Encore aujourd’hui, les Occidentaux savent peu de choses sur Yellow Magic Orchestra, véhicule japonais connu des mélomanes les plus avides de découvertes krautrock et synth-pop. En Amérique comme en Europe, cependant, plusieurs avaient découvert son leader, Ryūichi Sakamoto, à travers ses œuvres solo et surtout ses bandes originales. On pense d’abord au film Furyo (Merry Christmas Mr. Lawrence) avec la participation de David Bowie (1983), et aussi au Dernier empereur (1987). Sakamoto n’a certes pas eu une carrière flamboyante à la Bowie mais, jusqu’à sa mort le 28 mars 2023, mais son nom est resté jusqu’à sa mort synonyme de grande qualité, de recherche, de vision et de prolificité (27 albums studio, 9 du Yellow Magic Orchestra, 22 albums collaboratifs, 2 collectifs). Atteint d’un cancer de la gorge qui s’est dramatiquement généralisé après une période de rémission au cours des dernières années, Sakamoto a poursuivi entre New York et Tokyo son travail de composition jusqu’au bout de son existence, discrètement, sans faire de vagues. L’onde de choc générée par sa disparition rendue publique nous mène néanmoins à revenir sur 12, son album ultime paru en début d’année. Ryūichi Sakamoto s’y exprime en mode ambient, du début à la fin. On y ressent encore l’influence mélodique et harmonique de cet impressionnisme français (Debussy, Ravel, Fauré, etc.) si prisé par le jazz moderne, sans compter l’historique textural des musiques électroniques imaginées depuis les années 60. Les courbes mélodiques et harmoniques de 12 y sont très peu prononcées, quelques clapotis de notes au clavier en ponctuent certains passages. Cette lenteur d’exécution, ce minimalisme, cette frugalité, cette linéarité sont autant de caractéristiques formelles propices à l’introspection de ceux qui s’apprêtent à passer à une autre dimension.
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