Le quatrième album de Vince Staples, un des plus doués de la parole hip hop pour ses inclinations romanesques et poétiques, met en relief un artiste plus proche de la forme chanson. Ses superbes albums Summertime’06 et Big Fish Theory, sortis respectivement en 2015 et 2017, offraient une approche atypique pour un Californien issus des quartiers chauds de Los Angeles, vu le minimalisme électronique des productions au service d’un flow littéraire nettement au-dessus de la moyenne hip hop. Les harmonies soul/R&B et les sonorités trappy à la mode étaient exclues de son esthétique, l’artiste se distinguait par une facture fort différente. Nous sommes en 2021, Vince Staples est devenu une vedette intermédiaire, tiraillée entre la reconnaissance du grand public et celle des mélomanes plus exigeants, entre une pub de Sprite (dont il a été la figure de proue aux USA) et l’appui d’un John Cale (qui a déjà exprimé son admiration à l’endroit du rapper). Et voilà l’expression du paradoxe non résolu : un propos qui nous ramène à la réalité de la rue, à la violence urbaine, à la crainte pour sa sécurité dans une société armée jusqu’aux dents, de l’envie de richesse. Keny Beats, qui œuvrait au beatmaking dans l’album précédent de Staples (FM, sorti en 2018), est ici son seul acolyte, son style déteint forcément… On devine que le beatmaker a voulu donner un peu plus matière mélodique à son employeur tout en maintenant les acquis antérieurs du brillant MC, reste à savoir si l’impact sera plus considérable.
Tout le contenu 360
Interview classique/musique sacrée
Souvenirs de Noël: un trio active sa mémoire lyrique au temps des Fêtes
Par Alain Brunet
Critique de concert classique
Au Centre des musiciens du monde : ravissement persan avec Kayhan Kalhor
Par Frédéric Cardin
Interview classique
Fêtes et célébrations du temps de Noël avec l’OSL et Thomas Le Duc-Moreau
Par Alexandre Villemaire
Critique d'album expérimental / contemporain 2024
Leslie Ting – What Brings You In (Top Albums 2024)
Par Réjean Beaucage
Critique d'album expérimental / contemporain/rock 2024
Pascal Globensky – Zigzag (Top Albums 2024)
Par Réjean Beaucage
Critique d'album Afrique/traditionnel/soul/R&B 2024
Boukuru – Gikundiro (Top Albums 2024)
Par Sandra Gasana
Critique d'album électronique/rock 2024
Yoo Doo Right – From the Heights of Our Pastureland (Top Albums 2024)
Par Alain Brunet
Critique de concert classique occidental/classique
Émanants (Ensembles ILÉA & Bakarlari) – Composer pour l’espace; spatialiser avec l’auditoire
Par Laurent Bellemare
Critique d'album folk/americana/expérimental/expérimental / contemporain/électronique/rock 2024
Kee Avil – Spine (Top Albums 2024)
Par Alain Brunet
Critique de concert classique
Justin Saulnier remporte le Prix du violon d’or 2024-2025
Par Alexandre Villemaire
Critique d'album électronique/jazz/soul/R&B 2024
Hawa B – better sad than sorry (Top Albums 2024)
Par Alain Brunet
Critique de concert classique occidental/classique
Les Violons du Roy et La Chapelle de Québec | Brillant Messie!
Par Mona Boulay
Interview classique/classique occidental/traditionnel
Emmanuel Vukovich: un violon pour la résilience humaine et terrestre
Par Alain Brunet
Critique de concert classique
Prix du violon d’or 2024-2025 | Les finalistes dévoilés
Par Alexandre Villemaire
Critique d'album expérimental / contemporain/Experimental/rock 2024
Sleepytime Gorilla Museum – Of The Last Human Being (Top Albums 2024)
Par Laurent Bellemare
Critique d'album pop/électronique 2024
Magdalena Bay – Imaginal Disk (Top Albums 2024)
Par Helena Palmer
Critique d'album expérimental / contemporain/rock/métal progressif 2024
Doedsmaghird – Omniverse Consciousness (Top Albums 2024)
Par Laurent Bellemare
Critique d'album expérimental/expérimental / contemporain/rock 2024
Chat Pile – Cool World (Top Albums 2024)
Par Stephan Boissonneault
Interview rock