Avant de ranger définitivement son costard, «the holy man on the FM radio», comme l’appelait Joni Mitchell, nous a légué un album sombre et poignant aux textes d’une impitoyable lucidité auxquels des chœurs hébreux dirigés par le cantor montréalais Gideon Y. Zelermyer confèrent une résonance sacrée encore plus profonde. La chanson-titre, avec ses allusions complexes, les niveaux de sens de son refrain (ah! ce terrible «We kill the flame»!) et son génial motif de basse, est peut-être son sommet, dans une œuvre qui n’en manque pourtant pas. Elle brille et brillera à jamais comme un diamant noir.
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