonçant que le produit ‘’n’est pas encore prêt’’, et qu’il s’agit d’un ‘’work in progress’’. Malaise. Si tu n’es pas prêt mon pit, faut revoir ta méthode de travail. Les mélomanes n’ont pas acheté des billets pour venir voir une répète (à moins que ce ne soit annoncé comme tel!). Ou bien tu fais avec, tu improvises une finition correcte et tu ne passes pas ton set à bouder et à nous le faire sentir. On appelle ça du professionnalisme. Mais, je le redis, le potentiel est grand et ne reste qu’à être mieux présenté.

Le deuxième acte présente d’abord la Brooklynoise Claire Dickson, qui dévoile une dream-pop trempée dans l’étrangeté et assaisonnée d’alt-folk expérimental. Claire chante avec un belle voix dont on devine à peine l’étendue des possibilités car elle l’utilise généralement dans des lignes soupirées, sussurées et chuchotées qu’elle s’empresse de triturer, d’étirer et de charcuter de toutes les manières grâce à sa lutherie numérique. Quelques petits problèmes avec la logistique de son appareillage ont fait grincer des dents mon amie Monique Savoie (de la SAT), qui était présente et qui en sait quelque chose sur ce domaine. Pour ma part, j’ai assez aimé. L’autre artiste au programme de ce set de 20h30 était Sarah Rossy. Sarah a chanté la veille, en duo avec Eugénie Jobin, et c’était superbe. Cette fois, toute l’attention était sur elle (et ses musiciens, tous excellents), et on comprend très bien pourquoi elle est considérée comme un des étoiles montantes de la scène alt/indie. La jeune montréalaise décoche tout un punch émotionnel grâce à une voix versatile et malléable, en plus d’être belle et tonalement assurée. Mais c’est surtout comment elle l’utilise et la musique qui la soutient, qui épatent. Ses compositions nous ramènent à des esthétiques-sources aussi riches que Zappa, Radiohead, Björk et peut-être même (ai-je rêvé?) Prince, occasionnellement. Je garroche des noms, pour vous donner une idée, mais le produit Sarah Rossy est bien plus que ça. Elle a une forte personnalité musicale, et une belle transparence psychologique qui lui donne un charme irrésistible sur scène. Son ascension ne fait que commencer, croyez-moi.

Ce deuxième jour de festivités se conclut avec le 3e acte, celui de 23h – ish assuré par le quartette Little Animal (pedal steel, basse, batterie, trompette). Puissance sensorielle, constructions musicales lentes mais irrémédiables et sommets cathartiques bibliques nous font hésiter pour les décrire : Post-Rock aux couleurs Jazz ou Jazz aux accents Post-Rock? Peu importe, c’est assez tripant et c’est très contemporain, façon Bad Plus, mais viscéralement montréalais. J’ai dis quartette, mais hier, il y avait quintette, car aux côtés de Tommy (Crane), Joe (Grass), Morgan (Moore) et Lex (French), nous avons eu le bonheur de retrouver David (Binney) au sax, qui a ajouté sa touche de flamboyance tourbillonnante à cet ensemble déjà assez relevé. Binney passe la semaine à Montréal, pour le festival mais aussi en raison du lancement de son album In The Arms Of Light (lisez ma critique ICI), qui aura lieu au bar O Patro Vys le samedi 30 mars. 

Rendez-vous pour le Jour 3, jeudi (quoi? C’est déjà aujourd’hui!). Au programme : Rémi-Jean Leblanc à 17h30, Bellbird et Parker Shper à 20h30, puis Tommy Crane et Simon Angell avec invités (surprises). Et comme toujours, l’ambiance incomparable du Ursa, une toune de Martha, et sa cuisine maison faite avec amour. 

À tantôt.

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alt-folk / ambient / americana / avant-folk / free jazz / indie / indie folk / jazz / musique contemporaine

Anti-Jazz Police Festival chez URSA – Jour 1

par Frédéric Cardin

On nous a promis un festival sans oeillères et réfractaire au purisme coincé de la ‘’Police du jazz’’ (les snobs du genre). Chose promise, chose due. Le premier soir de la première édition du nouveau festival de jazz  »élargi » fondé par Martha Wainwright, avec l’aide inestimable du batteur Tommy Crane et de toute l’équipe du Ursa, est assurément un succès qui rendra les mélomanes heureux et confiants. 

Écoutez l’entrevue que j’ai réalisée avec Martha Wainwright à propos du Montreal Anti-Jazz Police Festival

La soirée, comme toutes les autres à venir, se déroule en trois actes. Un premier concert vers 17h30 (approx, car on est dans la fluidité du ressenti ici. Pas de chronomètre…), un deuxième vers 20h30, et un troisième à 23h. Trois actes, donc, et trois univers dissemblables dont le deuxième seulement peut être relié assez directement au monde du jazz.

Ça commence avec Edwin de Goeij, qui lance les festivités en grande douceur, avec une musique instru planante et soutenue par un assemblage à la fois lo-fi (fond sonore généré par cassette 4 pistes, comme on disait ‘’dans le temps’’) et hi-fi avec un appareillage synthétique moderne. Au-dessus de tout cela, flotte un clavier aux accents cosmiques. Ambiance néo-kitsch sans grande surprise, mais très agréable. Après cette intro chill, Erika Angell se présente et reprend une partie de ce qu’elle nous avait offert lors du lancement de son album The Obsession with Her Voice au Ausgang Plaza il y deux semaines. Face au nuage interstellaire sommes toutes assez placide de de Goeij, la musique d’Erika est une nébuleuse sonore extra dimensionnelle fascinante. L’originalité perçue à l’écoute de l’album et du spectacle de lancement se confirme sans aucun doute possible. Voici une proposition d’une unicité et d’une audace artistique férocement nouvelles et impressionnantes qui mérite de faire le tour du monde de la musique indie la plus avancée de notre époque.

La pause arrive, ce qui nous permet de commander des tacos faits et servis par Martha Wainwright elle-même! Si vous avez envie de vivre cette expérience, il vous reste trois soirs! Le deuxième concert sera celui du saxophoniste californien David Binney, un ovni musical qui peut allier fulgurances avant-gardistes avec lévitations musakiennes ou post-bop bien cadré. Après une intro avec Martha à la guitare (elle a promis de chanter l’une de ses chansons chaque soir, fa que, soyez là pour les prochains), Binney se met en marche dans un quartette musclé : l’accompagnent une contrebasse (Morgan Moore, épatant de virtuosité) et deux… drumsets! Oui, DEUX batteries, l’une tenue par Tommy Crane et l’autre par Andrew Barr. Le groove, totalement acoustique mais qui garroche de la puissance au décibel carré comme ça ne se peut pas, est tout simplement emballant. On est subjugué et emporté par cette force sonore sur laquelle Biney s’échappe à qui mieux mieux dans des envolées stratosphériques ‘’free’’ et excitantes. Quelques pauses plus calmes équilibrent un show (séparé en deux ‘’sets’’) mémorable qui restera gravé. OMG, that was some seriously good shit!

23h arrive et nous sommes prêts à poursuivre l’aventure, bien que le popotin ronchonne un peu (les bancs et les chaises sont un peu ‘’hard’’ pour des séances aussi prolongées, seul bémol à relever dans cette première impression, autrement excellente). Cette fois, on revient à des sentiments moins exaltés, avec un trio étonnant : deux très belles voix (Sarah Rossy et Eugénie Jobin) avec batterie/percussions (Aaron Dolman). On se retrouve plongé dans un post/avant-folk aux douceurs fantomatiques et aux lignes mélodiques inattendues, parfois presque atonales. On pourrait imaginer les Soeurs Boulay chantant du Schoenberg! Le choix était bien pensé car cette première soirée se termine dans un calme, une sérénité et une nourriture intellectuelle/émotionnelle qui nous rassasient, juste ce qu’il faut pour attendre la deuxième soirée. 

Exception faite de David Binney, tout le monde présent hier est Montréalais. C’est fou non, la qualité disponible dans cette ville?

Je parle ici d’un succès qualitatif, mais il faut noter également le succès quantitatif de cette première soirée. La salle était pleine, de remplie à bondée serrée, pour chaque concert! Voilà qui est très encourageant. 

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folk / indie pop

POP Montréal : Becca Mancari, His His, Ellen Froese et l i l a

par Rédaction PAN M 360

l i l a est une artiste multidisciplinaire de Québec Cité. Son oeuvre étant inspirée principalement par la vie, la mort, le chagrin et la lumière, on retrouvera le son de sa musique quelque part entre le dark folk, l’indie, le dream pop et l’ambiant. Secrets bien gardés, ses performances et sa voix font écho dans chaque esprit/corps qu’elles traversent et s’espèrent être réconfort même dans les temps les plus noirs. nAprès la sortie de quatre EP (depuis 2018), l i l a travaille actuellement sur un tout premier album complet.

l i l a is a multidisciplinary artist from Quebec City. Her work is inspired mainly by life, death, grief and light, and the sound of her music can be found somewhere between dark folk, indie, dream pop and ambient. Well-kept secrets, her performances and voice echo in every mind/body they cross, and hope to be comforting even in the darkest of times. nAfter releasing four EPs (since 2018), l i l a is currently working on a first-ever full-length album.

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dream-pop / néo-yéyé

POP Montréal : Good Fortune, Laraw, Luella et Julia Finnegan

par Rédaction PAN M 360

Good Fortune est le projet de l’autrice-compositrice, musicienne et artiste visuelle torontoise Kelsey McNulty. Avec une affection autant pour la pop française des années ‘60 de Françoise Hardy et Serge Gainsbourg, que pour celle de Broadcast et Air, McNulty dépose ses mélodies intimes et sensuelles – en anglais et en français – sur des couches de claviers éthérés et de guitares surf bien assumées, le tout ancré par une solide section rythmique.

Good Fortune, the brainchild of Toronto/Kingston musician, songwriter and animator Kelsey McNulty, creates a cinematic collage of sound both new and old. With an affection for the ‘60s French pop of Francoise Hardy and Serge Gainsbourg, to space pop revivalists like Broadcast and Air – She delivers her intimate vocals stylings (in both English and French) over intentional layers of dreamy synth, surf guitar, and an airtight rhythm section.

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alt-pop / folk / jazz

POP Montréal : Housewife, Boyhood, Lilian Blue Markin et KT Laine

par Rédaction PAN M 360

Basée à Toronto, Fry aime décrire Housewife comme un projet composé de tous ceux qui collaborent avec elle – dans les studios d’enregistrement de Nashville, Los Angeles et New York, ou en tournée partout en Amérique du Nord. Plus récemment, Fry s’est rendu à Nashville pour écrire et enregistrer ces chansons et d’autres avec des piliers de l’industrie musicale comme le producteur et multi-instrumentiste Gabe Simon (Lana Del Rey, Dua Lipa, Anderson .Paak), l’interprète et producteur Mikky Ekko (Rihanna, Vince Staples, Diplo) et l’artiste indie pop Young Summer.

Based in Toronto, Fry likes to describe Housewife as a project comprised of anyone who collaborates with her — in Nashville, Los Angeles, and New York City-based recording studios, or on tour everywhere across North America. Mostly recently Fry traveled to Nashville to write and record these songs and others with music industry mainstays like producer and multi-instrumentalist Gabe Simon (Lana Del Rey, Dua Lipa, Anderson .Paak), performer and producer Mikky Ekko (Rihanna, Vince Staples, Diplo), and indie pop artist Young Summer.

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expérimental / folk / pop

POP Montréal : Thanya Iyer, Daniel Isaiah et Nicomo

par Rédaction PAN M 360

Thanya Iyer; auteure-compositrice-interprète et groupe énigmatique au son effervescent avec des accents expérimentaux et pop. Apres leur Polaris longue-liste, sophomore, deuxième album visuel, Kind, Ils ont récemment sorti leur nouveau EP, rest, chrysalide à l’été 2022.

hanya Iyer is an enigmatic songwriter and band who crafts sparkling experimental pop music. After their 2020 Polaris long-listed, sophomore visual album “Kind”, they recently released their new EP, rest in the summer of 2022 (Released on Topshelf Records).n

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expérimental / musique contemporaine

M pour Montréal présente Sarah Pagé

par Rédaction PAN M 360

Pour résumer la carrière de la harpiste montréalaise Sarah Pagé, il faudrait dessiner de longues constellations à travers les genres, les frontières et les histoires. Bien qu’elle soit peut-être mieux connue en tant que membre fondatrice et de longue date du groupe The Barr Brothers, un bref survol de son curriculum vitae révèle qu’elle est aussi à l’aise dans les traditions qu’en dehors. Son premier album solo, Dose Curves, confirme cette polyvalence et révèle Pagé comme une des expérimentatrices les plus accomplies du Canada.

To encapsulate the career of Montreal-based harpist Sarah Pagé, one would have to draw long, constellation-like shapes across genres, borders and histories. While perhaps best known as a founding and longtime member of roots rockers The Barr Brothers, a brief consideration of her resume reveals the fact that she’s equally at home within traditions as without them. Her first solo LP, Dose Curves, affirms this versatility and reveals Pagé as one of Canada’s most accomplished experimentalists.

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indie pop / pop / R&B

POP Montréal présente Patrick Holland, Poolblood, Wild Black et Bells Larsen

par Rédaction PAN M 360

Le musicien et producteur montréalais Patrick Holland est principalement connu pour ses sorties électroniques sous des pseudonymes tels que Project Pablo et Jump Source. Pour accompagner sa première incursion complète dans l’indie pop à la guitare – You’re The Boss – vient un groupe de 3 musiciens.

Montreal based musician & producer Patrick Holland is primarily known for his electronic releases under aliases such as Project Pablo and Jump Source. To accompany his first full length foray into guitar-driven indie pop – You’re The Boss – comes a live 3 piece band.

Le premier EP de Poolblood, Yummy, a été produit par Shamir (auteur-compositeur acclamé par la critique, avec XL Recordings et Father/Daughter Records) et est sorti sous le label américain Accidental Popstar Records. Yummy a reçu des éloges de Jezebel, Flood Magazine, Clash et plus encore.

Poolblood’s debut EP Yummy was produced by Shamir (critically acclaimed songwriter, XL Recordings and Father/Daughter Records) and released on Shamir’s USA label Accidental Popstar Records. Yummy received praise from Jezebel, Flood Magazine, Clash and more.

Un mélange d’influences disco, pop, rock, R ‘n B et de la musique de danse des années 80 et 90 : Wild Black offre une fusion de sons nostalgiques et fluides. Ses prestations réunissent des éléments électroniques et organiques pour créer un paysage sonore à la fois rêveur et entraînant qui emportera facilement votre corps vers la piste de danse.

Wild Black blends influences of disco, 80’s and 90’s dance, pop, rock, and rnb into her nostalgic and genre fluid sound. Her captivating live show combines electronic elements with live instrumentation to create a dreamy yet upbeat, infectious soundscape, luring your body straight to the dance floor.

Bells Larsen (they/he/il) est un auteur-compositeur-interprète habitant à Montréal. Par ses chansons, il sait tisser des paroles cathartiques à des mélodies mémorables, faisant lumière sur la singularité des expériences universelles. La sortie de son premier album, enregistré avec du soutien du Conseils des Arts du Canada, est prévue pour cet automne. Cette musique explorera le deuil de l’amour queer.

Bells Larsen (they/he/il) is a Montreal-based singer/songwriter. Larsen’s songs weave together deeply cathartic lyrics and memorable melodies, distilling the personal within the universal. In the fall, Larsen will release their debut record, which was made possible with support from the Canada Council for the Arts. This music explores the theme of queer loss in its many guises.

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