« Une paréidolie (du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme ») est un phénomène psychologique, impliquant un stimulus vague et indéterminé, souvent visuel, plus ou moins perçu comme reconnaissable », nous indique Wikipédia. En des termes plus poétiques, c’est la capacité à interpréter la réalité pour y voir des formes imaginaires. Qui ne s’est jamais arrêté sur un nuage qui ressemblait à un animal ou un visage humain ? Composé pour le court métrage du même nom réalisé par Raphaël Astier, Pareidolia nous plonge dans l’univers mental d’un photographe nommé Kurt (Brandon Lorimer). On scrute l’image, comme lui le ciel, à la recherche d’un phénomène paranormal, d’un signe. On comprend qu’il est déchiré par le deuil de sa conjointe. Le doigté délicat de Wings For Louise au piano réussit à traduire authentiquement l’état d’esprit, les émotions vécues par le protagoniste en développant une palette sonore fine, sans tomber dans le pathos. On entend le piano respirer. Les touches électroniques apportent une dimension ambient et contemplative à la bande sonore. Le thème principal résume parfaitement le ton du film : sensible, doux, nostalgique et, surtout, profond.
