Par un beau soir d’avril 2017, le trio participait à une soirée présentée à la Tufts University de Boston sous le thème Art, Race, and Politics in America. Après la projection d’un documentaire de 1959 intitulé The Cry of Jazz et une séance de Q & R de 45 minutes avec la salle, les trois musiciens aguerris, gonflés à bloc, se sont lancés dans le vide. Pendant 55 minutes, évitant les long solos et privilégiant l’interaction attentive et l’invention nourrie, ils ont, à feu roulant, exploré et repoussé les limites de l’improvisation mélodique continue. Et ce, avec une telle aisance qu’on aurait cru qu’ils suivaient une partition. Oui, on peut le dire, ce soir d’avril à Boston, Carter, Parker et Shipp se sont surpassés.
