Les membres du groupe venaient de se retrouver à Las Vegas pour entreprendre l’enregistrement de leur 2edisque lorsque le premier confinement a été mis en place pour stopper la propagation de la COVID-19. C’était en mars 2020. Conséquemment, les musiciens sont retournés chacun chez eux, ont mis de côté les chansons qu’ils avaient composées et pondu un album inspiré par l’actualité. Quand le chanteur Carlos Zema s’époumone (quelle voix puissante !) au sujet de la quarantaine et des symptômes de la COVID-19 dans Psychosomatic; des théories du complot dans Read Between The Lines et du deuil dans Goodbye To Farewells, on se demande si le sujet semblera éculé une fois que ce sera terminé, puis on se dit que vraiment, tout le monde est passé par la même gamme d’émotions. Musicalement parlant, Immortal Guardian s’en tire très bien sur Psychosomatic même si Age of Revolution (2018) était plus explosif et grandiloquent avec ses nappes de claviers évoquant DragonForce. Il y a plus de retenue sur Psychosomatic et le groupe laisse davantage de place à ses influences metal progressive sur les dix morceaux, mais on ne s’ennuie jamais. À noter qu’un quart du groupe est québécois puisque le batteur Justin Piedimonte, qui s’est joint à Immortal Guardian en 2019, est originaire de Montréal.
